La mémoire persistante remplacera la DRAM au plus tôt en 2030, selon les experts

De nouvelles technologies de mémoire, telles que MRAM, FERAM et ReRAM, arrivent sur un PC près de chez vous

La grande image: On s’attend depuis longtemps à ce que la mémoire persistante entraîne un changement de paradigme en informatique, mais il est peu probable que cela se produise de si tôt. Lors d’un récent webinaire, des professionnels de l’industrie de la Storage Networking Industry Association (SNIA) ont exprimé leur confiance dans le fait que la nouvelle technologie remplacera les technologies de mémoire établies comme la DRAM, mais cela pourrait ne pas se produire avant la fin de cette décennie.

Répondant aux questions des médias et des observateurs de l’industrie, Arthur Sainio, Tom Coughlin et Jim Handy de SINA ont déclaré que la mémoire persistante a déjà égalé les vitesses atteintes par la technologie DRAM moderne, comme l’ont démontré les ferroélectriques au hafnium de SK Hynix et Micron. Cependant, ils n’ont pas pu fournir de réponse directe sur laquelle des technologies de mémoire émergentes remplacera à terme la DRAM dans les PC clients et les serveurs.

Même si la mémoire ferroélectrique est connue pour ses cycles d’écriture rapides, rien ne garantit qu’elle finira par s’imposer. En effet, plusieurs nouvelles technologies de mémoire, telles que MRAM, FERAM et ReRAM, sont toutes en concurrence pour remplacer les normes existantes telles que SRAM, NOR flash et DRAM.

Selon les experts, la MRAM possède un avantage majeur sur ses concurrents, car ses vitesses de lecture « rivaliseront probablement » avec celles de la DRAM dans un avenir proche. De nouvelles technologies telles que le couple spin-orbite et l’anisotropie magnétique contrôlée en tension réduisent également la latence d’écriture de la MRAM, ce qui en fait l’un des principaux candidats pour potentiellement remplacer la DRAM un jour.

Cependant, l’un des principaux obstacles à la transition de la DRAM vers la mémoire persistante est le coût de fabrication. Même si la production de la DRAM est relativement bon marché, il faudra peut-être des années avant que la mémoire persistante devienne compétitive en termes de prix.

Un autre problème qui empêche l’adoption de la mémoire persistante est qu’elle utilise actuellement les interfaces NOR Flash et SRAM au lieu de la DDR. Cela pourrait cependant changer à l’avenir, car « il n’y a rien d’inné dans une technologie de mémoire qui la couple étroitement avec n’importe quel type de bus ».

La mémoire persistante, comme son nom l’indique, peut conserver le contenu même sans alimentation, ce qui en fait un atout considérable dans certaines applications. Cependant, les experts estiment que malgré ses avantages évidents, il existe de nombreux obstacles à son adoption généralisée dans un avenir proche. Dans l’état actuel des choses, nous ne passerons peut-être pas à la nouvelle technologie avant le début des années 2030, « mais cela pourrait être bien plus tard ».