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Johnny Halliday a pour sosie Johnny Star

Publié le 28 août 2008 par Stephanesagas

J’ai le très très grand plaisir de vous présenter LE sosie de Johnny Halliday : Johnny Star  !

Il m’a aimablement accueillit chez lui à l’Est de Paris. J’ai été pétri profondément par l’ambiance Rock N’roll des lieux et par cette passion de toujours pour Johnny.

Johnny Star l’exprime par une collection impressionnante digne d’un musée du Rock parfaitement fidèle à toute à la carrière de notre rocker national, que ce soit en disques, collectors, ouvrages exceptionnels, posters…

Cette interview a été filmé. En voici la retranscription pour les lectrices et lecteurs de Sosyland.

Mesdames et Messieurs !

Johnny Star !

Le Rock et moi ça ne fait qu’un ! Je chante depuis l’âge de 8ans (chorale). A 14 ans, j’ai rencontré Johnny Halliday au Golf Drouot. Les jeunes de mon âge ne savaient pas encore qu’il serait l’Elvis français…Mais on l’a suivi jusqu’à maintenant…et j’ai 60 ans. Il est notre idôle et le numéro 1 français.

Comment c’est passé ta rencontre avec Johnny Halliday au Golf Drouot ? Un café qui fût le  coeur du Rock à Paris et qui battit très très fort des années 50 à 80 : http://golfdrouot.ifrance.com/

Johnny revenait d’Allemagne à l’occasion d’une permission. Tous ses fans lui disaient : « Oh Johnny, tu vas nous en chanter une ! »

Johnny : «  Non, je n’ai pas mon orchestre. »

« Regardes, il y a un orchestre. », lui dit-on en montrant mon groupe.

Je me suis effacé devant Johnny qui venait chanter. Il est venu me trouver -nous étions très jeune-, : « Tu chantes aussi ! » et l’on a fait un duo.

A cette époque, quand tu étais jeune, tu avais tes vinyls et ton tourne disque ‘Teppaz’ (que j’ai encore). Et tu mettais les disques d’Elvis Presley, Eddy Cocran, Buddy Holly…et donc tous les grands du rock.

Quand la 1ère fois, on a entendu Johnny, on s’est dit : « Y a quelque chose ! ». Et quand il a fait son 1er Olympia et déchainé les tennagers, on s’est dit alors : « Ca y est, on a notre Elvis français ! ». Après il est monté très très vite. Beaucoup à cette époque là, on essayé de le taner…et ils se sont cassé les dents. Mais Johnny…on sait ce qu’il est devenu. Et nous, on sait qu’on a eu raison de le suivre.

Johnny Star, qu’elles ont été les circonstances qui t’on fait entrer dans le monde des sosies…à savoir de Sosyland ?

Ce monde des sosies, je ne le connaissais pas. J’avais un orchestre de variétés composé de 14 personnes dont une chanteuse. Un soir, je vois une annonce d’une télé : « Si vous ressemblez à quelqu’un, appelez TF1, pour un spécial sosies ».

A cette époque, avec mon orchestre, au cœur de ma prestation, je faisais une attraction Halliday, qui s’allongeait de plus en plus. Mes musiciens me poussaient à plus me prononcer pour Johnny, compte tenu de ma ressemblance. Donc par boutade avec l’accord de ma femme, je me suis inscrit à ce concours. 48h après, TF1 m’appelle pour me dire : « Vous êtes pris pour le casting ».

Aussitôt que tu quittais ton véhicule, les caméras te filmaient d’entrée. Donc tu étais déjà dans ton personnage. Une personne à l’accueil m’a invité à me rendre au 2ème étage. Là, j’ai fais la connaissance du sosie de Robin Williams –Alain Robin-, qui est devenu ensuite un ami. Il m’a dit : « Là, c’est le meilleur ! En bas, ce sont les sosies des sosies, au 1er ceux qui ont quelque chose, et là c’est le top ».

J’étais déjà dans l’ambiance. Lorsque mon tour est arrivé on m’a demandé mon disque et là, j’ai expliqué que je n’en n’avais pas et que chanter à capella, ‘pour moi c’est pas un problème !’.

J’ai chanté ‘l’Envie’, qui m’a valu la standing ovation des sosies, artistes qui sont devenus ensuite mes amis. Le chef de plateau m’a dit : « Là, c’est une performance vocale ! ».

