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Open d'Australie 2024 : Aryna sabalenka victorieuse, la logique finalement respectée malgré le chaos

Publié le 28 janvier 2024 par Francky
Open d'Australie 2024 Aryna sabalenka victorieuse, logique finalement respectée malgré chaos
À l'issue d'un tournoi peu emballant qui nous aura emmené jusqu'aux frontières de l'ennui, Aryna Sabalenka a conservé son titre à l'Open d'Australie au bout d'une domination presque outrageante qu'il est nécessaire de relativiser en raison d'un niveau tennistique général d'une faiblesse inquiétante dont il va falloir se préoccuper.
Les chiffres sont suffisamment parlants. Aryna Sabalenka a archi-dominé l'Open d'Australie, elle a marqué cette édition 2024 de son empreinte et de son style avec l'art et la manière. Pas un set égaré pendant toute la quinzaine, voilà qui en impose, d'autant plus qu'elle rentre dans un club très select en devenant la cinquième joueuse à réussir une telle prouesse depuis le début des années 2000 après Lindsay Davenport, Maria Sharapova, Serena Williams et Ashleigh Barty. Elle est aussi la première joueuse à conserver sa couronne à Melbourne depuis sa compatriote Victoria Azarenka il y a onze ans. Oui, elle a bénéficié d'un tirage bien plus favorable que ses principales rivales, notamment Iga Swiatek. Oui, elle a aussi bénéficié de l'hécatombe parmi les autres têtes de série pour avancer tranquillement dans l'épreuve. Mais, y-est-elle pour quelque chose dans tout ça ? Non, bien sûr, personne ne pourra la blâmer. La biélorusse ne s'est pas posée de questions existentielles, n'a pas fait de calcul. Elle est simplement entrée dans le tournoi comme un boulet de canon, une habitude chez elle, et a tracé sa route sans se soucier de rien ni personne, avec un seul objectif, conserver son titre.
La championne a appliqué avec une précision redoutable la tactique qu'on lui connait. Bien calée au fond du court, elle a distribué les pains à un rythme de métronome, avec un jeu toujours aussi monocorde et puissant. Bienvenu dans le tennis moderne. Pourtant, le doute était permis. L'on savait la native de Minsk capable aussi bien de fulgurances que d'écroulements spectaculaires. Sa défaite cuisante en finale du tournoi de Brisbane contre Elena Rybakina, avertissement sans frais, nous rappelait à quel point elle demeurait une jeune femme fragile sous la carapace. Certains pensaient qu'une telle déconvenue pouvait très bien se reproduire à Melbourne. Il n'en fut rien. Dans les rares moments où elle fut bousculée, entre une Brenda Fruhvirtova qui joua crânement sa chance, ou une Amanda Anisimova qui retrouva un niveau plus que décent, elle sut à chaque fois réagir avec autorité en ne relâchant jamais sa concentration. Même les deux joueuses du top 10 qu'elle a affrontées, Barbora Krejcikova et Coco Gauff, trop brouillonnes pour pouvoir espérer la faire dégoupiller, durent se rendre à l'évidence, cette Aryna Sabalenka là était indestructible. 
Qinwen Zheng allait elle aussi s'en rendre compte à ses dépens. Dans une finale triste, terne et sans la moindre intensité, à l'image de la quinzaine, la chinoise, qui disputait sa première finale de Grand Chelem, n'a fait que subir durant une heure et seize minutes. Les doubles fautes, les fautes directes et la panne de premières balles de service (seulement 53% de réussite) n'ont fait que faciliter la tâche de la tenante du titre. Ajouté à l'inhibition qui a fait son travail de sape, la chinoise n'a pu que contempler le désastre, alors que le service et la puissance de frappe sont habituellement ses points forts. C'est d'ailleurs grâce à ces armes létales que la native de la Province de Hubei a tracé sa route en bénéficiant elle aussi d'un tableau dégagé en raison des nombreuses pertes parmi les principales favorites. Tandis que Zheng doit encore apprendre pour pouvoir un jour gagner des tournois majeurs, Sabalenka entre dans une nouvelle dimension. En parfaite gestionnaire, elle a su contrôler ses émotions, fait nouveau pour une joueuse réputée pour ses sautes d'humeur inopinées. Désormais moins émotive même si elle n'est peut-être pas destinée à devenir une impitoyable machine à gagner, plus en phase avec elle-même, différente dans son approche des grands événements, la biélorusse a envoyé un message fort à ses adversaires. Elle est parée pour le combat et il va falloir aller la chercher. 

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