Critiques Séries : Parish. Saison 1. Episode 1. Pilot.

Sunu Gonera (Respect, Riding with Sugar) adapte la série britannique The Driver (2014) à la sauce américaine avec Parish. Qui mieux que Giancarlo Esposito (le vilain de Breaking Bad) pouvait incarner ce conducteur de VTC qui plonge dans le monde du crime organisé. Ce premier épisode installe assez simplement ses personnages, dont son héros en lui donnant un contexte familial. Le but est clairement de nous présenter des personnages qui vont être amenés à être en danger dans de futurs épisodes. Mais d'un autre côté, ce premier épisode n'est pas toujours à la hauteur des attentes que j'avais pour la série. On sent que Parish tire du côté des films d'action répétitifs de Liam Neeson sur l'homme qui a fait des choses dans sa vie dont il n'est pas fier et qui doit replonger dedans. Ou encore du côté de Michael Mann et de son Collateral. On a aussi l'ambiance " derrière le volant " qui peut faire écho à Driver si l'on cherche un peu loin.

Un conducteur de taxi voit sa vie être bouleversée lorsqu'il accepte de servir de chauffeur à un gangster zimbabwéen basé à la Nouvelle-Orléans et impliqué dans le trafic d'êtres humains.

Mais on est sur AMC et forcément, il y a aussi dans Parish une ambiance qui n'est pas sans faire écho à une autre série de la chaîne : Breaking Bad. Giancarlo Esposito apporte à son rôle ce qu'il sait faire de mieux : ce visage rigide et inexpressif qu'il a longtemps arboré dans la précédente série qui l'a fait connaître. Le déroulement des évènements dans ce premier épisode est suffisamment sympathique pour faire le boulot demandé même si j'aurais aimé une mise en abîme plus intelligente. Parish reprend tous les poncifs du genre sans réellement parvenir à créer sa propre vision originale des choses. Les vilains sont des vilains, les gentils ont un lourd passé, etc. Parish parvient tout de même à créer des enjeux qui vont bien au delà des clichés habituels. Il faut dire que Parish n'est pas un film et a besoin de remplir des épisodes. Donc nous avons à la fois la famille de Parish, Parish mais aussi la Nouvelle Orléans qui est un joli terrain de jeu original.

Avec ce premier épisode on a envie d'en voir plus pour réellement voir où Parish veut nous emmener. Ce n'est pas parfait mais le héros est assez charismatique par sa présence pour donner envie de poursuivre l'aventure. Je suis un peu moins convaincu par la présence de Skeet Ulrich (Jericho) qui a tendance à faire du bon comme du très mauvais. Même si Parish tente d'installer une certaine forme de tension tout au long de ce premier épisode, cela ne fonctionne pas totalement. Il y a des éléments plaisants mais la situation semble un brin étriquée pour le moment. Disons que Parish a besoin de réellement ajouter d'autres enjeux pour devenir la série que l'on nous a vendu. Je ne connais pas la série britannique dont Parish est adaptée mais je dois avouer que j'attends plus de la part de cette série. J'espère que la suite saura élever le niveau.

Note : 5/10. En bref, une introduction qui fait écho à de nombreuses fictions. C'est sympathique sur le papier mais Parish a réellement besoin de se muscler pour montrer les crocs.

Prochainement en France