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Joël Dicker – Un animal sauvage

Par Yvantilleuil

Joël Dicker animal sauvageDeux ans après « L’affaire Alaska Sanders », Joël Dicker (« La Vérité sur l’affaire Harry Quebert », « La Disparition de Stéphanie Mailer », « L’énigme de la chambre 622 ») étale déjà son septième roman dans les vitrines de quasiment toutes les librairies.

Dès le prologue, l’auteur nous plonge en plein braquage en compagnie de « La Cagoule » et de « La Casquette », qui disposent d’exactement sept minutes pour perpétrer ce hold-up parfaitement huilé. Cueilli d’entrée, le lecteur se laisse de nouveau surprendre après seulement quelques pages, lorsque Joël Dicker interrompt le braquage pour revenir 20 jours en arrière, en compagnie de deux couples que tout sépare. Deuxième compte à rebours… la machine est lancée… des centaines de milliers de lecteurs seront tenus en haleine jusqu’à la dernière page !

Le braquage fait donc office de carotte, véritable point d’orgue de cette minuterie suisse qui nous pousse à tourner les 400 pages de ce nouveau roman qui invite finalement surtout à suivre les pas de Sophie et Arpad, qui vivent dans une « maison de verre » en bordure de forêt dans une banlieue huppée de Genève, et de leur voisins, Karine et Greg, qui habitent dans un endroit bien plus modeste, d’ailleurs surnommé « la verrue » tellement il fait tâche dans les environs.

Les allers-retours s’enchaînent, le lecteur passe d’un couple à l’autre, l’auteur jongle avec le passé, le présent et le futur, s’installe en véritable maître du temps, distribue savamment toutes les pièces de son puzzle. Au fil de chapitres particulièrement courts, il dévoile progressivement la vérité qui se dissimule derrière les apparences, divulguant les secrets des uns et des autres, sans jamais perdre de vue ce diabolique compte à rebours qui nous rapproche indéniablement du dénouement.

Délaissant Marcus Goldman, son personnage fétiche, et plantant son récit de ce côté-ci de l’Atlantique, Joël Dicker propose un thriller diablement efficace, mêlant jalousie, voyeurisme et banditisme, toujours dans ce style d’une sobriété bigrement efficace, qui tient en haleine de la première à la dernière page. Une pauvreté au niveau du style qui ne manquera pas d’agacer les puristes, mais une maîtrise de la construction qui continue de séduire les foules…moi compris !

Un excellent Joël Dicker !

Un animal sauvage, Joël Dicker, Rosie & Wolfe, 400 p., 23 €

Elles/ils en parlent également : Nath, Jessica, Anne-Sophie, François, Culture VSNews

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