Je l’avais convaincu. 8 jours après, il m’a dit : « Vous êtes sélectionné pour l’émission ». Je pensais que c’était pour faire parti du public, car nous étions 150 sosies. « Vous êtes sélectionné car vous faites partie des 100 meilleurs sosies de France ».

Je me suis trouvé comme ça propulsé comme sosie. Donc 1ère télé et 1er prime time !

Un grand moment !

Un très très grand moment ! Car j’ai rencontré Carlos. Je commençais à mettre mes 1er pas dans le show bizz. Me retrouvant en finale, après l’émission, il est évident que le balluche pour moi, c’était fini. Et quelque part c’était pas un problème car j’avais toujours rêvé de ne faire que ça. C’est pourquoi, Rendre hommage au Grand est le titre de mon 1er spectacle.

Alors comment s’est passé ce changement ?

Il était désormais hors de question que je chante Aznavour, Bécaud et tout mon répertoire de variétés en plus de Johnny. L’émission avait été tellement médiatique. Les agences m’ouvraient leurs portes non plus en tant que chanteur de variétés mais comme sosie de Johnny.

Tu avais la voix et le physique. Comment as-tu travaillé pour te spécialiser comme sosie professionnel de Johnny Halliday ?

Quand tu fais de la variété, tu chantes tout ! Et moi, je gardais les tonalités originales. Mais quand tu rentres dans la peau d’un seul, qui est le summum; là, tu vas travailler beaucoup les attitudes et la façon de se déplacer. Tu rentres beaucoup plus dans la peau du personnage, que seul tu représentes. Quand tu es sur scène, il est bien évident que les gens veulent voir Johnny. Johnny Star, il est en bas de la scène et aussi dans la rue. Mais pas dans la vie de tous les jours car il faut être bien dans sa tête.

Quand les gens disent que les sosies ont besoin d’imiter pour se sentir bien dans leur peau, je leur dit que non. C’est pas vrai ! On le fait par passion pour quelqu’un qu’on aime. On ne peut pas faire cela sans aimer la personne que l’on représente.

Evidemment dans la vie de tous les jours, chez moi, je suis Jean-Noël, mais dans la rue Jean-Noël, les gens s’en foutent. Ils veulent le sosie. Donc tu deviens Johnny Star. Mais Johnny Star sur la scène, les gens s’en foutent. Ils veulent du rêve et qu’on leur donne Johnny Halliday - pour ma part -. Et si tu prends les sosies chanteurs, c’est pour chacun la même chose. Pour le cas de Florent Pagny, c’est lui que les gens veulent sur scène et pas le sosie. Si le sosie vient sur scène cela ne leur ramène plus le rêve.

Tu vois, Stéphane Sagas, nous sommes là pour donner du rêve et je crois que c’est la plus belle chose que l’on puisse faire au monde. Car les personnes qui viennent nous voir sur scène, n’ont pas toujours les moyens de se permettre de voir leur vedette. Si tu mets 120 ou 150€ pour voir un artiste quel qu’il soit, ce n’est pas à la portée de tout le monde.

Nous, sosies, nous sommes là pour apporter le rêve qu’ils ne pourront jamais avoir ou qu’ils n’auront eu qu’une fois dans leur vie. Quand on fait des concerts ou des spectacles payants, on donne ce rêve qui est à la portée d’une bourse traditionnelle.

Et puis, il y a un rapport de proximité…

Tu as raison de mettre l’accent sur ce point là. A la fin des concerts des fans viennent m’embrasser. Il est évident que les rêves transportent et les fans pensent que lorsqu’ils font la bise c’est à Johnny, c’est évident.

Là…c’est le rêve car ils savent qu’ils n’approcheront jamais Johnny, qu’il ne leur adressera pas la parole, qu’il ne signera jamais un autographe. Il y a tout un contexte qui fait que ce rêve, je leur apporte.

Quels sont donc les rapports avec tes fans à ce moment là ? C’est très affectueux ?

Les fans de Johnny m’apprécient beaucoup. J’ai beaucoup de chance ! Ils me disent très souvent : « C’est pas étonnant que le grand t’a accepté parce que vraiment tu le représentes. Même quand il ne sera plus là, on sait que toi tu seras encore là ». Ils m’apprécient donc beaucoup, y compris les membres de ‘Limited Access’ qui sont les membres du fan club officiel de Johnny, que je vois très souvent.

