Magazine Culture

Shogun (Saison 1, épisodes 1 et 2) : plongée fascinante au coeur du Japon féodal

Publié le 13 mars 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Shogun (Saison épisodes plongée fascinante coeur Japon féodal

Avec ces deux premiers épisodes, on peut dire que Shogun fait une entrée remarquable. Justin Marks et Rachel Kondo ont clairement tout donné afin de donner à Shogun une vraie allure du Japon des années 1600. Six ans que ce projet était dans les cartons et deux ans qu'il est tourné. Mais Shogun peut enfin débarquer sur nos écrans et sincèrement, c'est de toute beauté. Adapté du roman Shogun de James Clavell (1975) mais ce qui fait sa différence avec la série de NBC avec Richard Chamberlain c'est que nous avons ici de vrais japonais qui parlent japonais. Cela pourrait être un rien mais cela fait beaucoup pour la série. Le casting est d'ailleurs excellent et nous imprègne rapidement de l'environnement et de l'univers. Je ne connais pas le contexte du Japon à cette époque là mais la série tente de nous mettre dans le bain de façon intelligente. A la fois de façon directe et indirecte. Le script est suffisamment malin pour nous laisser naviguer entre les scènes avec une véritable intelligence.

En 1600 au Japon, à l'aube d'une guerre civile qui marquera le siècle, John Blackthorne, le commandant anglais d'un mystérieux navire abandonné sur la plage d'un village de pêcheurs voisin, est porteur de secrets qui pourraient faire pencher la balance en faveur du seigneur Yoshii Toranaga, engagé dans une lutte à mort contre ses ennemis du Conseil des régents. Ils réduiraient du même coup l'influence des ennemis de Blackthorne, les prêtres jésuites et commerçants portugais. Les destins de Toranaga et Blackthorne seront inextricablement liés à leur traductrice, Toda Mariko, une mystérieuse chrétienne de noble extraction, dernière d'une lignée tombée en disgrâce.

Il y a tout de même quelque chose que j'ai un peu de mal à avaler avec ces deux épisodes et c'est Cosmo Jarvis. Je trouve l'acteur sympathique mais peut-être pas suffisamment par rapport au reste du casting. On sent que le but de Shogun est surtout de nous imprégner de la culture japonaise et c'est une excellente nouvelle. Malgré ce petit élément qui ne m'a pas totalement convaincu après deux épisodes, Shogun a tout de même énormément de qualités. L'histoire se tient très bien, le rythme est là, les décors sont somptueux, l'écriture est soignée (et met l'accent sur les cultures et les langues), sauf que Shogun mérite probablement d'être vue dans son intégralité pour pouvoir en juger. Mais Disney a clairement mis les petits plats dans les grands afin que Shogun ressemble à une série aussi somptueuse qu'elle l'est là. On nous met devant énormément d'intrigues, de personnages et de lieux mais les détails sont tellement riches que l'on a presque envie de regarder deux fois les épisodes pour mieux nous en imprégner.

Shogun est presque une expérience sensorielle par les décors qui sont réellement travaillés. La violence est surprenante et surtout, quand elle se manifeste, elle l'est encore plus. Des hommes avec des katanas tranchent des têtes, d'autres personnages se coupent la gorge, des flèches transpercent les gens et même un gars se fait bouillir vivant. Avec tout ça, Shogun a clairement de quoi séduire les fans de fictions plus adultes et plus violentes que ce que Disney+ a pour habitude de nous offrir. On n'est pas devant un divertissement familial. Mais c'est aussi ce qui fait la force de Shogun. La série n'est pas là pour travestir ou adoucir quoi que ce soit et nous plonge la tête la première dans. J'ai déjà hâte de voir la suite car c'est finalement tout ce que je pouvais espérer dans cette série.

Note : 8.5/10. En bref, une introduction qui fait mouche.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog