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La crise d'adolescence… à 9 ans?

Publié le 24 août 2008 par Marieclaude

 J'ai un fils de presuque 12 ans et un de 9 ans. La pré-ado, je connait ça!

J'ai souvent des questions concernant la marche a suivre en cette période de pré-adolescence mais comme je ne suis pas le bon dieu, j'ai pensé de vous émettre ces questions et si vous avez des réponses a nous proposer, ne vous gênez pas pour nous les faire connaitre.

Question
J’ai une fille de 9 ans qui m’obstine du matin au soir. Elle n’est jamais contente; elle n’est jamais d’accord; elle chiale sur tout. Je suis découragée et j’appréhende beaucoup la période de l’adolescence qui approche. J’ai tout essayé, du dialogue patient aux menaces, mais rien n’y fait. Y a-t-il vraiment lieu de m'inquiéter comme je le fais?

Réponse
Vous me décrivez une tendance à l'obstination, la contradiction et l'opposition chez votre fille. Parfois ces comportements s'ajoutent à d'autres comme le trouble de l'attention et des colères.

Pour les parents c'est très difficile. J'en connais plusieurs qui ont le sentiment d'être vidés de leur énergie par les interminables négociations avec leur enfant. Mais vous êtes dans une excellente période pour agir. Votre fille est dans une étape que l'on nomme parfois l'enfance adulte. À cet âge, les enfants sont généralement solides et équilibrés. C'est le bon moment d'intervenir avant qu'elle n'entre dans l'adolescence, phase durant laquelle augmente l'opposition.

Il m'arrive souvent d'aider les parents qui souhaitent la fin de l'obstination chez leur enfant, non seulement parce que c'est pénible pour la famille, mais parce que les enseignants s'en plaignent à l'école. Selon mon expérience clinique, il est possible d'expliquer à un moment approprié à ce jeune qu'il doit apprendre à réagir autrement. Cela demande du temps et de la patience. Au fond en s'opposant de façon systématique, les enfants n'expriment pas leurs véritables émotions. Et comme ce comportement épuise les parents, ceux-ci sont moins portés à l'écouter. Et c'est un cercle vicieux...

Pour limiter l'obstination chez un jeune, il faut agir sur deux plans à la fois:

  1. en améliorant la communication;
  2. en employant l'arrêt d'agir.

Durant une période d'ouverture de part et d'autre, il est possible de bien leur expliquer qu'il est nécessaire de s'améliorer. Les enfants comprennent très bien l'expression: avoir un bon caractère.

Ils saisissent avec un sentiment de sécurité que leurs parents cherchent à bien les élever. Alors, ils peuvent exprimer leurs perceptions et leurs émotions ce qui souvent leur est difficile à exprimer de manière fluide.

Les parents perçoivent très bien lorsque leur enfant veut discuter d'une permission trop limitée ou entreprend une opposition systématique. Pourquoi alors ne pas le relever et dire «en ce moment tu t'obstines et j'arrête la conversation. Je la reprendrai quand nous pourrons parler gentiment.» En interrompant la conversation sans négociation et allant accomplir une autre activité, l'enfant est face à lui-même et peut se reprendre.

Si vous utiliser le programme préconisé par la méthode du Parent entraîneur, vous pouvez mettre comme point à améliorer: arrêter de s'obstiner. Vous pouvez mettre un doigt sur votre bouche, si votre jeune continue pour lui demander le silence. Si elle continue, vous pouvez aller jusqu'à mettre le vôtre sur sa bouche, sans aucune agressivité pour lui demander d'arrêter.

Nos enfants, tout comme nous, développent des qualités et des défauts. Le Parent entraîneur n'hésite jamais à souligner les grandes qualités et les accomplissements de ses enfants. Par contre, devant certains défauts, il aide son enfant à se prendre en main et à se corriger. Le Parent entraîneur entreprend ce travail avec respect et confiance. Il demande à l'autre parent d'être complice. Les enfants ressentent la fusion entre leurs deux parents et c'est un atout pour l'amélioration.

Bonne journée,

Marie-Claude

Ref: Doctrissimo.com


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Stéphane
posté le 04 octobre à 21:16
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Il y a 15 ans, j'ai fondé une école familiale, (Schola Nova), destinée à conserver les Humanités gréco-latines, avant tout pour mes enfants. Le succès grandissant, ils sont maintenant 70. J'ai donc pu découvrir des choses dont je suis sûr maintenant. Sans nier que les hormones et la croissance puissent provoquer un certain trouble chez l'enfant, je suis de plus en plus convaincu que la fameuse "crise d'adolescence" est, en réalité une crise scolaire, dûe souvent à un affadissement des programmes. En effet, il semble de plus en plus certain que dans cet enseignement privé familial sans hiatus entre parents et école, la crise soit remise sine die. Je ne suis pas psychologue, mais je suis convaincu qu'il faudrait étudier la question de plus près.

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