Chargée d'une émotion, authentique et profonde, cet hommage solennel rendu aux Invalides parla Nation à « dix de ses fils » : « le métier de soldat n'est pas un métier comme les autres »... Oui, Monsieur le Président, « l'émotion étreint chaque Français ». Mais pourquoi avoir un peu terni cette cérémonie par un mouvement d'humeur (dans la cour de l'Elysée)qui n'a aucune importance en soi mais qui est révélateur de la complexité des relations entre les politiques et la presse, surtout quand les premiers oublient qu'une vérité officielle est « officielle pas véridique »...
Non, Monsieur le Président, les journalistes n'ont pas à avoir « honte » de faire leur travail et de chercher, comme l'envoyé spécial du Monde, Jacques Follorou, l'a fait, d'obtenir des renseignements et des précisions sur ce qui est effectivement une tragédie nationale et européenne. Ce n'est pas parce que des questions légitimes ne trouvent pas de réponses de la part du ministre de la défense qu elles ne doivent pas être posées. Les circonstances de l'affrontement, l'âge et l'expériences des soldats engagés, la préparation, l'exécution et l'accompagnement de leur mission, l'état de leur armement, les témoignages des rescapés blessés,...
Nous en faisions état dès hier, comme d'autres médias aujourd'hui. Par respect pour les soldats qui ont payé ce « prix du sang » dont vous parlez avec dignité et profondeur. Par devoir de recherche de la vérité. Parce que précisément nous combattons, chacun avec ses armes, « la barbarie, l'obscurantisme et le terrorisme ».
DR
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