Construire le pcf du xxième siècle

CONSTRUIRE UN GRAND PARTI COMMUNISTE DU XXIème SIÈCLE EST NOTRE TÂCHE PRINCIPALE (texte complété)

La grande bourgeoisie occidentale tremble à l'idée du monde nouveau qui vient, elle veut l'empêcher par la guerre car ses intérêts sont menacés. Sa peur viscérale de la croissance exponentielle du prolétariat mondial peut la précipiter dans l'emploi du néo-fascisme et c'est ce qu'elle prépare dans toute l'Union européenne. Cette grande bourgeoisie s'oppose à la concurrence de bourgeoisies nationales qui émergent partout dans le monde et qui s'organisent dans les BRICS (30 nations frappent à leur porte) et avec elles des centaines de millions d'ouvriers qui sont les forces productives du monde d'aujourd'hui et de demain. La classe ouvrière à l'échelle mondiale n'a jamais été aussi nombreuse.

La grande bourgeoisie transnationale des USA-GB-FR- JAPON- ALLEMAGNE qui est pleine de ses propres contradictions dues à ses propres concurrences internes s'affole face à la dédollarisation mondiale et veut employer les vieilles méthodes guerrières pour continuer à dominer le monde.

Toute analyse non marxiste qui en général rejette les concepts de Marx ou les révise empêche les travailleurs de comprendre où sont leurs intérêts. Les travailleurs du monde doivent s'unir contre la grande bourgeoisie occidentale qui va nous jeter dans la guerre et doivent lui contester le pouvoir.

La stratégie des communistes français n'est pas encore suffisamment mûre car elle n'est pas encore confrontée à un réel de classe qui va devenir extrêmement brutal et les dirigeants du PCF ne sont pas préparés à l'affrontement qui vient. Seuls les éléments marxistes de cette direction et ceux de la JC peuvent travailler efficacement pour des avancées théoriques indispensables face aux périls qui s'annoncent. Encore faut-il ne pas galvauder des concepts qui ont fait leur preuve pratique comme ceux de " classe ouvrière " productrice de " plue-value " , de " classe en soi " ou CES et de " classe pour soi " ou CPS et notamment le chemin stratégique qui permet dans chaque nation de passer du CES au CPS. Et je ne parle pas de " la dictature du prolétariat " concept central chez Marx de la transition historique entre le capitalisme et le communisme qu'un congrès du PCF a décidé d'abandonner estimant que la coexistence pacifique le permettait. Or quid de cette coexistence pacifique aujourd'hui ? Quid de l'acception du concept de dictature du prolétariat à qui on a fait dire ce qu'elle n'a jamais dit dans les écrits de Marx et d'Engels ? En France le PCF a eu son wokisme c'est le huisme, une forme de populisme qui consistait à réviser le communisme pour le vider de ses concepts marxiste et en faire une marque à vendre pour nous expliquer qu'il faut fabriquer " du commun " avec un " communisme déjà-là ". Bref une mélasse idéologique qui a tellement aidé la classe ouvrière au point que la direction huiste a réussi à détruire les cellules et en premier lieu celles des entreprises en ne les considerant pas comme la prunelle des yeux du parti et de la possibilité pratique de passer de la classe en soi à la classe pour soi, par le rapport dialectique entre le parti et la classe ouvrière. Combien de fédés se préoccupent d'un plan de travail consistant à créer et organiser des cellules soit en rapport avec les entreprises de leur territoire soit dans les entreprises elles-mêmes ? Il est loin le temps où armés théoriquement des bases marxistes la direction communiste établissait département par département un plan d'état, de renforcement et d'activité des organisations du parti avec ou dans les entreprises !

Tout dirigeant communiste qui ne travaille pas de façon concomittante la théorie et sa traduction pratique en base politique qui est la création de cellule ou de toute base organisée politique, qui ne convainc pas les communistes qu'il faut prioritairement s'adresser et organiser les prolétaires qui contribuent aux forces productives est un dirigeant inefficace, car ce sont ces prolétaires qui créent les richesses d'une nation et sont les mieux placés pour la diriger et répondre à ses besoins,

La question est de savoir si le PCF doit se mouvoir dans le marigot du systeme politicien ou s'ancrer dans le prolétariat industriel et rural en créant partout des bases de résistance et de combat ? Il est très certainement probable que le personnel politique qui vote pour la guerre aujourd'hui le fait pour des intérêts liés à sa participation directe ou indirecte dans les grands groupes capitalistes notamment ceux de l'armement. A l'opposé de cette dégénérescence politique par l'accumulation de l'argent grâce à la surexploitation des prolétaires et au premier plan le prolétariat industriel qui représente 6 millions d'individus en France , dont ont bénéficié les riches mais aussi les grands et petits barons de la gauche réformiste, les travailleurs de France doivent pouvoir disposer rapidement d'organisations communistes actives totalement indépendantes du populisme et de la social-démocratie, de cette gauche mondaine qui est rejetée par les couches populaires. Les travailleurs de France doivent s'unir aux travailleurs d'Europe, de Russie, de Chine, de Cuba, d'Inde, du Brésil, du continent africain pour construire un nouveau monde de paix car ce sont eux et seulement eux qui peuvent diriger la société dans le sens du progrès économique, social et politique de toute l'humanité. Jamais l'humanité n'a été à la fois au bord de la catastrophe de son autodestruction et jamais elle n'a été aussi proche d'un nouveau mode de développement dépassant les guerres et favorisant les coopérations. La nécessité pour les partis communistes de s'ancrer dans chaque nation ne peut pleinement se réaliser qu'avec celle de développer un nouvel internationalisme nécessitant des analyses et des actes solidaires entres communistes et peuples de la planète.

Jean-Paul LEGRAND