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Marie Vareille – La dernière allumette

Par Yvantilleuil

Marie Vareille dernière allumettePartant du principe que le conseil particulièrement avisé de ce roman « fuir dès la première baffe, voire même plus tôt si possible » ne visait que les victimes de violences conjugales et non pas les fans de Marie Vareille, qui ont pourtant également pris l’habitude de se prendre de belles claques au fil de ses livres, j’ai donc entrepris la lecture de son dernier roman. Ayant lu les avis dithyrambiques de ceux qui étaient déjà passés par là, je savais pourtant que le risque de m’en prendre une belle serait bel et bien présent…

C’est donc en victime consentante et la joue déjà tendue que j’ai entamé la lecture. Et, en effet, le malaise s’installe très vite dès les premières pages… quelque chose ne tourne visiblement pas rond dans la famille d’Abigaëlle… pas grave, je continue. Un sentiment qui s’intensifie malheureusement au fil des pages, l’ambiance devenant de plus en plus sombre, voire presque insupportable quand ce sont des enfants qui racontent l’horreur. Muni d’une dernière allumette que j’hésite à craquer afin de faire disparaître cette noirceur de plus en plus opaque, je continue d’avancer, mais le doute s’est totalement estompé, Marie Vareille est en grande forme et je vais m’en prendre une très belle, voire plusieurs, il ne reste plus qu’à découvrir quand, car la fourbe tend des pièges et a l’art de me retourner le cerveau, rendant la suite imprévisible, m’obligeant à rester, impossible de fuir, je veux savoir…même si ça va faire mal !

Je ne veux pas trop vous en dévoiler sur ce récit qui aborde le thème des violences conjugales et domestiques à travers le regard de ses victimes. Alternant les points de vues et voyageant dans le temps à travers le journal intime d’Abigaëlle, Marie Vareille partage le traumatisme d’enfants meurtris, balayant leur innocence au fil des pages et révélant progressivement les conséquences sur le long terme de ces violences subies pendant l’enfance.

Malgré la noirceur de son récit, Marie Vareille maintient constamment une petite flamme qui nous réchauffe le cœur. Une allumette à craquer, offerte dès la couverture, une main tendue par un voisin attentif et courageux, un psychiatre plus dévoué que nécessaire, une aurore boréale en Suède et une bonne dose d’amour et d’amitié permettent au lecteur et aux personnages de conserver un brin d’espoir tout au long de la lecture.

Voilà c’est fait, j’ai pris une grosse claque et je referme ce roman avec des étoiles et une aurore boréale plein les yeux. Mon fils était à Kiruna il y a deux étés, j’ai vu les photos, c’est splendide ces aurores boréales… un peu comme les romans de Marie Vareille (« Désenchantées », « Le syndrome du spaghetti », « Ainsi gèlent les bulles de savon », « La vie rêvée des chaussettes orphelines »)!

Lisez les premières pages via le site de Marie Vareille !

La dernière allumette, Marie Vareille, Charleston, 336 p., 20,90€

Elles/ils en parlent également : Caroline, Karine, Marine, Aurélie, Petite étoile livresque

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