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Proposition de Loi Choc : Vers une Interdiction des Écrans pour les Moins de 3 Ans en Crèche

Publié le 09 avril 2024 par Angrymum @VeryAngryMum

L'initiative législative contre l'exposition des tout-petits aux écrans

Dans notre société où le numérique est omniprésent, la question de l'exposition des enfants aux écrans devient de plus en plus préoccupante. Récemment, Annie Genevard (Doubs) et Antoine Vermorel-Marques (Loire), deux députés LR, ont pris cette problématique à bras-le-corps. Ils ont déposé une proposition de loi visant à réguler strictement l'usage des écrans chez les plus jeunes, notamment en interdisant toute exposition pour les enfants de moins de trois ans gardés par une assistante maternelle ou en crèche. Cette mesure souligne une prise de conscience : celle des risques liés au numérique pour le développement de nos enfants.

En tant que blogueuse spécialisée dans les enjeux sociétaux du numérique, je ne peux que saluer cette initiative. Les écrans sont devenus des extensions quasi naturelles de nos mains, et il est crucial de questionner leur impact dès le plus jeune âge. La proposition suggère d'ailleurs que l'interdiction de l'accès aux écrans soit clairement mentionnée dans les critères d'agrément des structures d'accueil, mettant en avant la protection du développement cognitif et émotionnel des enfants.

Les preuves du danger

Les études sur les effets des écrans sur les tout-petits sont unanimes : l'exposition excessive nuit gravement à leur développement. Elle peut mener à des troubles de l'attention, du sommeil, voire à une dépendance aux écrans, des phénomènes inquiétants chez des enfants de 3 ou 6 ans. Ces observations sont d'autant plus alarmantes que certains enfants de googlers fréquentent des crèches et écoles délibérément exemptes de tout écran numérique, soulignant une certaine prise de conscience au sein même de l'industrie tech.

En tant qu'observatrice attentive des usages du numérique, je m'interroge : si les professionnels du secteur optent pour une éducation sans écran pour leurs propres enfants, ne devrions-nous pas tous réévaluer notre rapport aux technologies ? Cette contradiction entre les pratiques professionnelles et personnelles est révélatrice d'un malaise général face à l'impact des écrans sur le développement de nos enfants.

Une société à l'épreuve du numérique

Cette proposition de loi est un signal fort envoyé à la société : il est urgent de repenser nos usages du numérique, en tant qu'adultes, parents, et éducateurs. L'objectif n'est pas de diaboliser la technologie, mais de promouvoir une utilisation raisonnée et consciente, adaptée à l'âge et aux besoins de chaque enfant. C'est un appel à la responsabilité collective pour garantir un environnement propice à l'épanouissement et au développement sain de nos tout-petits.

Il est essentiel de rappeler que les premières années de vie sont cruciales pour le développement cognitif, émotionnel et social des enfants. Les interactions humaines, le jeu libre et l'exploration physique du monde qui les entoure sont irremplaçables et ne sauraient être substitués par des écrans, aussi éducatifs puissent-ils paraître.

Cette initiative législative pourrait bien marquer un tournant dans notre rapport au numérique, en mettant la protection de l'enfance au cœur des préoccupations. En tant que citoyenne et blogueuse, je ne peux qu'espérer que ce débat suscitera une réflexion plus large sur notre société numérique et ses impacts sur les générations futures.

La double face de la médaille numérique

Comment en est-on arrivé à considérer les écrans numériques comme potentiellement bénéfiques pour nos enfants ? Cette question mérite d'être posée, surtout dans un contexte où la proposition de loi de Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques cherche à limiter leur accès aux plus jeunes. La réponse réside en partie dans l'évolution de notre société et dans les promesses technologiques. Les écrans sont souvent perçus comme des fenêtres ouvertes sur le monde, capables d'offrir des expériences éducatives enrichissantes et d'accéder à une connaissance illimitée. Cette perspective séduit : comment ne pas être tenté de mettre à disposition de nos enfants des outils qui semblent si prometteurs ?

Les applications " éducatives ", les programmes adaptés et les livres interactifs ont été vantés pour leur potentiel à stimuler le développement cognitif des enfants, à encourager l'apprentissage précoce des langues, des mathématiques ou même des compétences en programmation. Cette vision optimiste des technologies numériques dans l'éducation a contribué à une adoption enthousiaste des écrans dans le quotidien familial, parfois sans une évaluation rigoureuse des effets à long terme sur le développement de l'enfant.

Toutefois, cette adoption massive a occulté une facette cruciale de la croissance des enfants : l'importance des interactions humaines, du jeu physique et de l'ennui créatif. Les écrans, malgré leurs contenus potentiellement éducatifs, ne sauraient remplacer la richesse des expériences sensorielles et sociales vécues dans le monde réel. La prise de conscience des risques associés à une exposition précoce et excessive aux écrans amène aujourd'hui à réévaluer nos usages du numérique, dans un souci de préservation de l'équilibre essentiel au développement harmonieux des plus jeunes.

Cette réflexion s'inscrit dans un mouvement plus large de questionnement sur notre relation avec la technologie. L'heure est à la recherche d'un équilibre, où le numérique trouve sa place sans supplanter les fondements de l'apprentissage et du développement de l'enfant, marquant ainsi une étape importante dans notre cheminement vers une société numérique consciente et responsable.


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