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Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots - port de Paimpol, le 21 avril 2024

Publié le 24 avril 2024 par Concerts-Review

Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots - port de Paimpol, le 21 avril 2024

michel

Seconde journée festive à Paimpol.

Tous ceux qui n'ont pas fait une indigestion et qui ont cuvé leur cuite, sont revenus pour un deuxième tour .

Côté concerts, deux groupes au programme: Jim Murple Memorialet Snakes in the Boots!

14:00, les vipères sont lâchées, Hervé Bazin s'est collé face au podium pour assister à la prestation de Snakes in the Boots.

On sait qu'un jour, un python royal s'est fait la malle du côté de Rennes, par contre on ne l'a pas retrouvé dans une paire de santiags.

Snakes in the Boots, c'est un trio de rockabilly pur jus, composé de Thibaud Lefaix (chant, guitare acoustique), Matthieu Clervoy (guitare électrique) et Stéphane Ferlay (contrebasse).

Deux jeunes pousses et un vétéran, car l'ineffable Stéphane, aussi facétieux que Collaro, a pas mal roulé sa bosse ( Steve and the Ghosts, The Four Aces , The Hill Brothers, Vince & the Moon Boppers, Gena & the Midnight Loners , e a) .

Thibaud, très classe dans son costard brun clair, Matthieu, le barbu, en bleu ( normal) et Stéphane, en blanc crème, entament leur chapelet par 'Brown eyed handsome man' que Chuck Berry a gravé en 1957.

Pas de piano, pas de batterie, mais ça remue en cadence: bananes , vintage updos et bras tatoués sont à la fête.

Après le nerveux 'Forty Nine Women' de Jerry Irby vient ' Barking at the wrong tree' de Don Woody.

Tous les cabots de Paimpol ont aboyé en réponse aux wouah, wouah, wouah .. du chanteur.

Après Carl Perkins et son ' Gone, gone, gone' et quelques balivernes imaginées par Stéphane, c'est ' Don't you do me no wrong' qui est lâché.

On te conseille la version d' Imelda May.

Mathieu reste stoïque, mais nous sert des riffs fluides, Stéphane travaille en slapping ou pince ses cordes lestement, le chant de Thibaud marie twang et flamboyance, son acoustique jouant le rôle de la rhythm guitar, ces gars connaissent leur job!

Un autre point positif : le répertoire. Ils ont le bon goût de servir des titres pas trop connus, ainsi t'as pas retrouvé le morceau où il était question d'une robe de mariée, ni celui où un premier couple s'est essayé au lindy hop .

Le classique 'All by myself' de Johnny Burnette a engendré l'enthousiasme, puis on a suivi Johnny Cash sur les berges de la ' Big River' où les peupliers s'agitent au vent.

Buddy Holly s'est ramené , il était prêt à récupérer old Annie qui s'était tapé le ' Midnight shift'.

'I'm left, you're right, she's gone', quand Elvis pleure, il le fait avec classe.

Stéphane se sent une âme de stand up comedian, après un numéro burlesque, le trio entame le credo rockabilly ... we gotta rock, we gotta roll... comme Bill Haley l'avait promis on va bousculer le bazar ce soir, les petites rafales, incisives, de Matthieu giclent allègrement.

Et le trip continue, avec some Texas rockabilly 'Rocking Daddy' de Sonny Fisher, suivi par l'histoire d'une nana who loves to mess my hair up, ce qui est vraiment chiant, vu les tonnes de brylcreem appliquées avec soin .

' Thirsty mule' , une de leurs compositions, inspire Véronique Sanson, qui s'enfile un kouign-amann rapidos, pour pouvoir danser comme une jument assoiffée.

Puis vient une romance en formule downtempo, suivie par 'Rockin' Rollin' Stone' d'Andy Starr, que le maire du village a connu sous l'identité de Franklin Delano Gulledge.

Gene Vincent a entamé une course avec le diable, ce dernier a gagné l'épreuve avant d'être disqualifié pour usage de produits dopants.

