Magazine Beaux Arts

Tel Aviv

Publié le 22 août 2008 par Marc Lenot

2008-08-19-telaviv016.1219429892.JPGLe Musée d’Art de Tel Aviv présente de nombreuses expositions, dont celle sur la décade 1968-78 à l’occasion des 60 ans d’Israël : j’y reviendrai. Mais d’abord, les collections permanentes.

J’ai mis un moment à comprendre que les collections permanentes semblaient organisées plus ou moins en fonction des donneurs, plutôt que chronologiquement. J’ai eu le malheur de commencer par la galerie Moshe & Sara Mayer, où je me suis cru dans un petit musée provincial français : des grands noms et des oeuvres très mineures de ces grands noms. Il faut avoir des Cézanne, des Renoir, etc.. mais ce sont vraiment des tableaux de second plan; le comble est Ensor, dont tous les tableaux, sauf un (Masques) sont d’une sagesse canonique. Pas tout à fait vrai, il y a un beau Monet (Un coin du lac de Montgeron, 1883) avec des jeux entre

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l’eau, la lumière, le reflet des feuilles, mais surtout une nappe aquatique fermée à mi-tableau par le bord du lac, ligne brune horizontale que tranchent les ombres verticales des troncs d’arbre. Et aussi une Algérienne de Renoir (1882), brune et fine sous un voile vaporeux, plus érotique qu’islamique, avec un accroche-coeur sensuel sur le front, des fleurs rouges sur l’oreille et un regard sensuel à vous damner.

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Donc, à part ces exceptions, j’étais d’assez mauvaise humeur devant la banalité des tableaux exposés ici, avant de comprendre l’organisation du Musée par donneurs. Les galeries suivantes (Goeritz et Mizne-Blumental) sont infiniment plus intéressantes, l’une avec une collection de tableaux, dessins et sculptures d’Archipenko bien supérieure à ce que j’ai vu à Moscou (vue d’ensemble sur la photo ci-contre), l’autre avec un ensemble de Fautrier, Dubuffet (photo ci-dessous, avec Henry Moore au premier plan), Giacometti, d’excellents Chirico,
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4 petits Pollock (photo en haut à droite), des van Dongen, un superbe Morandi, si pur, si émouvant et ce peintre que je ne connaissais pas, Massimo Campigli. Voici (en haut) une Jeune fille de 1930, tableau néo-classique primitif, iconique, antique.

Photos prises à la dérobée, donc assez médiocres, hélas.


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