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Herrhausen - The Banker and the Bomb (Mini-series, épisodes 1 et 2) : le banquier visionnaire

Publié le 22 mars 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Herrhausen Banker Bomb (Mini-series, épisodes banquier visionnaire

C'est une partie de l'histoire de l'Allemagne que je ne connaissais pas du tout. En 1989, Alfred Herrhausen, le PDG de la Deutsch Bank a une vision particulière du futur : il veut alléger la dette des pays les plus pauvres du monde et négocier un prêt d'un milliard de dollars, soutenu par le gouvernement afin de sauver l'Union soviétique de la ruine. Les allemands prouvent cette année qu'ils ont des séries de qualité à nous proposer dans des registres totalement différents. Avec ce biopic de Herrhausen, je dois avouer avoir été passionné. Ces deux premiers épisodes ne perdent pas de temps et installent rapidement les personnages et l'univers. Au delà de la personnalité de Herrhausen qui est fascinante, c'est aussi cette Allemagne encore divisée par le Mur de Berlin qui est racontée ici. Herrhausen a forcément dérangé beaucoup de gens à son époque, surtout avec tout ce qu'il a voulu faire mais à la Deutsch Bank il a su s'imposer comme la personnalité numéro un que personne ne peut remettre en cause.

En dépit d'un nombre grandissant d'ennemis qui le prennent pour cible, le PDG de la Deutsche Bank, Alfred Herrhausen, a pour objectif d'alléger la dette des pays les plus pauvres du monde et de négocier un prêt d'un milliard de dollars, soutenu par le gouvernement, pour sauver l'Union soviétique de la ruine. En aidant Gorbatchev, le chancelier Kohl avance vers la chute du mur ; Herrhausen veut ouvrir de nouveaux marchés avec le plus grand ennemi de l'OTAN. Sous la surveillance de la CIA, du KGB, de Berlin-Est et de la FAR, le banquier semble courir à sa perte...

Je pense notamment à la scène au conseil d'administration de la banque où Herrhausen est conforté au milieu de l'épisode 2. C'est une scène presque anecdotique mais qui dans la série a un vrai sens et permet de nous emmener vers la suite de cette histoire de gros sou (et de danger). Oliver Masucci que l'on avait pu adorer dans Dark prouve une fois de plus toute l'étendue de son talent d'acteur. Je ne connaissais pas l'histoire de Herrhausen mais je dois avouer qu'il incarne le personnage avec un véritable charisme et aplomb qui donne envie de croire à tout ce qui nous est conté. Grâce au rythme soutenu qui balaye les années, la mini-série ne perd pas une minute de son histoire. Au contraire, tous les dialogues sont utilisés à bon escient et rendent le récit continuellement passionnant.

Herrhausen reste un thriller et en reprend les codes assez efficacement. Ce qui fascine avec la personnalité de ce banquier c'est qu'il a toujours regardé le futur. On sent dès le premier épisode que c'est un personnage humain qui regarde vers l'avenir et qui tente de faire quelque de différent que tout le monde ne veut pas qu'il fasse. En parallèle, nous suivons toute une galerie de personnages qui nous emmènent dans la Guerre Froide allemande qui est finalement très peu contée en fiction (ou alors, cela ne franchi pas spécialement la frontière allemande). Le titre de la série parle aussi de la fin de l'histoire de Herrhausen (qui est réservée à la fin de la mini-série) : l'explosion de sa Mercedes avec lui à l'intérieur. Impossible de ne pas voir cela comme un assassinat mais la série joue justement très bien sur le danger qui rode autour du banquier.

Note : 8/10. En bref, l'histoire fascinante du banquier humaniste et visionnaire Alfred Herrhausen.

Diffusée dans le cadre du Festival Séries Mania 2024. Prochainement en France


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