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LIVE REPORT – La Megateuf du nord à Nantes

Publié le 17 janvier 2024 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Entre rock et ska, voilà un cocktail délicieux pour faire la fête. C’est même plus que ça, ce que nous promettent ici les 2 groupes, c’est la MEGATEUF !
Les artistes les plus connus du Nord (de la France) ont rempli le Zenith de Lille, sans surprise, avec un concept unique en son genre. D’un côté, les rois du ska du Nord Pas de Calais, habillés de leurs robe ou short moulant à paillette, ornant leurs perruques, Marcel et son Orchestre ! De l’autre, le pire résultat à l’Eurovision, un rock ultra festif, Les Fatals Picards ! Un combo gagnant pour passer une soirée hors de nos journées ordinaires. Alors, mettez votre plus beau déguisement fluo car ici c’est tenue incorrecte exigée !

Le temps de prendre une bière et de rentrer dans cette salle géante, voilà que Frederic Fromet est déjà sur scène avec deux invités surprise, Doully et Emeric Lomperet. J’entends quelques tubes comme “Je suis bobo”, et une belle parodie de Saez “On va tous crever” ; quelques minutes qui me permettent de régler mon appareil. Non seulement cette une soirée sous le signe de la folie, de la joie mais aussi politiquement de gauche.

Les 2 groupes entrent en fanfare sur la scène devant une foule déchainée, prêt à faire la fête. La scène du zénith a beau être géante, ça en fait du monde ! On compte 7 personnes pour les Marcel, et 4 chez les Fatals, plus tous les instruments, on se demande comment ils vont se déplacer.

Comme dit précédemment, le concept de ce concert est unique. Alors comment cela va-t-il se passer ? On s’attendait évidemment à de gros tubes, et bien le mot était faible ! Ce fut 3h30 de show sans interruption, un vrai marathon. Une setlist d’une quarantaine de titres joués en alternance, 5 des Marcels chantés par les Marcels, puis 5 des Fatals chantés par les Fatals, et ainsi de suite, je vous laisse retrouver la setlist complète en fin d’article. Quelques titres ont été revisités pour l’expérience Megateuf.

Après une première alternance qui a chauffé la salle, on découvre une version très reggae de “L’amour à la française”. Ce mix version Fatal et son Orchestre rend la chanson touchante. Les touches de cuivre apporté par les Marcels ajoutent un petit quelque chose aux chansons rock des Fatals comme “Tellement de gauche”. Plus tard dans le concert, un autre mix fera sensation, un bluk, c’est un black zouk, nouveau style inventé pour l’occasion qui fera un “Goldorack” au nuance de zouk machine.

Évidemment un concert avec les Marcels et les Fatals veut forcément dire beaucoup d’interaction avec le public, et on adore ça ! C’est, à mon sens, ce qu’il fait que tu vas passer une super soirée en concert. Dans ce paragraphe, je vous partage celle qui a le plus retenu mon attention. Le concert était à Nantes, quel genre de débat à la con pourrait provoquer le public ? Oui tu le sais, est-ce que Nantes c’est en Bretagne ? Meilleur introduction ever pour “A la vie, A l’armor”, Paul demande à voir les drapeaux bretons, mais il ne s’attendait pas à les recevoir dans la tronche. Le voilà chantant avec 3-4 drapeaux bretons sur lui. L’avantage d’avoir plus d’instruments sur scène, et notamment des instruments à vent, c’est que cette chanson s’est terminée avec un air de flûte rendant le ton Breton encore plus intense.

La scénographie est une notion importante aussi bien pour les Marcels que pour les Fatals. On a pu voir Mouloud enfiler le costume de “Djembé man” et d’un soviet sur “Mon père était de gauche”. Les artistes se sont relayés, se sont mélangés, l’un complète l’autre dans une harmonie parfaite. Et pour les classiques des Marcels, tout le monde est sur scène. Sortons le bateau, c’est parti pour “Brrr au début elle est froide”, il aura fait le tour de tout le public du zenith en chavirant 3 fois, mais c’est un bateau costaud qui se remet en place facilement.

Le concert touche à sa fin, “Les vaches” résonnent dans la salle, repris par un public aux anges. Le genre de soirée nécessaire pour tuer la morosité. Merci les gars !

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Dorine Renaud

Chroniqueuse, babacool à l’ancienne, bimbo punk : Si Dorine faisait encore ses preuves en 2013, on peut maintenant officiellement déclarer que sa période d’essai est terminée. A ses débuts, la nantaise tentait de laisser de côté ses années lycée durant lesquelles elle n’avait d’yeux que pour As de Trêfle, Merzhin et Green Day, mais le passé l’a rattrapée. Dorine voue à nouveau un culte au sonorités celtiques, tziganes et tout ce que vous écoutiez quand vous séchiez les cours plutôt que de réviser les annales du BAC. Bien sûr, on lui colle de temps à autre un album avec de la guitare électrique, mais son sale caractère de vendéenne (pléonasme) nous incite plutôt à lui laisser la couverture du prochain Fatals Picards.

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