'Red ants in my pants', ça pique, est de leur plume et George Jones n'a pas chanté que de la country, 'How come it' remue salement.

Les reptiles terminent leur show par ' Big Iron' de Marty Robbins, le titre préféré de John Wayne.

L'organisation les repousse sur le podium pour un double bis, le fabuleux 'Pretty bad blues' de Ronnie Self ' et 'That's all right' d' Arthur Crudup, version Elvis Presley.

Fin d'un set revigorant!

16:00 Jim Murple Memorial.

Après le rockabilly breton, le rocksteady/ska de Montreuil.

Jim Murple Memorial, c'est près de trente ans de scènes diverses, de festivals, de foires ou de kermesses.

Evidemment, les musiciens qui ont gravé 'Rhythm & Blues Jamaïcain' en 1998 ont cédé la place à d'autres artilleurs, Romain Dallaine, lui, est toujours là, derrière caisses, fûts et cymbales.

On avait annoncé six musiciens et une chanteuse: une guitare, une contrebasse, des claviers cachés derrière le capot d'une traction-avant, une batterie , une trompette et un saxophone.

Faux:pas de trompettes, mais deux saxophones!

Line-up probable: Romain Dallaine ( drums), Alban Le Goff, un prince albanais (keys), Thomas Schutte ( guitare), Pascal Blanchier ( contrebasse) , sans doute Xavier Bizouard ( saxophone) et un inconnu ( peut -être Mat le Rouge, alias Mathias Luszpinski, au second sax), le chant est assuré par la séduisante Nina Dallaine.

L'excellente deejay s'adapte aux groupes programmés, après 'The beat goes' en version Prince Fatty et ' One step beyond' de Madness, les gars de Montreuil se pointent pour balancer un instrumental rocksteady purulent, présentant de légers relents ' Tequila' ( The Champs), l'orgue, en roue libre, donnant le ton.

Apparition de Nina qui pique un petit sprint, agrippe le micro et entame un premier ska endiablé, suivi par le bouillant ' Let's spend some love' .

Le standard jazz ' Love me or leave me' , à l'origine chanté par Ruth Etting , prend d'autres couleurs interprété par Jim Murple Memorial, les saxophones en état d'effervescence, l'orgue sautillant et le chant pétillant de Nina ont rapidement conquis le public.

Si tu veux que tout se passe bien, ' Keep cool', le message est engageant, le fond musical encore plus!

Paimpol chaloupe , quoi de plus normal dans un port.

Changement de style avec 'Romeo', un calypso à roucouler sous un balcon à Vérone.

Si tu aimes Harry Belafonte, tu vas kiffer ( quel bête mot) , un second calypso. ' C'est pas bon' voit un orgue en pleine ébullition, le truc évoque l'inimitable ' Shame and scandal in the family' de Shawn Elliott.

' C'est pas sérieux' nous renvoie vers une autre époque, celle des Chats Sauvages.

Face au podium tous les matous, mistigris, minettes et aussi quelques souris peu farouches, twistent en cadence.

Ils embrayent sur un ska philosophique, 'Pour être heureux'.

Tiens, Baloo est sorti de sa jungle!

Retour au reggae avec la queen of the Jamaican soul, Phyllis Dillon et son 'Love Was All I Had'.

Puis vient une autre grande dame, Wanda Jackson et une longue et mouvementée version de 'Funnel of love'.

En 1959, Carol Fran enregistrait ' Knock, knock' , un rhythm 'n' blues imparable, le combo de Montreuil reprend cette perle.

Après un nouveau titre aux fortes senteurs Caraïbes , le groupe propose un dernier morceau, positiviste, ' A hand' dont le refrain est repris par un public charmé par ce récital aussi chatoyant que chaleureux.

Et comme il reste trois minutes, on en refait une, annonce Nina.

'Le temps de l'amour' , nous replonge à la grande époque de Françoise Hardy.

Jacques Dutronc, l'auteur du morceau , jouait encore de la guitare pour El Toro et les Cyclones.

Good vibes in Paimpol on this sunny afternoon ( merci The Kinks)!


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