Préférez la terre, proférez l'oubli,
de toute guerre détachez-vous,
de toute embrouille fuyez,
les instants sont tissés d'étoiles, mais il ne faut pas trop les louer.
Cherchez le sentier, et n'en faites pas une histoire,
de vos yeux fixez le ciel, fixez le sol,
respirez les rayons du jour, marchez doucement,
demain est une fiction et hier s'est évanoui.C'est inouï !
Combien de fois avez-vous activé vos sens,
combien de fois avez-vous dit oui ?
Ils te cherchent
Ils te suivent
Ils te trouvent
et toi tu n'es plus qu'un misérable pantin,
un numéro parmi tant d'autres,
obéissant au doigt et à l'oeil.
Tu t'enfonces dans le marais,
tu aimes ce sentiment d'abandon,
de relâchement,
de repos retrouvé.
Pour une fois, tu es au bon endroit au bon moment.
Où est la confiance ? Où sont l'ordre et la morale ?
Que sais-tu que les autres ne savent pas?
Que savent les autres que tu ne sais pas?
La vie est un logement toujours précaire, au bord du précipice,
il faut garder l'équilibre malgré les factures qui fusent dans tous les sens.
Celui qui est en haut, qu'il veille à ne pas tomber !
(Je n'ai jamais été là-haut)
Supprimez les oeuvres des estropiés, des bossus et des cadavériques.
Ne gardez que des artistes sains de corps et d'esprit
ayant leur carte du parti
Quant aux autres, jetez-les dans la cage aux lions !
Jetez-lez,
effacez-les.
Les mesures sont contre-productives.
Et moi et moi, toujours dans le déni,
cherchant 14h à midi,
refusant les dérives,
je m'abstiens,
de hurler avec les loups
de rire avec les hyènes.
La vie en pente douce
Une fontaine sur la place
Un spectateur qui tousse.
Faut pas pousser, y en aura assez pour tout le monde.
Au suivant !