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Bouchon (Saison 1, épisodes 1 à 4) : grandir face à l'adversité

Publié le 21 mars 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Bouchon (Saison épisodes grandir face l'adversité

Dans Bouchon, nous suivons les aventures de Lolo, comédienne qui travaille pour y arriver. Sauf qu'elle n'y arrive pas vraiment. Et puis sa famille, elle est pleine de problèmes qui ne l'aident pas. Eleonore Costes a créé, co-réalisé et joue dans cette petite comédie douce amère qui n'est pas sans charme mais qui manque un brin de mordant. Disons que dans la compétition, les places sont rudes et je dois avouer que je ne garde pas nécessairement un souvenir impérissable de cette petite série. C'est bien, sur le moment, mais cela ne reste pas vraiment en tête. On se laisse surtout porter par les aventures de cette famille tiraillée. Pourquoi ? Car le père a décidé qu'il ne voulait pas faire de chimio pour soigner son cancer et qu'il voulait donc se laisser partir comme il se doit. Parler de mort et de fin de vie n'est pas forcément facile et l'avantage de Bouchon est de le faire avec légèreté. Elle ne prend pas à la légère le sujet mais elle tente de lui offrir plus de gaité. C'est appréciable et cela fonctionne assez bien.

Lolo est comédienne et travaille dur pour y arriver. Elle vient de décrocher le premier rôle dans un long métrage. L'apothéose. Quand son père apprend qu'il a un cancer, et y réagit comme un gamin, la machine s'enraye et tout s'emballe. Sa quête vers la sérénité va se transformer en quête d'identité.

Car finalement, ce que j'ai préféré dans Bouchon ce n'est pas l'héroïne. Je trouve l'héroïne assez peu intéressante en soit (même si son envie d'être comédienne alors qu'elle décroche le premier rôle d'un long métrage a son importance dans l'histoire). Ce sont les personnages secondaires qui sont les plus intéressants, les plus drôles et les plus pétillants. Notamment le père. Je dois avouer que le père incarne quelque chose de vivant qui permet de donner aussi à Bouchon une allure différente. Tant par son côté bougon que par le reste. La série s'amuse autour de sa dimension dramatique et parvient à forger quelque chose de différent. C'est donc sur le père que repose une grande partie de l'intérêt de cette série. Le reste manque un peu de folie, de surprises et peut-être d'originalité.

Disons que dans sa structure narrative et sa mise en scène, Bouchon ressemble à plein d'autres séries du genre. Ce n'est pas nécessairement un défaut mais elle ne semble pas vraiment chercher à sortir du lot. Bouchon est typiquement le genre de séries que l'on peut déguster sans problème mais que l'on aura probablement oublié dans quelques mois. La durée courte des épisodes (14 minutes) ne permet pas forcément de se concentrer pleinement sur les émotions. On sent que Bouchon cherche son équilibre par moment, notamment en donnant de la place à tous les personnages. Les épisodes suivants me rendent tout de même curieux de découvrir la suite (notamment vis à vis de la décision du père) mais sans plus.

Note : 5/10. En bref, c'est sympathique mais anecdotique. Reste la galerie de personnages secondaires qui finalement sort du lot.

Diffusée dans le cadre du Festival Séries Mania 2024. Prochainement sur Arte


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