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Slava The Dog (Saison 1, épisodes 1 à 3) : métaphore du chien perdu

Publié le 21 mars 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Slava (Saison épisodes métaphore chien perdu

Avec en trame de fond la Guerre en Ukraine, Slava The Dog tente de nous offrir un récit étrange, à mi-chemin entre une histoire adulte et la perception des enfants. L'idée est louable mais a du mal à fonctionner totalement. Entre les images volontairement enfantine, les enfants et tout ce qui se passe avec les adultes, Slava The Dog a parfois du mal à trouver le bon équilibre. On sent tout de même la volonté de la créatrice, Maria Von Heland (récompensée l'an dernier au festival pour Sunshine Eyes) d'offrir une page plus légère en s'inspirant de l'actualité. En prenant l'histoire d'un chien avec son lot d'images colorées, de moments sortis de l'imaginaire, etc, Slava The Dog tente de nous faire rêver mais n'est pas aussi efficace que j'aurais pu l'espérer. Disons que ce conte (car c'est clairement construit comme tel) a beau tenter la nuance autour des personnages, apporter une vision du conflit et une histoire originale, je ne suis pas entré dedans.

Une famille de réfugiés ukrainiens perd son chien, Slava, à Hambourg. Leur histoire devient virale. S'ensuit une recherche effrénée et attendrissante à travers la ville qui se termine par un spectacle de cirque enjoué qui apportera de l'amour à ceux qui en ont le plus besoin.

Peut-être que sur les six épisodes qui composent la saison, Slava The Dog fonctionne mieux après trois épisodes mais ce n'est pas spécialement à la hauteur de la compétition. Certes, le chien est mignon et on a envie de voir ces enfants le retrouver mais Slava The Dog aurait réellement pu pousser encore plus ses idées. Il y a de bonnes idées, comme dans l'épisode 3 au cirque, mais ce n'est pas à la hauteur à mes yeux. J'ai surtout l'impression que Slava The Dog n'a jamais suffisamment de temps pour laisser éclore son récit. Je comprends le format court mais je suis sûr que la série aurait pu être plus plaisante et folle avec plus de temps entre les mains. Le format impose des choix et empêche de profiter de tous les personnages (et ils sont nombreux) pleinement.

Slava The Dog ajoute aussi un brin d'éléments satiriques, d'images du cirque, sensées nous apporter finalement une vision plus légère des choses. Là aussi, la démarche est bonne. On parle du conflit entre la Russie et l'Ukraine constamment mais on en oublie presque les êtres humains et le fait qu'ils peuvent aussi avoir des moments plus légers dans leur vie. Pour autant, le résultat n'est pas celui que j'aurais pu espérer. La faute à la fois à une écriture qui a du mal à apporter la nuance nécessaire au récit et aux images qui s'entremêlent parfois de façon étrange. Slava The Dog n'est pas ratée mais elle ne va pas suffisamment au bout des choses et a surtout trop de choses à raconter. Le chien n'est qu'un prétexte pour l'éveil des enfants et éveiller leurs émotions mais je suis resté de marbre. Dommage.

Note : 4/10. En bref, une idée est là mais elle ne décolle jamais réellement.

Diffusée dans le cadre du Festival Séries Mania 2024. Prochainement sur Amazon Prime Video


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