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L’Antarctique

Publié le 22 janvier 2024 par Adtraviata
L’Antarctique

Quatrième de couverture :

Dans l’authenticité d’une Irlande rurale, chaque nouvelle déchire le voile d’une existence renversée, d’un destin brisé ou reconquis. Face aux drames dissimulés sous les gestes du quotidien, les êtres de Claire Keegan vacillent : une seconde les fera basculer vers l’ombre ou la lumière.

J’ai enfin sorti ce recueil de Claire Keegan, dont j’ai déjà lu deux autres livres, je ne sais pourquoi j’avais une certaine appréhension à lire son tout premier recueil. C’est le challenge Bonnes Nouvelles chez Je lis je blogue (et mon envie de dézinguer un tant soit peu ma vieille PAL) qui m’a incitée à ouvrir ces textes.

Qu’ils soient écrits à la première ou à la troisième personne, les héros de ces nouvelles sont principalement des femmes, de tous les âges. La première donne son titre à l’ouvrage et laisse augurer d’une quête de liberté pleine de jouissance. Mais la fin est… refroidissante. Elle ouvre la porte à des histoires de femmes qui mènent souvent une existence difficile, rude, dans ce pays irlandais battu par le vent et la pluie, où la foi catholique pèse souvent sur les humains, où la condition féminine n’est pas le sujet le plus marquant. Malgré tout, les héroïnes de Claire Keegan se battent pour préserver leur intégrité, leur territoire, un peu de liberté prélevée sur le lourd travail, sur l’indifférence ou les préjugés masculins. Il y a aussi des éclairs de lumière dans les nuits froides de l’Irlande, des feux allumés contre l’adversité.

« C’est toujours les gens mariés qui pleurent aux noces. Ils connaissent la différence entre les serments et la vie. » (L’amour dans l’herbe haute)

«  »Je vais te donner un conseil. Tu devrais essayer de ne pas sourire. Tu as une tête affreuse quand tu souris. »
Betty n’a plus souri pendant des années, en ayant oublié cette remarque. Elle n’a jamais eu le sourire blanc de Louisa. Enfant, elle a souffert de bronchite et le sirop pour la toux lui a abîmé les dents. Tant de souvenirs affluent à sa mémoire. Maintenant elle peut penser par elle-même. Elle a mérité ce droit. Son père est mort. »
(Les soeurs)

Claire KEEGAN, L’Antarctique, traduit de l’anglais (Irlande) par Jacqueline Odin, 10/18, 2011 (Sabine Wespieser, 2010)

Lisons donc de Bonnes Nouvelles


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