J’ai enfin vu « Anatomie d’une chute », de Justine Trier. Je l’ai trouvé très moyen. Cela ne m’a pas du tout touché, j’ai senti tout le temps le poids de l’écriture, l’artificialité de certaines séquences, à commencer par l’entretien inaugural qui tourne court, entre l’écrivaine et la jeune fille qui l’interroge. Et puis trop bavard, trop intellectuel, trop démonstratif, cette insistance à vouloir asséner de grandes réflexions sur la relativité de la vérité.
Déjà dans ses 15 premières minutes, il y a eu comme un mur qui s’est érigé entre moi et l’histoire qu’on voulait me raconter.
Quelque chose sonnait faux.
Par la suite, j’ai suivi certes le récit, mais sans jamais me passionner.
La mise en scène est sans réelle invention, assez plate, je pense qu’elle se repose entièrement sur les sinuosités du scénario et la virtuosité de l’interprète principal, Sandra Hüller, qui semble sommée de livrer toute l’étendue de son registre.
Seul interprète à transmettre une forte émotion: le jeune Milo Machado-Graner, qui donne de la chair et des larmes au personnage de l’enfant malvoyant (qui finit par faire la morale à la cour et aux jurés).
Je ne comprends pas l’engouement pour ce film, qui me fait penser à un télé-film.
Mais bien sûr, ce n’est là que mon avis.
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