A quelles occasions les rencontres-tu ?

Aux soirées que le club Limited Access organise, pour l’anniversaire de Johnny ou simplement pour de nouveaux produits.

Pour mener à bien cette carrière tu dois avoir un agent ?

Oui et non, parce que mon agent c’est mon épouse : Evelyne. Avoir un agent de règle générale, c’est une contrainte, du fait de l’exclusivité. Tu es pieds et poings liés. C’est pourquoi je n’ai pas un seul agent exclusif, mais plusieurs agents, et bien-sûr mon agent le plus officiel : mon épouse qui est également musicienne. Elle est très présente sur scène quand je me produit avec mes musiciens.

Que dis ton épouse de toi, en tant qu’agent ?

Que je suis perfectionniste.

Est-ce une trop grande qualité ?

Je ne sais pas

Tout à l’heure tu disais que tu étais trop perfectionniste…

Si tu veux, quand on représente un artiste et pour moi, qui ait été adoubé (rires complices envers le monde de la royauté cher à Stéphane Bern) par la personne que je représente, c’est le plus grand bonheur !

Quand tu personnifies le plus grand, tu n’as pas le droit d’être médiocre. Pour ma part, je met les moyens. Par respect envers lui et ses fans. Johnny s’est toujours arrangé pour avoir des supers costumes et le respect du public. Dans ce cas, moi aussi. Dans le travail, je suis chiant, comme on dit ! Mais aussi chiant envers les autres que moi-même, comme l’était Claude François. Quand je sais qu’il y a quelque chose qui ne va pas, je le dis, même si les gens pensent le contraire. Il n’y a que comme ça que tu peux avancer et faire quelque chose de bien, tant au niveau du son, que l’éclairage…

Si je veux qu’un éclairage m’éclaire à tel endroit du corps, parce que par exemple je vais me baisser, c’est important. Pour moi c’est le spectacle. Ce n’est plus Jean-Noël qui parle ni Johnny Halliday, car je ne me compare pas à lui. Mais c’est l’artiste qui prend conscience de dire que : «  Dans 1h30, je vais être sur scène et qu’il y aura un public devant moi ». Donc le rêve que je vais lui apporter doit correspondre exactement à ce qu’il attend.

Ton spectacle a-t-il évolué ? A-t-il acquis de la maturité ?

Les spectacles évoluent toujours dans le sens où je ne présente jamais le même spectacle 2 fois de suite. Tu ne vas pas interpréter le même titre sur 3 concerts de la même façon, car l’orchestration ne sera pas la même.

Depuis l’âge de 16 ans, j’ai la rock n’roll attitude. J’ai les tiags ! Une paire de chaussure…je ne sais pas ce que c’est. Je suis toujours en jeans. Mais quand tu es sur scène et que tu as plusieurs spectacles : Le Parc 93, le Stade de France, le dernier hommage à Flashback, à chaque fois avec les tenues de Johnny, ce sont des spectacles au caractère propre et qui sont vécus avec leur couleur à part entière.

Si tu veux donner du rêve, il faut que tu représentes les attitudes du moment, sinon, tu n’es pas trop crédible. Quand j’ai commencé je n’avais pas le bouc. Je me suis mis au look du Grand. A ses débuts il bougeait comme un fauve, c’était un peu moins vrai ensuite. C’était plus posé. Donc j’évolue ainsi, tout comme également au niveau vocal. A chaque changement de Johnny, que je guette avec l’attention du félin, je travaille sa nouvelle manière de chanter. Ensuite, tu évolues dans le monde des sosies, à l’égard de ses fans, dans la rue, en réunion avec d’autres fans…alors tu te sens plus décontracté. A force de le cotoyer toujours aussi intimement, cela te motive toujours à tenir ton rôle d’ambassadeur.

Je suis très impressionné car tu colles au plus près de la carrière de Johnny en reproduisant fidèlement ses 4 derniers spectacles.

