Omar m'a scié

Il y a une dizaine de jours j'ai reçu un invité de marque à l'Elysée. Il s'agit de son Excellence Omar Bongo Ondimba , Omar est un ami de longue date et j'ai été fort assoiffé, durant la campagne, de ses précieux conseils ainsi que de ses bons offices pour m'aider à monter ma «dernière marche». Depuis 2004, je l'ai rencontré a huit reprises. La dernière fois, c'était fin mars 2007.
Je suis en admiration devant ce personnage. Une fois de plus, lors de son passage à l'Elysée, il m'a bluffé, étonné, fasciné, en un mot, il m'a scié...
Sa longévité dans l'exercice du pouvoir démocratique, ses connaissances encyclopédiques du dessous des cartes de la vie politique française, du rôle de la France en Afrique, de l'efficacité de nos aides aux développement efficacement orientées dans une approche néo-colonialiste pour y soutenir nos industriels reconnaissants, un puits insondable mon Omar vous dis-je !
Compagnon de route de très longue date de mon parti et de son ancêtre le RPR, il a su également s'adapter de façon pragmatique à la période d'alternance mitterandienne.
Cet homme à très bien connu l'illustre Jacques Foccart, le monsieur Afrique du général de Gaulle, puis «Papamadit» surnom du fils Mitterrand, Jean-Christophe, ainsi qu'ensuite la brillante équipe d'un de mes premiers maîtres à penser, Charles Pasqua, avec ses réseaux africains sous la houlette de son grand serviteur Jean-Charles Marchiani. Quelle équipe, mais quelle équipe que celle de tonton Pasqua ! Mon fidèle Claude en est issu. C'est vous dire ...
J'aime Omar et j'aime l'Afrique , La France a tellement fait depuis toujours pour ce continent. Certains osent pourtant nier le rôle positif de la colonisation et qualifier de négationnisme mon refus de la repentance. C'est à n'y rien comprendre un tel aveuglement, une telle partialité dans l'analyse.
Comme lui, de nombreux dirigeants africains sont les fidèles partenaires des dirigeants politiques français au pouvoir et de nos grands leaders sur le plan économique du bon vieux "capitalisme à la française" comme mon ami Vincent, surnommé "le dernier empereur du Cameroun" et dont le groupe est fortement implanté en Afrique.
Ce sont des hommes de cette trempe qui ont été d'importants soutiens pour maintenir notre pré carré africain et de façon corrolaire, notre influence à l'ONU. En s'appuyant sur un continent comme l'Afrique si riche de matières premières rares ou importantes, nous avons pu bâtir notre propre développement. Aujourd'hui, beaucoup de ses nombreuses richesses sont encore à exploiter.
Ces hommes forts à la poigne de fer, capable de maintenir leurs pays dans une stabilité suffisante pour nous permettre d'exploiter tranquillement leurs ressources, sont des serviteurs irremplaçables de la grandeur de la France. Nous leur devons un grand respect et une reconnaissance sans bornes.
C'est pourquoi notre pays a toujours su les soutenir, eux et leurs entourages, politiquement, financièrement et militairement. Le dérapage le plus marquant de ces liaisons troubles aura été le génocide rwandais, phénomène analysé brillament par la journaliste belge Colette Braeckman.
Grâce a de tels leaders, qui m'inspirent tant d'admiration, la France a pu aider au développement des grosses multinationales françaises qui exploitent les matières premières, richesses de ces pays. Notre action civilisatrice a également permis le développement des ressources de ces hommes providentiels. Tout travail mérite salaire, non ?
Vous voulez en savoir plus sur cette fabuleuse amitié et coopération qui lie notre vieux pays à ce continent magnifique, le berceau de l'humanité ? Voici un petit documentaire regorgeant d'informations peu connues :
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