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Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi

Par Etcetera
Tant café encore chaud Toshikazu KawaguchiCouverture au Livre de Poche

En me promenant devant les présentoirs de la FNAC, je suis tombée sur ce roman japonais, Tant que le café est encore chaud, qui était classé parmi les meilleures ventes de 2023 et, dans la perspective de ce mois de février consacré à la littérature nippone, j’ai eu envie de le découvrir.

Note Pratique sur le livre

Éditeur : Le Livre de Poche (initialement Albin Michel)
Année de publication : 2021 
Traduction du japonais par Miyako Slocombe
Nombre de pages : 239

Quatrième de Couverture 

Dans une ruelle de Tokyo se trouve le café Funiculi Funicula, un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu’en y dégustant un délicieux café on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne peut pas changer le présent et dure seulement tant que le café est encore chaud. Quatre femmes vont connaître cette singulière expérience. 
Vendu à plus d’un million d’exemplaires au Japon, traduit dans plus de trente pays, le livre de Toshikazu Kawaguchi a touché les lecteurs du monde entier. 

Note sur l’auteur 

Né en 1971, Toshikazu Kawaguchi est un dramaturge japonais. Tant que le café est encore chaud est d’ailleurs l’adaptation de sa pièce de théâtre qui a remporté le grand prix du 10ème Festival dramatique de Suginami. Vendu à plus d’un million d’exemplaires au Japon, son roman est aujourd’hui un best-seller international.
(Source : éditeur) 

Mon Avis

N’étant pas habituée à lire ce genre de livres contemporains « grand public et à gros succès », je me suis dit que j’allais essayer à tout hasard, pour voir. C’est vrai, on se dit qu’il ne faut pas être snob, qu’on doit garder l’esprit ouvert et ne pas bouder les plaisirs simples d’une écriture pas très recherchée mais qui sait peut-être émouvoir ?
Enfin, je m’étais imaginé que ce roman pourrait me plaire – d’abord il est japonais, ce qui est toujours un bon point à mes yeux, et ensuite il aborde le thème du voyage dans le temps, ce qui n’est sans doute pas très original mais qui me fait toujours un petit peu rêver, a priori !
Eh bien, non, malgré ma bonne volonté et ma persévérance je n’ai pas trouvé d’intérêt à ce livre, aucun intérêt !
Du point de vue de l’écriture, on voit que c’est une pièce de théâtre qui a été rafistolée à la va-vite pour la transformer en un petit roman vite-lu-vite-digéré. C’est à dire que les phrases sont des genres de didascalies, sur un ton neutre et explicatif, absolument dépourvues de style et d’agrément, d’une platitude complète.
L’histoire est tirée par les cheveux, à la fois trop compliquée (inutilement, ridiculement compliquée) et mal foutue (faite de bric et de broc). Certains personnages ne jouent aucun rôle ; jusqu’à la fin du roman on espère avoir la révélation de leur présence sur scène (cf : la femme en blanc) mais ça n’arrive jamais. À contrario, certaines scènes sont cousues de fil blanc et on voit très bien vers quoi l’auteur va nous emmener dans les scènes suivantes, alors qu’il est supposé y avoir du mystère ! 
L’auteur nous présente quatre femmes qui voyagent successivement dans le temps mais il n’y a pas de liens entre elles, les histoires sont compartimentées, ce qui fait penser à des petits sketches juxtaposés plutôt qu’à une pièce de théâtre – et encore moins à un roman. 
Par ailleurs les personnages n’ont aucune épaisseur ni aucune réalité sensible, les situations sont larmoyantes, niaises et pleines d’un sentimentalisme dégoulinant (plus on se rapproche de la fin et plus ça dégouline, comme toujours dans ces cas-là !). 
J’étais bien contente d’arriver à la dernière page et de réfléchir au prochain livre que j’allais lire ensuite, qui ne pourrait être que meilleur ! 
Non, vraiment ! Sincèrement, je déconseille. 

Un Extrait page 42-43 

Comme les lieux étaient dépourvus de fenêtres et que les trois horloges murales indiquaient chacune une heure différente, dès qu’il n’y avait plus d’allées et venues de clients, on perdait la notion du temps. Fumiko, qui commençait à avoir sommeil, se répétait les règles pour retourner dans le passé. 
Première règle : même en retournant dans le passé, on ne peut pas rencontrer de personne qui ne soit jamais venue dans ce café. Le hasard avait voulu que Fumiko parle rupture avec Gorô ici même. 
Deuxième règle : une fois dans le passé, même en faisant tous les efforts du monde, la réalité ne change pas. Ainsi, même si Fumiko retournait à ce jour, une semaine auparavant, et qu’elle suppliait Gorô de rester, il partirait quand même aux États-Unis. Fumiko déplorait cette règle, mais, comme c’était la règle, elle ne pouvait rien y faire. 
Troisième règle : pour retourner dans le passé, il faut être installé à une place en particulier. Celle où est actuellement assise la femme en blanc. Par ailleurs, si on essaie de la déplacer de force, elle vous lance une malédiction. 
Quatrième règle : même si on retourne dans le passé, on ne peut pas bouger de sa chaise. Pendant qu’on est dans le passé, on ne peut donc même pas aller aux toilettes. 
Cinquième règle : il y a une limite de temps. D’ailleurs, Fumiko ne connaissait pas les détails de cette règle. Elle ignorait si cette limite était courte ou longue. 
Les mêmes questions revenaient sans cesse dans son esprit. Cela avait-il vraiment un sens de retourner dans le passé ? En même temps, si de toute façon ça ne changeait rien à la réalité, c’était peut-être l’occasion de dire à Gorô tout ce qu’elle avait sur le cœur. 
Fumiko finit par s’endormir sur la table. 
(…) 


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