Magazine Cinéma

Back Soon

Par Luc24

La critique  

Back SoonUne fantaisie joyeusement dévergondée

Qui est donc Anna Hallgrimsdottir (Didda Jonsdottir) ? Une mère de famille. Elle a deux enfants (un ado et un petit) nés de pères différents et qu’ils n’ont jamais vraiment connu, enfin plus pour forcément très longtemps. Elle est dealeuse de beuh. Pour la peine, des tas de gens squattent chez elle et viennent la voir pour trouver un peu d’herbe afin de se détendre, du voisin au député de la ville. Cette source d’argent devrait, espère-t-elle, lui permettre de quitter son trou paumé avec ses gosses. Enfin, Anna est poétesse. Un jeune français s’est mis en tête de la rencontrer et est obstiné à l’idée d’obtenir d’elle quelques informations sur ses inspirations, sa façon de faire son art. Quelques jours…Anna pose sa pancarte « Back Soon » sur la porte et s’en va régler quelques affaires, escortée en voiture par son trop vertueux frère. Mais voilà que les choses dégénèrent et que notre amie se retrouve plongée dans des situations aussi improbables que cocasses. Entre un téléphone portable perdu dans une oie (!), une jeune femme qui a la foi et veut sauver les hommes qui se dressent sur son chemin et une épopée qui n’en finit plus…

Back Soon

Back Soon est une petite fantaisie attachante et pleine de bonne humeur. Sans jamais faire dans le « bon genre », le film de la réalisatrice Solveig Anspach suit avec beaucoup d’humour les péripéties de son héroïne débraillée et qui a toujours un petit joint dans la bouche. Présentant une galerie de personnages tous pleins de nuances et de paradoxes, cette œuvre modeste multiplie les plans de toute beauté tout en restant cool et décontracté. Ainsi, l’air de rien, sont abordés avec une douce folie et une remarquable subtilité des thèmes assez dramatiques (vie précaire, enfants abandonnés, suicide…). Construit autour du personnage de Anna, campée par la parfaite Didda Jonsdottir , ce long-métrage est une sorte de mix réussi entre un épisode de Weeds , un film de Ken Loach et de Gregg Araki. De scènes hallucinées en séquences plus posées, la réalisatrice nous offre un film pas forcément inoubliable mais en tout cas profondément attachant.


Tu dois activer le JavaScript pour afficher cette vidéo. &
 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Luc24 78 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines