Festival Séries Mania 2024 - Mon palmarès

Cette année, le Festival Séries Mania nous aura offert un sacré lot de belles séries avec des personnages forts et surtout des thématiques modernes comme l'amour de nos jours. Mais le passé a aussi été mis à l'honneur avec pas mal de biopics sur des personnages ou des évènements dont l'Histoire ne parle pas ou plus forcément.

Dans cette compétition internationale on retrouve pas mal de récits inspirés de faits réels (Son Long Marianne, Herrhausen, Hotel Cocaïne, Rematch) mais aussi des thématiques assez similaires sur la famille (Apples Never Fall, House of Gods).

Karin Viard ( Dans l'Ombre)

Kamel El Basha ( House of Gods)

Dans l'Ombre, le thriller politique de France 2 m'a complètement eu. De même que la série d'Arte sur le combat entre le plus grand joueur d'échecs et Deep Blue d'IBM. Cette dernière est un thriller nerveux qui joue pourtant sur les échecs mais parvient à transformer ce jeu en un moment à suspense palpitante. De belles révélations aussi du côté des acteurs dont Kamel El Basha dans House of Gods. Si la série n'a pas pas totalement convaincu, l'acteur est excellent et mériterait amplement plus de rôles à l'avenir.

Une belle brochette de séries françaises originales. Si Homejacking m'a eu avec son puzzle palpitant au suspense implacable, Machine est une sorte d'OVNI (parfois bourratif) qui a le mérite de changer de ce que l'on peut voir habituellement sur le petit écran en France. Le Monde n'existe pas est elle aussi une belle surprise et donne la part belle à Niels Schneider, impressionnant de bout en bout.

Margot Bancilhon ( Machine)

Niels Schneider ( Le Monde n'existe pas)

J'ai été réellement bluffé par Homejacking (dont je reparlerai forcément à sa sortie sur OCS). C'est une maîtrise parfaite de l'art du twist qui donne enfin l'impression d'avoir une série de genre ambitieuse en France. Cela fait un moment qu'un thriller ne m'avait pas autant pris aux tripes avec ses twists et j'ai déjà hâte de voir la suite. Pour le reste, Machine reste série surprenante qui sort tellement des sentiers battus que l'on ne peut qu'apprécier. Dommage que Murder Club, la série d'M6 surfant sur le monde des séries policières légères ne sorte pas plus du lot. J'adore le genre mais je suis complètement passé à côté.

Enormément de séries diverses et variées dans ce panorama international. Difficile parfois de faire des choix tant les thématiques des séries sont différentes mais certaines ont des points communs. Comme l'amour (30 Days of Lust, Dates in Real Life, Soviet Jeans) ou encore le fantastique (Société Distincte, Show Yourself, La Mesías) et les aventures bouleversantes (Three Tears in Borneo, Truelove) ancrées dans un certain réel / on inspirées de faits réels.

ALL AND EVA SWE*DNK | 6x47' | E1+E2 | VIAPLAY

Meilleure réalisation

Charlotte Hope ( Catch Me a Killer)

Guan-Chih Huang ( Three Tears in Borneo)

Mon palmarès reflette plutôt bien tout ce que j'ai beaucoup aimé dans toutes ces séries. Mon coup de coeur c'est 30 Days of Lust où l'histoire d'un couple qui s'ouvre aux autres pendant 30 jours afin de voir s'il tiendra. J'ai d'ailleurs hâte de voir la suite de cette série allemande, l'un de mes coups de coeur de tout le Festival. Impossible de rester de marbre face à La Mesías, une série des Javier assez fascinante par ses images ésotériques et son ambiance étrange. Je suis curieux de voir la suite même si j'ai peur d'un soufflé qui retombe.

J'ai toujours aimé les formats courts car ce sont les formats les plus compliqués à mettre en oeuvre. Souvent, les formats courts peuvent donner des séries originales et palpitantes et parfois manquer leur sujet par manque de temps. Beaucoup de belles surprises mais aussi quelques déceptions cette année. L'un de mes coups de coeur du festival se retrouve également dans cette compétition (Ceux qui rougissent). Une vraie force de la nature que je pourrais re-regarder avec passion une nouvelle fois.

Meilleure réalisation

Alexandra Vostrejzova (#AnnaIsMissing)

Raul Alejandro (Slow) Valencia Lemus ( Ca prend pas la tchas à Papineau)

Une salve de petites comédies étonnantes qui parlent d'amour (Videoland, Smothered) sous différentes fortes et de rapport à la sexualité (Videoland, Extra). La parodie de télé-réalité allemande est presque étonnante dans cette compétition tant elle sort du lot. Il en va de même pour Les Oubliettes, d'une originalité folle.

Emmanuelle Mattana ( Videoland)

Jon Pointing ( Smothered)

Difficile de reste de marbre face à la petite surprise Videoland qui mêle influences queers dans le cinéma et quête personnelle pour trouver sa propre identité. C'est beau, touchant et même amusant par moment. Voilà ce que j'ai envie de retenir de cette compétition comédies.