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Petite sale, Louise Mey

Par Maliae
Petite sale, Louise

Résumé : Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde – les filles qu’on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne.
Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus – il crache ou il tonne. Et il possède tout.
Mais quand sa petite-fille de quatre ans disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d’une valeur inestimable.

Avis : Catherine est une jeune femme de dix-neuf ans qui travaille pour Monsieur, cet homme riche qui voit les autres comme des objets, et qui touche les femmes même sans leurs accords. Catherine va promener Sylvie, la petite fille de Monsieur, et elle va être la dernière à l’avoir vu avant que la petite ne disparaisse. Aussitôt branle bas de combat, tout est mis en œuvre pour retrouver la petite, et deux policiers vont même venir droit de Paris pour participer à l’enquête. On oublie vite Catherine, cette pauvre jeune femme qui n’a pas l’air très intelligente, qui est invisible et qui se tape les tâches ingrates.

C’est une enquête somme toute assez banale, mais écrite par Louise Mey avec intelligence. Elle souligne comment les femmes étaient traitées à cette époque (et quand on y pense, comment elles sont encore traitées à notre époque). Et si ce sont des hommes qui mènent l’enquête, on sent quand même les idées féministes de l’autrice, j’ai trouvé que c’était très bien fait, tout en subtilité et pourtant bien présent. Et puis j’adore l’écriture de cette autrice. Immédiatement j’ai adoré le personnage de Catherine. La famille pour qui elle travaille beaucoup moins. Surtout le grand-père et la grand-mère. La mère de Sylvie m’a beaucoup plus touché.

L’enquête piétine pour retrouver Sylvie, car les gens mentent, ne disent rien, ne veulent pas parler, à cause de Monsieur qui est quasiment le maître du village. Les journalistes s’en mêlent, et on fait plusieurs découvertes. Si j’avais deviné où l’autrice nous emmenait ça ne m’a pas dérangé et j’ai été prise dans l’histoire.

C’était une vraiment bonne lecture, peut-être pas le meilleur de l’autrice, mais si on aime les enquêtes policières, je le trouve très bon.

Phrases post-itées :
« où est cette frontière qui fait que les hommes qui se prennent pour des gars bien se targuent de protéger les fillettes et vont ensuite agripper les filles. »

« Est-ce qu’elle ne le sait pas ? Que le danger ne vient jamais des bois ? Les bois n’ont jamais fait de mal à personne. Ce sont les hommes qu’on croise quand on sort des bois qui peuvent vous faire du mal. »

éé

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