« Alter egos » : l’album des Beatles qui s’est inspiré des Doors

L’année 1967 a vu la sortie de quelques disques énormes. Aretha Franklin a publié I Never Loved a Man the Way I Love You, dévoilant sa reprise emblématique de ‘Respect’ dans le processus. Les Beach Boys ont partagé deux nouveaux albums en un an. La période a également accueilli de nouveaux matériaux des Doors, des Rolling Stones et de Pink Floyd – l’année était remplie à ras bord de sorties bientôt célèbres. Mais peut-être le plus emblématique de tous, de manière prévisible, est venu des Beatles sous la forme de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band.

Un album entièrement représentatif de l’époque, le succès de Sgt. Pepper’s était toujours destiné à éclipser la concurrence en termes de ventes et de récompenses. Il est même devenu l’album le plus vendu de toute la décennie, battant deux autres offres des Beatles, With the Beatles et Abbey Road. C’est un album que l’on peut encore trouver dans les collections de disques et les listes des plus grands albums de tous les temps aujourd’hui.

Quelque part ailleurs parmi ces piles de vinyles et ces listes élogieuses, vous êtes susceptible de trouver un autre disque de l’un des plus grands groupes de tous les temps, sorti en 1967 : le premier album éponyme des Doors. Bien que l’album ait reçu sa part d’amour au moment de sa sortie et continue de le faire depuis plus de cinq décennies, les Doors n’ont pas pu tout à fait rivaliser avec le géant culturel qu’était Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Mais comparer tout artiste aux Beatles est presque futile.

Le disque a engendré certains des plus grands succès des Doors, notamment ‘Break On Through (To the Other Side)’ et ‘Light My Fire’, mais il a également eu son propre impact caché sur le succès de Sgt. Peppers. Lorsque le compositeur Paul McCartney a nommé les « alter egos » qu’il voulait canaliser, les Doors étaient l’un des groupes qu’il a cités.

Avec les Beatles espérant « faire un peu de B.B. King, un peu de Stockhausen, un peu de Albert Ayler, un peu de Ravi Shankar, un peu de Pet Sounds, un peu des Doors », Sgt Pepper’s est né. The Doors est sorti lorsque les Beatles étaient déjà en un mois dans la réalisation de Sgt Pepper’s, mais le groupe a acheté plusieurs exemplaires du disque, et cela a influencé leurs propres créations. McCartney prenant inspiration de Jim Morrison, des légendes inspirant des légendes.

Au milieu d’une instrumentation atypique et d’autres influences de genre, la psychédélie est devenue un point central sur Sgt. Pepper’s, donc il n’est pas surprenant que les Doors aient été un point de référence. Le disque est grand et coloré, un pot magique de fusion d’influences, donc il peut être difficile de repérer des rappels et des comparaisons directs, mais l’influence de Morrison, le drame et la grandiosité de sa propre production, peuvent certainement se faire sentir.

Après le succès des deux albums et la dissolution éventuelle des Beatles, McCartney a porté son admiration pour les psych-rockers au niveau supérieur. La mort de Morrison en 1971 a incité le groupe à chercher de nouveaux membres, alors McCartney a brièvement joué de la basse pour le groupe.

Chacun iconique à sa manière, The Doors et Sgt. Pepper’s résisteraient à l’épreuve du temps et seraient considérés parmi les plus grands albums de tous les temps. Bien que ce dernier soit devenu l’album définissant d’une génération, le premier était une partie essentielle de la contre-culture qu’il a cartographiée.