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ReGenesis - 3.09 - Let It Burn

Publié le 06 juillet 2007 par Heather

Il s'agit d'un épisode très riche qui résout les intrigues de bioterrorisme laissées en suspens, tout en initiant, dans sa seconde partie, des storylines plus personnelles.

La première source d'inquiétude provient de la variole. Grâce au message envoyé à David, le FBI retrouve l'échantillon posé en plein coeur de New York. Une telle précision et de telles habiletés convainquent l'équipe que la ou les personnes derrière la fabrication de ces fioles de variole ne peuvent avoir de lien avec le bioterrorisme qui sévit dans les forêts au nord de Vancouver. Trop de différences dans les méthodes les amènent à conclure à une coïncidence de menaces. Assez intrigant, l'enquête sur les incendies et les cas d'anthrax et de glanders les mettent sur la piste de laboratoires japonais... durant la Seconde Guerre Mondiale. Wes participe cette fois pleinement à la découverte de la solution : il s'agit bel et bien d'une attaque bioterroriste... mais datant de soixante ans. A l'époque, des appareils étaient envoyés via le courant du jet-stream pour essayer d'infecter l'Amérique du Nord. L'opération avait été un échec, seuls quelques cas de maladie furent signalés. Mais le feu actuel, en dévorant leur moyen de transport, attise la contamination. Et d'autres foyers risquent d'apparaître dans la même zone géographie. David et Bob imaginent une solution osée : ils proposent de mettre le feu à la zone à risque, de façon à l'épurer de tous les appareils japonais pouvant encore rester. Ce plan devra être minuté, puisque sa réussite est basée sur l'orientation du vent : les fumées seront dégagées vers l'océan, épargnant Vancouver, mais le tout devra être exécuté dans la fenêtre de temps où le souffle les conduit vers le large. Une décision difficile et un timing serré qui, tout en plaçant beaucoup de pressions sur les épaules des personnages, n'inquiète que modérément le téléspectateur.

La tension est en revanche plus forte concernant la variole. A nouveau, l'intrigue prend un tour inattendu quand un nouveau message leur donne l'adresse d'un site internet. Il s'agit d'une déclaration traitant des dangers de la science moderne, où tout est désormais disponible via le net. La libre circulation des savoirs et des ingrédients est une source inimaginable de dangers. Au fur et à mesure, observant le mode opératoire suivi, David s'inquiète moins, sympathisant presque avec les opinions de celui que le FBI qualifie de "terroriste". Cela donne lieu à quelques disputes classiques avec le mari (futur ex) de Rachel, Carleton. L'intrigue s'accélère quand l'ancien compagnon d'une des scientifiques décédées dans un des premiers cas de la saison rend visite à David. Le traitement de l'ensemble est relativement bâclé sur ce plan, j'en ressors un brin déçue. Certes, la confrontation dans le bureau de David était intéressante, ce dernier le laissant repartir alors qu'il a admis son implication dans la fabrication de la variole. Mais ensuite, le scientifique est abattu juste à la sortie du bâtiment du NorBac par des forces d'intervention. La scène est très rapide, filmé de façon assez étrange, via des caméras de surveillance. Et soudain, nous nous retrouvons quelques heures plus tard, avec, à nouveau, David et Carleton en train de se disputer, David l'accusant d'avoir tout simplement fait exécuter le responsable. Pourtant des zones d'ombre demeurent. Le passé même du scientifique ne semble pouvoir coller au profil du créateur de cet échantillon de variole. Finalement, les doutes atteignent même David. Or, c'est le moment que choisit Carleton pour partager certaines informations jusqu'alors occultées : le scientifique travaillait effectivement pour le gouvernement américain, à un projet qui consistait à fabriquer... de la variole. Il avait réussi à dérober deux fioles, celle envoyée à David et celle retrouvée à New York. Finalement, tout semble se résoudre, mais l'essentiel est ailleurs. Carleton lâche une expression durant sa conversation téléphonique avec David que ce dernier a utilisé lors de sa conversation dans son bureau, avec le scientifique. La méfiance de David s'étant considérablement développée au fil des saisons pour finir par verser par moment dans une certaine paranoïa vis-à-vis du gouvernement, il songe immédiatement à un micro planqué dans son bureau. Après avoir mis toute la pièce sens dessus-dessous, il trouve finalement l'objet incriminé en dépeçant son ordinateur portable. Voilà qui explique l'arrivée précipitée des autorités lors du passage du scientifique et qui ne va pas arranger les rapports de David avec le gouvernement américain.

Mais pour le moment, Carleton a d'autres soucis que les humeurs et les coups de sang du scientifique. Son fils Craig, entre-aperçu dans l'épisode précédent, s'est fait attaquer par un ours, alors qu'il campait avec son ami pour ses études de zoologie. Craig a eu plus de chance que ce dernier : il survit, défiguré et amputé de plusieurs doigts. Une charge émotionnelle à supporter pour Rachel et Carleton, peut-être l'occasion pour ce dernier de renouer avec son fils...

Parallèlement, d'autres storylines personnelles sont esquissées en cette fin d'épisode. Le frère de Wes ayant de nouveau disparu, il récupère sa nièce âgée de douze ans. Celle-ci se sentant nauséeuse, il la conduit à l'hôpital, pour lui faire faire des tests et apprendre plus que stupéfait, que sa jeune et innocente nièce est... enceinte. Mais une grossesse à haut risque étant donné son âge.

Enfin, David entraîne Bob chez une spécialiste new yorkaise pour trouver un traitement pour ses yeux endommagés. Ces scientifiques achèvent le test de leur procédure de cure sur des animaux et sont prêts à mener des expériences sur des humains. Bob sera-t-il dans leur programme ? Si le traitement échoue, il peut conduire à une cécité complète. Durant ces quelques scènes, le téléspectateur remarque surtout la différence de dynamisme entre David et Bob. David s'occupe de tout, certes, ce n'est pas nouveau. Mais il n'envisage pas cette possibilité d'échec et pousse quelque peu Bob dans cette direction, sans réellement essayer de savoir s'il veut tenter cette opération ou non. Ou plutôt s'il est prêt à prendre le risque qu'elle implique.

Bilan : Un épisode un peu déséquilibré, encore une fois très riche, peut-être trop, ce qui donne l'impression de survoler certaines storylines tout juste esquissé. La résolution de la question de la variole (si elle est effective) m'a paru bâclée, sorte de reprise accélérée de thèmes déjà exploités par la série. Donc, si l'ensemble reste correct, l'épisode ne remplit que moyennement ses objectifs.


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