Magazine Culture

J'ai lu : âme brisee

Par Venezia
J'ai brisee
Âme BriséeAkira MizubayashiEditions Gallimard/PocheLittérature Japonaise

MON AVIS

Tokyo 1938, en plein conflit sino-japonais, des soldats interrompent une répétition de musiciens chinois et japonais. Le titre du roman est très révélateur sur son sujet : devant Rei, un enfant de dix ans, un militaire brise un violon à coup de talon de botte. Détruire un instrument de musique est, pour moi, un sacrilège, pour un musicien, cet acte est encore pire. Car il s'agit de l'âme du violon, de celle du petit garçon et de celle de son père qui cache celui-ci dans un placard pendant que les militaires viennent détruire l'harmonie de la musique. 

Les musiciens sont emmenés et remis aux autorités militaires, l'enfant devient orphelin, car il ne reverra plus jamais Yu, son père. Il restera seul, avec ce violon saccagé et, adopté par un Français, il sera rebaptisé Jacques. Il faudra toute une vie pour réparer l'âme de l'enfant devenu adulte et luthier de grand talent, il va lui-même mettre douze ans pour redonner une âme à ce violon afin qu'il rejoue la Gavotte en rondeau de Bach, le dernier morceau interprété par Yu.

Dans ce roman extrêmement délicat, touchant, mais aussi dense, avec de très jolies symboliques, on réalise la douleur de la perte d'un être cher, même si on l'a déjà vécue, et la réparation, la reconstruction, la compensation nécessaire. Un concentré d'émotions...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Venezia 8 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines