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Sound of Freedom, d'Alejandro Monteverde

Publié le 21 avril 2024 par Francisrichard @francisrichard
Sound of Freedom, d'Alejandro Monteverde

Quiconque accueille un petit enfant tel que lui à cause de mon Nom, c'est moi qu'il accueille. Mais si quelqu'un doit scandaliser l'un de ces petits qui croient en moi, il serait préférable pour lui de se voir suspendre autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et d'être englouti en pleine mer.

Matthieu XVIII, 5-6

Pourquoi ai-je absolument voulu voir ce film? Par esprit (libre) de contradiction. Je ne sache pas que ce film soit sorti en salles en Suisse, mais je me suis procuré le DVD: ce n'est pas la première fois que je contourne ainsi une censure qui ne dit pas son nom.

Je ne sais pas si Sound of Freedom a eu du succès en France où il est sorti le 15 novembre 2023. Si l'on en croit, le site Allociné, il a bénéficié chez lui d'une majorité de notes cinq étoiles, ce qui veut dire que ceux qui l'ont vu, l'ont particulièrement bien apprécié.

Ce que je sais, c'est qu'il a eu un énorme et indéniable succès aux États-Unis après sa sortie le 4 juillet 2023, en dépit des circonstances dans lesquelles il a vu le jour: 184 millions de dollars de recettes pour un budget de 14,6 millions de dollars, précise, étonné, Allociné...

Une particularité de ce film en effet est qu'il est sorti sur les écrans cinq ans après son tournage. Disney, qui, en 2019, a racheté la Twentieth Century Fox, l'avait mis au placard... Une autre est que les critiques de tous les grands médias lui ont été défavorables...

Les médias de service public que l'avocat Gilles-William Goldnadel appelle, à raison, de sévices publics,n'ont pas été de reste, aussi bien en Suisse qu'en France, ce qui est un gage de qualité, si ce n'est un honneur pour tous ceux que leur moraline sélective réprouve...

La RTS, plutôt que d'analyser le film, relayait les accusations de complotisme, soulignait que le film avait été encensé par Donald Trump, se félicitait que New York Times ou Guardian aient critiqué le film pour sa proximité avec QAnon ou l'aient jugé insipide.

Pour ce qui concerne France Inter, la chaîne de radio qui voit et traque l'extrême-droite partout, titrait, pour saluer la sortie du film dans l'hexagone: Le "navet" qui a fait un carton chez les complotistes américains débarque en France. On n'est pas plus aimable...

Mais ne tombons pas dans le travers où ces soi-disant progressistes veulent emmener leurs lecteurs ou auditeurs. Le film est une fiction, mais il a été inspiré par des faits réels que la bien-pensance ne saurait voir parce qu'il faut être fort avec les faibles et inversement.

Tim Ballard est un agent de la sécurité intérieure américaine. Lui et son équipe surveillent les réseaux pédophiles qui alimentent les nantis en proies sexuelles, petits garçons et petites filles, enlevés à leurs parent au Honduras, après les avoir fait transiter en Colombie.

Une belle jeune femme fait croire aux enfants, repérés pour leur joli minois, et à leurs parents, qu'elle les recrute pour du mannequinat et qu'ils connaîtront renommée et fortune. Après qu'ils ont laissé leurs enfants le matin, elle demande aux parents de revenir le soir...

Mais le soir la belle et les enfants ont disparu sans laisser de traces. En réalité ils ont été emmenés sans ménagement et transportés par bateau à Carthagène en Colombie, d'où ils seront livrés, sur appel, à des prédateurs moyennant de grosses liasses de billets:

C'est plus lucratif que la drogue parce que cela peut se consommer plusieurs fois... 

Après avoir confondu un pédophile qu'ils épiaient, Tim Ballard et son équipe parviennent, après l'avoir piégé, à sauver un petit garçon de huit ans, Miguel Aguilar, choisi sur un site internet, au moment où un trafiquant s'apprête à en faire livraison à ce pédophile.

Le père de Miguel informe alors Tim que sa fille a été enlevée avec son frère et que lui et son fils ne s'en consolent pas. Tim, lui-même père de famille nombreuse, décide de tout faire pour retrouver la disparue et arrive à convaincre un homme riche de l'aider.

Après avoir tendu un piège gigantesque aux trafiquants d'enfants et à leurs clients prédateurs, nombre d'enfants sont sauvés, mais la petite Rocio Aguilar ne fait pas partie du lot. De fait elle est restée en Colombie et a été livrée pour sa consommation à un chef rebelle.

Quitte à perdre son emploi s'il est désavoué, Tim, en accord avec sa femme, qui a la même conception chrétienne que lui, se fait passer pour un médecin afin d'infiltrer la rébellion colombienne et sauve la petite fille, juste avant, heureusement, qu'elle ne soit forcée...

Tim Ballard est incarné par Jim Caveziel, que les cinéphiles ont vu, dans La Passion du Christ de Mel Gibson, il y a vingt ans, dans le rôle de Jésus. Il personnifie le héros que les grands médias abominent: un catholique dont les oeuvres sont en adéquation avec la foi.

Tous les personnages, dans ce film, qu'ils soient bons ou méchants, sont criants de vérité, de même que les lieux où se déroulent ces ignominies que sont les trafics sexuels d'enfants, plus répandus qu'on ne croit à travers le monde, et scandaleux au sens christique du terme:

Malheur au monde, à cause des scandales! Il est fatal, certes, qu'il arrive des scandales, mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!

Matthieu XVIII, 7

Francis Richard

Sound of Freedom, Alejandro Monteverde, SAJE Distribution


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