Catch Me a Killer (Saison 1, épisodes 1 et 2) : si MINDHUNTER avait une saison 3

Une histoire de profiler ! C'est tout ce que j'aime. Le grand fan de séries policières, biberonné à toutes les séries policières américaines des années 2000, a toujours eu un faible pour le registre du profiling. A la fois car c'est différent de ce que l'on voit habituellement mais aussi car le personnage qui établit les portraits des tueurs est souvent un personnage passionnant. Dans le cas de Catch Me a Killer, on pourrait dire que c'est la digne successeur de MINDHUNTER (qui me manque terriblement et dont une saison 3 est nécessaire si Netflix lit ces lignes). Encore plus car Catch Me a Killer raconte une histoire vraie (comme MINDHUNTER racontait aussi des histoires vraies de tueurs en série). La série exploite son histoire de façon malicieuse afin de nous plonger petit à petit dans le travail de Micki Pistorius, qui a marqué l'Afrique du Sud en amenant des techniques modernes autour de la psychologie des tueurs.

La bouleversante histoire vraie de Micki Pistorius, une ancienne journaliste devenue profileuse psychologique, la première à exercer ce métier en Afrique du Sud. Basée sur les mémoires de Pistorius, la série se déroule dans les années 90 et retrace ses efforts pour retrouver les tueurs en série les plus redoutés d'Afrique du Sud. À cette époque, le pays était au beau milieu d'une vague de crimes et de meurtres.

Nous sommes ici dans les années 90 et visuellement il y a là aussi un joli travail qui est fait afin de rendre la série somptueuse (et réaliste). Tant dans la mise en scène que les décors et les costumes, rien n'est laissé au hasard et encore une fois, impossible de ne pas faire de comparaison avec la série de Netflix qui avait les mêmes qualités. Ces deux épisodes sont un délice pour tous les fans de séries policières et d'interrogatoires. Les faces à faces sont fascinants (et l'épisode 2 est encore meilleur que le premier qui a la lourde tâche d'introduire tout le monde). Je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à ce genre de séries mais quelque chose de plus proche de ce que l'Afrique du Sud propose déjà sur Netflix. Avec son héroïne, Catch Me a Killer casse d'autres codes. Les femmes n'étaient pas forcément bienvenue à des places importantes et Micki montre rapidement qu'elle est ce qui pouvait arriver de mieux au pays.

Encore plus quand il s'agit de la première femme profiler de toute l'histoire. Catch Me a Killer est une série nécessaire pour rappeler que les femmes ont réellement dû se battre pour arriver dans des boulots souvent réservés à des hommes par la société. Avec une réalisation au poil, des personnages forts, une vraie incarnation, des dialogues travaillés et une ambiance à la fois touchante et humaine, Catch Me a Killer m'a saisit. Oui, la série a réussi à m'avoir et j'ai déjà hâte de voir les huit épisodes restants de la saison. Il y a tellement de moments de tension dans les interrogatoires qui donnent à la série une allure si spéciale que cette impression de retrouver (enfin) MINDHUNTER mérite le détour. A la fois pour les fans de true crime mais aussi pour tous ceux à qui la série de Netflix manque. Elle n'est pas non plus un pâle copie, tant par le contexte (l'Afrique du Sud) que par les personnages et leurs vies.

Note : 8.5/10. En bref, la série policière que j'avais envie de voir.

Diffusée dans le cadre du Festival Séries Mania 2024. Prochainement en France