Ce matin j'ai comme un petit goût de blues dans la bouche, un début de regret à écrire ce billet que je pressens être le dernier d'une longue liste et le premier d'un nouveau départ.
Demain c'est le grand saut, la belle traversée. Demain commence mon expatriation provisoire; neuf mois de Canada sous perfusions répétés de mes généralités honteuses: Céline Dion, caribous, sirop d'érables et grands espaces boréales.
Enfin bref, demain, la vie française ne sera plus, et avec elle son lot d'habitudes, de mécanismes bien établis, de fromages et de Mireille Mathieu.
Comme je suis un peu nul pour les "au revoir" et qu'en ces instants, mes écrits frôlent bien souvent le néant stylistique, au point de me faire passer sous le jugement de votre lecteur cérébral, pour un gamin de six ans abreuvé nuit et jour de musique tecktonik jusqu'à en gerber, et bien je me devais tout simplement de les éviter; de passer à côté de tous ces " on se reverra", ou bien encore de ce fameux " c'est juste une pause", sorte de fausse vérité appréciée des couples sur le déclin.
Je suis vraiment mauvais pour ça, alors plutôt que de sombrer dans les pleurs et les larmes que pourraient provoquer chez vous l'arrêt brutal et irraisonné de Rueblog, grand espace de vacuité informative s'il en est, j'ai choisi de poursuivre mon inaction numérique et publierai en conséquence, au rythme d'un ou deux par semaine, des billets aussi inutiles que navrants, remettant en cause du même coup mon malheureux pressentiment inscrit dés la première phrase de ce post.
Pour ceux que cela intéresse, précisons, pour ceux que cela intéresse de voir un type (moi) faire son intéressant sur des photos, maladroitement soulignées d'une écritures descriptives de circonstance, vous pourrez toujours venir sur ce nouveau blog qui verra s'étaler sans aucunes retenues, ma vie naïve d'étudiant français fraîchement débarqué en terre acadienne.
A bientôt sur Rueblog, ou ailleurs...
Jeu de briques
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