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Extrêmement fort et incroyablement près de J. Safran Foer

Par Roudoudou
Extrêmement fort et incroyablement près de J. Safran FoerRésumé

Oskar Schell est inventeur, entomologiste, épistolier, francophile, pacifiste, consultant en informatique, végétalien, origamiste, percussionniste, astronome, collectionneur de pierres semi-précieuses, de papillons morts de mort naturelle, de cactées miniatures et de souvenirs des Beatles. Il a neuf ans. Un an après la mort de son père dans les attentats du 11 septembre, Oskar trouve une clé. Persuadé qu'elle résoudra le mystère de la disparition de son père, il part à la recherche de la serrure qui lui correspond.

Mon avis

Déroutant. C'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit quand j'ai fermé ce livre.

On suit Oskar dans la quête de la serrure correspondant à la clé qu'il a trouvée. Cette quête lui permettra de croiser diverses personnes, avec chacune leur histoire, leur particularité. Oskar est un surdoué, il a toujours l'esprit en éveil et est toujours sur le point d'inventer de nouvelles choses plus extravagantes les unes que les autres. Cela lui évite de penser à sa douleur, à sa peine quant à la perte de son père, décédè le 11 septembre 2001 à New-York. Il tente de comprendre cette mort qui lui semble tellement absurde. Un passage qui m'a touché : celui où il dit ne pas savoir comment son père est mort et quand il énumère toutes les morts envisageables.

Mais on ne suit pas qu'Oskar. On suit son grand-père, la vie avant lui. J'ai vu un parallèle entre le 11 septembre et la destruction des Tours et le bombardement sur Dresde qui détruisit toute la ville, lors de la 2eme Guerre Mondiale. Les deux ont détruit des milliers de vies, et ici : celle du grand-père et celle d'Oskar en tuant un ou plusieurs de leurs proches.

J'ai eu du mal avec ces changements de style : les lettres du grand-père, les pérégrinations d'Oskar, sa souffrance même si on ne tombe jamais dans le larmoyant, les images (certaines font mal, dérangent). Il y a de tout dans ce livre : des pages blanches, des noires, des extraits de lettres, de documents divers et variés, des photos, des ratures, des corrections ...

J'ai eu du mal, je le redis, en lisant ce livre mais avec un peu de recul, je ne regrette pas le mal que j'ai eu. Je me disais « je vais galérer pour en parler », c'est le cas mais parce que ce livre est fort.

Une phrase qui m'a marquée : « Et puis après ! Il entre tellement de gens dans votre vie, il en sort tellement ! Des centaines de milliers de gens ! Il faut garder sa porte ouverte pour qu'ils puissent entrer ! Mais ça veut dire aussi qu'il faut les laisser partir ! ».

A lire !


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