Sammy Hagar explique la principale différence entre Paul McCartney et Mick Jagger

Le véritable test pour tout bon groupe de rock est sa capacité à transposer sa musique sur scène. C’est une chose de devenir un artisan maître en studio et de créer quelque chose que les gens chanteront en allant au travail tous les jours, mais interagir avec une foule plutôt que de simplement s’asseoir et jouer les chansons demande beaucoup plus d’énergie à réaliser. Bien que Sammy Hagar soit plus qu’heureux de se rapporter au public comme juste un autre gars la moitié du temps, il a admis qu’il n’a jamais été vraiment satisfait de Paul McCartney en tant qu’interprète.

Avant que Hagar n’ait commencé avec Van Halen ou même son ancien groupe Montrose, il faut revenir un peu dans le temps. Lorsque l’invasion britannique a commencé, McCartney était la force motrice derrière le spectacle en direct des Beatles. Alors que chaque membre du groupe peut avoir été assez immobile, McCartney connaissait la puissance qui venait d’avoir cette petite basse dans ses mains, lançant des regards à n’importe quelle fille dans le public qui pensait qu’il chantait pour elle personnellement.

L’aspect de la performance d’un spectacle se résume toujours au nombre de kilomètres que vous y mettez, cependant, et Hagar n’a jamais vu un moment où il n’était pas sur la route ou en studio. Van Halen n’était pas un groupe enclin à prendre des pauses très souvent, et le fait qu’ils aient refusé de prendre un peu de temps libre après l’enregistrement de Balance était en partie la raison pour laquelle Hagar avait besoin de sortir du groupe.

Lorsque Hagar s’est lancé à nouveau seul, il était prêt à dominer la scène comme il l’avait fait dans le passé. Lorsqu’on lui a demandé quels étaient les idoles qu’il admirait en tant que frontman, Hagar a dit qu’il choisirait Mick Jagger plutôt que Paul McCartney n’importe quel jour de la semaine.

Bien que Hagar ait toujours le plus grand respect pour McCartney en tant qu’auteur, il pensait qu’il n’était pas vraiment au même niveau de performance que quelqu’un comme Jagger, disant à Eddie Trunk, « Il a quelques années de plus que moi, et il est incroyable…McCartney, il ne court pas partout. Il pousse sa voix, mais il ne performe pas, tu sais ce que je veux dire ? Il sort et tue quelques chansons, tu sais ? Mais Mick, il performe, mec. Et ça, c’est un performer ».

Il n’est pas faux de dire que Hagar a quelque peu raison. Comparé à McCartney, assis et jouant certains des plus grands tubes de tous les temps, Jagger passe chaque minute de son temps sur scène à transpirer à grosses gouttes, que ce soit en se pavanant sur la scène ou en tenant le public dans sa main lors de l’interprétation des ballades du groupe.

Certes, il semble que McCartney ait gagné le droit de ne pas le livrer au public comme il le faisait à l’aube des Beatles. Il peut avoir une version plus atténuée de ce qu’il avait fait à l’époque, mais ses performances de nos jours sont moins axées sur le spectacle et plus sur le fait de passer du temps avec l’un des plus grands interprètes du monde.

Lorsqu’il chante un morceau peu connu des Beatles ou rend hommage à l’un de ses vieux compagnons, sa façon de raconter son histoire à la foule donne l’impression d’écouter un sage musical expérimenté transmettre des mythes à la prochaine génération. Non, il ne peut pas égaler le niveau de Jagger, mais il est parfois plus important de se rapporter au public plutôt que d’être le pantin dansant mis en place pour leur divertissement.

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