Tu sais Stéphane, quand on est comme l’ambassadeur du grand, on n’a pas le droit d’être médiocre. Mes 1ers costumes ont été ceux de Bercy 90, car à cette époque là c’était la meilleure façon de représenter Johnny, tout en cuir avec la veste country à franges. Après, il y a eu évidemment son concert mystique du Parc des Princes en 93, pour ses 50 ans. Là j’ai fait faire également les costumes à l’identique. C’était quand j’étais encore avec tous mes musiciens et ne faisait que peu de bande son. Donc tout était en live avec eux. Pour le Stade de France, j’ai en plus cherché une chanteuse qui avait la tessiture la plus proche de Lara Fabian. Comme je ne transpose pas les chansons de Johnny, et que je les prends à sa tonalité, il fallait que je trouve une fille avec la même tonalité que Lara Fabian, pour faire ‘Le requiem pour un fou’ – duo mythique – qui est l’un des plus beaux duo que Johnny ait interprété avec une chanteuse.

Et maintenant son dernier spectacle : ‘Flashback’. Pour moi ‘Hommage à Flashback’ ce sont tous les costumes, les mêmes intro faites par mes musiciens. De toute façon sur bande son ou avec mes musiciens, c’est exactement la même orchestration.

Je pense que les fans du grand sont particulièrement touchés de cette fidélité que tu as. On peut, peut-être y trouver une origine dans cette reconnaissance qu’a eux Johnny pour toi, il y a quelques années. 

Ahhh…quand Johnny m’a donné son consentement par écrit de pouvoir porter le nom de Johnny Star et de vendre mes produits dérivés. Il est vrai que j’avais dès lors, le devoir de le représenter le mieux possible, c’est certain ! Quand tu as la chance d’être adoubé par un monstre pareil et que tu es le seul à l’avoir obtenu, il est évident que tu as une mission vis à vis de ses fans. Tu ne peux pas faire autrement.

Cette mission tu l’as poussé à sa teneur la plus haute avec le film ‘Jean-Philippe’ ?

Effectivement. Tu vois, j’ai été la doublure lumière de Johnny pour ce film. La production m’a donné un grand bonheur en me disant que j’étais la copie conforme de Johnny et que nous avions le même tour de tête, ce que j’ignorais. Quand tu vois ce personnage qui a une telle humilité au regard de sa grande notoriété, c’est quelque chose de fabuleux. Je le voyais tous les jours, pour les réglages de sa lumière, sur la grande scène finale qui représente un concert au Stade de France. Chaque jour, il venait me dire bonjour : « Tu vas bien ? Tu as bien dormi ? ». Comme tout un chacun viendrait voir un ami. Quand tu penses que tu as le grand en personne qui te parle ainsi, ça te fait chaud au cœur.

Tu te dis : « Il est comme nous. Il est humble ». Et tu vois le personnage d’un autre œil.

Il t’a même remercié, pour l’amour que tu lui portes et pour ta fidélité à son égard. Qu’as-tu ressentis ?

J’ai d’abord eu le grand plaisir de le remercier pour le consentement, puisque tout a été fait par huissier. Dès que je l’ai vu, je me suis empressé de lui dire : « Je voulais vous remercier »…parce que je n’ai jamais pu le tutoyer. Lui le faisait. Moi, je n’ai jamais pu le faire durant tout le tournage. J’avais le grand en face de moi avec le respect le plus total. Je n’ai jamais pu le tutoyer, car je ne fais pas parti de ses amis ni de ses proches. On m’a toujours appris le respect.

Quand j’ai eu le plaisir de lui dire : « Je vous remercie », il m’a regardé et m’a dit : « Mais pour moi c’est pas un problème…et moi, je savais ! ». Puis, il m’a regardé avec ses grands yeux d’aciers et il me dit, bien en face de moi : « Merci ! ».

Alors, si tu veux, à ce moment là, tu te retrouves un petit garçon. Je rêve. C’est le grand qui me remercie de le représenter. Là, c’est le plus beau compliment que tu puisses avoir, dès l’instant qu’il provient de la personne que tu représentes.

Je ne vais pas dire que c’est le paradis absolu, car Johnny n’est pas Dieu. Pour moi, Dieu, il n’y en a qu’un ! Je ne suis pas comme certains, allez je vais employer le mot…bon tant pis, comme certains fanatiques, qui disent : ma religion c’est le Rock N’roll et Johnny, c’est mon dieu. Non, Dieu, il n’y en n’a qu’un ! Mais pour moi, Johnny, c’est le plus grand, c’est le patron, c’est le Grand.

Tu as eu le plaisir que Johnny te sert la main comme les bikers, tu peux me le montrer ?

