Amazon nie avoir créé une entreprise uniquement pour espionner ses concurrents

La société écran d'Amazon vendait des produits sur plusieurs plateformes

Une patate chaude : La position d'Amazon au sommet du marché du commerce électronique est celle qu'elle souhaite conserver, même si – selon un nouveau rapport – cela implique de recourir à des tactiques sournoises. Le géant de la technologie aurait créé une entreprise afin de pouvoir vendre des articles sur les marchés de ses concurrents afin de mieux comprendre comment ils géraient leurs entreprises – ou de les espionner, pour le dire autrement. Bien entendu, Amazon conteste certaines parties du rapport.

Amazon a créé une société appelée Big River Services en 2015 qui vendait des articles tels que des t-shirts, des chaussures et des chaises de plage, écrit le Wall Street Journal, qui fait partie du Project Curiosity, un programme conçu pour comparer les entreprises concurrentes à celles d'Amazon.

Les articles de Big River ont été achetés et vendus sur Best Buy, Overstock et Walmart. Il a également rejoint FedEx, UPS et d'autres services logistiques.

Les employés d'Amazon à Big River ont été invités à prendre des captures d'écran ou des photos des systèmes de tarification, de catalogage et de publicité des concurrents. Ils ont même été envoyés aux conférences des concurrents pour obtenir des « informations exclusives », écrit le WSJ.

Il a été demandé au personnel de Big River de cacher son association avec Amazon, en minimisant le nombre d'enregistrements électroniques. Le Journal écrit que les dirigeants d'Amazon devaient consulter les versions imprimées des rapports et n'étaient pas autorisés à les conserver. Les employés utilisaient également des adresses e-mail non Amazon pour communiquer avec d’autres entreprises.

Amazon aurait voulu s'assurer que l'entreprise et les employés diraient ce qu'il fallait faire si le projet Curiosity était découvert. Un document interne de gestion de crise d'Amazon a demandé aux travailleurs de répéter la phrase suivante : « Nous mettons une variété de produits à la disposition des clients via un certain nombre de filiales et de canaux en ligne », s'ils étaient confrontés.

Il y avait quelques signes indiquant que Big River et Amazon étaient connectés. Les employés du premier ont indiqué Amazon comme employeur sur leurs pages LinkedIn. Il y avait aussi la marque de streetwear japonaise de Big River, appelée « Not So Ape », indiquant une adresse à Seattle sur sa page Web. En outre, les documents d'enregistrement de Big River auprès du bureau du secrétaire d'État de Washington comprenaient l'adresse du siège social d'Amazon. Le nom Big River est également un indice assez important ; on aurait tout aussi bien pu l'appeler Strong Female Warrior.

Vêtements Pas si singe

Amazon a répondu à l'article du Wall Street Journal en déclarant à Quartz que le projet Curiosity, qui a changé de nom pour Small Business Insights, est utilisé pour mieux comprendre comment les tiers perçoivent davantage leur propre plate-forme que celle de ses concurrents. Amazon affirme que cela est démontré par le fait que 70 % des revenus de Big River proviennent des magasins Amazon plutôt que de ses concurrents. La société a également déclaré à Business Insider que l'analyse comparative, terme utilisé pour comparer une entreprise à ses concurrents, est une pratique courante dans le secteur.

La raison pour laquelle Big River était un secret était de garantir que son équipe ait une expérience du monde réel, comme le ferait une petite entreprise à travers ses interactions, a déclaré Amazon. Il a ajouté qu'il n'avait identifié aucun cas où un employé d'Amazon disposait d'informations sur les prix de FedEx avant le lancement de FedEx Fulfilment ou utilisait ces informations pour ajuster ses prix ou pour discuter des prix avec des vendeurs.