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Critique Ciné : The Royal Hotel (2024, direct to VOD)

Publié le 12 mars 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Critique Ciné Royal Hotel (2024, direct VOD)

The Royal Hotel // De Kitty Green. Avec Julia Garner, Jessica Henwick et Toby Wallace.

Avec The Royal Hotel, Julia Garner (Ozark, et surtout Anna dans Inventing Anna) nous plonge dans un univers qui met en exergue l'enfer de l'Outback australien. The Royal Hotel n'est clairement pas là pour nous vendre l'Australie comme l'endroit de rêve pour aller travailler et gagner quelques sous tout en voyageant. Car c'est un peu le but d'Hanna et Liv, les deux amies américaines que l'on suit dans ce film. Kitty Green (Servent, The Assistant) nous propose alors ces plaines désertiques australiennes en guise de décor. La chaleur est perceptible à l'écran et permet d'appuyer l'histoire et la violence de certains personnages (notamment dans ce bar où se croisent des âmes que l'alcool abîme). Dommage que The Royal Hotel n'exploite pas suffisamment le talent de Julia Garner. Elle a quelque chose que le film n'exploite jamais réellement, rendant le tout assez creux par moment. On se contente de suivre des aventures qui ont fil du film semblent assez répétitives. Je n'ai d'ailleurs rien contre Jessica Henwick, qui joue son amie, mais il n'y a aucune alchimie entre les deux actrices.

Les deux amies américaines, Hanna et Liv trouvent un poste au "Royal Hotel", un bar dans une minuscule ville minière au fin fond de l'Outback australien. L'hôtel est connu pour son turn-over et son recrutement de jeunes femmes principalement. Bientôt, elles se retrouvent piégées au milieu de nulle part...

Et c'est un problème car The Royal Hotel est là pour nous vendre une histoire d'amies qui se trouvent dans un coin paumé de l'Australie. The Royal Hotel mélange alors tout un tas d'idées qui ne prennent jamais réellement leur envol, de scènes qui pourraient être intéressantes mais ne se voient pas accorder de fin intéressante et finalement, le but du film est inexistant. La scène finale, assez forte, est presque le seul élément mémorable du film. Kitty Green est incapable de créer une atmosphère qui devient de plus en plus pesante en dehors de ce moment. Kitty Green a tout de même renoué avec ce second film avec une thématique qui lui est chère : la masculinité toxique mais elle ne fait rien de cette thématique. Elle couche un film qui manque cruellement de propos ou en tout cas d'images qui permettent de ressentir l'horreur de ce que ces deux jeunes filles s'apprêtent à vivre.

Les paysages de l'Australie profonde ajoutent forcément quelque chose au film mais deviennent presque les seuls éléments qui donnent envie d'aller au bout de cette aventure. The Royal Hotel mélange alors l'environnement glauque, les beuveries en tout genre qui échaudent les esprits de ces hommes, les comportements qui n'ont aucun sens (et encore une fois souvent liés à l'alcool) et deux femmes qui se retrouvent au milieu de tout ça, sans l'aide de personne. Tout le monde dans The Royal Hotel est un perdu (et c'est clairement la morale de l'histoire).

Note : 4/10. En bref, trop juste et trop maigre pour incarner quelque chose de mémorable. Reste Julia Garner et les paysages.

Sorti le 4 février 2024 directement en VOD


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