Magazine Culture

Des Poèmes de Mutsuo Takahashi sur l’Italie (Florence)

Par Etcetera
Poèmes Mutsuo Takahashi l’Italie (Florence)

Dans le cadre de ce Mois Thématique sur le Voyage, je vous propose deux poèmes japonais contemporains de l’écrivain Mutsuo Takahashi (né en 1937). Ces textes sont extraits du recueil « Printemps florentin choix de poèmes » publié aux Presses Sorbonne Nouvelle en 2020, dans une traduction de Bruno Smolarz.

Début de la quatrième de Couverture

Anthologie de courtes poésies en vers libres, ce recueil suit les jalons de la vie, réelle ou imaginaire, de l’un des auteurs majeurs du Japon depuis l’après-guerre, TAKAHASHI Mutsuo. Pour la première fois, un aperçu de son œuvre prolifique et protéiforme, qui inclut poésies traditionnelles, poèmes narratifs, essais, romans, théâtre,… est ici présenté en français.

**

XI Du haut de la colline

Pour bien connaître quelqu’un s’en éloigner
examiner de loin son caractère de cette position distante
pour une ville n’est-ce pas il en va de même gravir la colline en lui tournant le dos
observer minutieusement le tout d’une hauteur
là c’est la coupole de la cathédrale et là la tour de l’hôtel de ville
de ce côté-là le monastère avec les fresques
par-là sur la place il y a bien cette statue
le café bu assis là-bas était amer
et les fèves crues sur la table excellentes
mais comprend-on ainsi les raisons du charme
d’ici on ne distingue pas le détail des ruelles et des jardins
le vrai secret finalement on ne peut le découvrir
en ayant l’air de le vérifier
la rivière coulant entre toi et les toits
tu as traversé le pont sur la rivière pour venir ici
au fond c’est bien de savoir que l’on ne comprend pas
vérifier et se lever pesamment
les paquets pour le voyage sont déjà réunis dans le couloir de l’auberge

*

XII Addio Fiorenza

A l’imitation des chants d’amour de la Rome antique

Adieu se quitter est toujours
pour chacun difficile
au printemps Fiorenza
te quitter m’est particulièrement difficile
mais s’il faut se quitter autant que ce soit difficile
si ce n’était pas difficile ce ne serait plus
ni séparation ni amour
je reviendrai Fiorenza
encore au printemps plein d’arbres en fleurs
d’herbes fleuries de petits oiseaux et puis aussi
prépare-moi
des tableaux des sculptures que je croyais connaître
pour me surprendre m’émerveiller
allez au revoir et que la prochaine fois la séparation
soit encore plus difficile que celle-ci

*

Poèmes Mutsuo Takahashi l’Italie (Florence)
Panorama de Florence

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Etcetera 162 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines