No Escape (Saison 1, 7 épisodes) : Mensonges au paradis

No Escape vient démontrer une fois de plus que les australiens peuvent avoir de bonnes idées sur le papier mais que la substance vient rapidement à manquer pour tenir la durée. Sept épisodes pour une histoire assez maigre c'est beaucoup trop à mes yeux. Il y a tout de même des qualités à No Escape. On ne peut pas enlever à la série que le décor est somptueux (les décors en l'occurence). Lorsque l'on est sur le yacht, les séquences sont paradisiaques et donnent de quoi rêver. Pour autant, l'histoire en elle-même manque cruellement d'idées pour tenir la longueur. Sept épisodes c'est beaucoup trop long et No Escape aurait clairement pu être réduit en un film d'une heure et demi (ou quatre épisodes au mieux). Ce n'est pas une mauvais tentative mais le problème c'est que l'intérêt s'amenuise au fil des épisodes avec des séquences qui tirent en longueur pour peu de récompenses.

Deux meilleures amies, Lana et Kitty, poursuivies par la police britannique, trouvent refuge sur un yacht appelé "The Blue", dont l'équipage est composé d'un groupe de personnes énigmatiques qui naviguent à travers les mers d'Asie du Sud-Est. Mais le bateau recèle de sombres secrets et lorsque la cupidité et la luxure poussent l'équipage à faire de terribles compromis moraux, cela conduit à la mort de l'un des leurs.

Avec une ambiance proche de The Island au début, je dois avouer que les quatre premiers épisodes sont plutôt sympathiques. Il y a assez de twists pour maintenir l'intérêt pour la série mais une fois passé cette première partie, on ne fait qu'attendre la fin de la saison. La fin est terriblement prévisible et n'apporte finalement pas la récompense cherchée par le téléspectateur. J'aime bien ces petits thrillers avec des gens qui cachent des secrets et un meurtre au milieu de tout ça qui va chambouler la vie de tout le monde. Pour autant, au delà des décors sympathiques et du casting plutôt correct (car il faut le signaler tout de même), No Escape n'arrive jamais à réellement élever ce qu'elle introduit pour faire quelque chose de la série. No Escape joue en plus avec tous les poncifs du genre que l'on a déjà vu en mieux dans d'autres séries (notamment australiennes).

C'est dommage de se reposer sur une conclusion simpliste quand le début du récit se veut original et tordu. Bien que le casting soit plutôt correct, les personnages eux sont assez détestables. Disons qu'il n'y a pas vraiment de personnage auquel on a envie de s'attacher. Ils sont tous un peu narcissiques et au fond, réunis sur un bateau dans les Philippines cela ne pouvait pas donner grand chose à part des bêtises et un meurtre. Au fond, No Escape est le genre de séries que l'on a envie de voir un dimanche pluvieux. Cela passe le temps mais cela n'a rien de très original en tant que tel. Les scénaristes développent une bonne idée mais n'arrivent pas à tenir la longueur. Je me demande si ce n'est pas Paramount+ qui a demandé sept épisodes alors que les scénaristes avaient clairement une idée pour moins d'épisodes. La mise en scène et la photographie ne sont pas suffisants pour sauver No Escape d'un certain naufrage prévisible.

Note : 3.5/10. En bref, après quatre épisodes plutôt corrects, No Escape s'embourbe et traine en longueur pour délivrer une fin des plus prévisibles.

Disponible sur Paramount+