Mais bien sûr ! Il m’a serré la main par 2 fois, puis poing contre poing et l’on a croisé nos 2 têtes de mort. C’était lors de l’avant 1ère de ‘Jean-Philippe’ à l’UGC des Halles. C’est aussi un moment très fort, car il faut savoir que cette poignée de main, Johnny la fait à ses amis. Quelque part, il y a je pense, de son cœur qui doit être avec moi. Et même, s’il ne l’est pas, pour moi, c’est sûr, il est dans le mien.

Je pense que tu es dans le sien par l’intimité de cette poignée de main ou du fait qu’il t’ai remercié lors du tournage.

Oui, je le pense aussi.

As-tu trouvé des similitudes entre ta vie et la sienne ?

Il y a beaucoup de ressemblances. D’abord au niveau de l’attitude, ensuite dans nos vies. Nous sommes nés à Paris, vers 2h du matin, plutôt mauvais garçon tous les 2, et c’est la musique qui nous a sauvé.

Pour cela reportes-toi à mon livre : « Du rêve au mythe – Biographie de Johnny Star » de Jean-Yves Le Sourt – Editions Le Pélican

Jean-Yves a fait un parallèle entre la vie de Johnny et la mienne, entre ses titres et les plans de ma vie. C’est comme un roman, mais c’est une comparaison avec ma vie. En plus c’est très bien écrit. Il a une plume formidable.

J’ai eu grand plaisir à lire ton livre qui est bien passionnant. On y trouve un homme de conviction et un homme dont les tripes tiennent au cœur. C’est la rage de vivre et la rage d’aimer.

Oui.

As-tu parfois profité de ta ressemblance avec Johnny, pour bleuffer quelqu’un ?

Non jamais ! Déjà par respect du grand. Hors de question que je m’attribue ce droit. Cela ne me viendrais même pas à l’idée.

C’est tout à ton honneur. Quel est le regard que tu portes à ta carrière de sosie ? Comment as-tu évolué ?

Tu sais avec l’âge tu mûris. Je ne suis plus le cheval fou que j’étais, il y a encore quelques années. Je vois les choses avec plus de philosophie. Peut-être un peu plus attentif aux autres mais aussi à ma carrière. Je sais qu’elle ne durera pas éternellement et qu’on est tous mortels. Systématiquement, tu fais plus attention à ce que tu vas donner comme image. Tu vas représenter au mieux celui que tu représentes. Tu vas dans certains concerts un peu…avec de grands guillemets…moins faire n’importe quoi, être un cheval fou.

Avant, je répondais oui à toutes propositions et tout de suite. Maintenant, je pose des questions avant et suis très attentif aux précisions que l’on va me donner. Par exemple, si ce n’est pas moi qui sonorise, ma femme va poser beaucoup de questions sur le son et les lumières.

L’évolution fait que tu ne penses plus que les autres pensent comme toi. Lors d’un contrat, tu veilles à ce que tout soit écrit et que cela soit bien respecté pour les concerts. Comme je l’ai demandé.

Tu parles de l’équipe son et de celle de lumière. Combien sont-ils et comment est composé ton orchestre ?

L’équipe son, ils sont 2. L’équipe lumière aussi. J’ai 8 musiciens : un batteur, un bassiste, 2 guitares, 1 clavier, 2 choristes & 1 saxo qui fait aussi de l’harmonica. C’est le même orchestre que celui de Johnny dans Flashback.

Où tes tournées t’ammènent-elles à te déplacer ?

En ce moment, eles me conduisent aux 4 coins de la France et dans les pays francophones…et aussi en Tunisie pour l’inauguration d’un hôtel à Tunis.

Félicitations ! Tu es donc un ambassadeur international de Notre rocker national ! Comment s’est passé ta rencontre avec Fabrice Luccini ?

Très très bien ! Fabrice Luccini est un homme qui a une culture fabuleuse et je pense qu’il est vrai. Il ne joue pas quand il cause avec quelqu’un. C’est sa nature. Avec toutes les personnes du film : le staff comme les acteurs, nous avons eu de bons rapports ensemble.

Pour ma rencontre avec Fabrice, j’étais à l’essayage et lui tournait une scène juste au dessus. Lorsqu’il ma vu, il est allé à ma rencontre et m’a dit : « Bonjour le sosie officiel ! ».

Moi, obligé de lui faire mon petit laïus : «  Y a pas de sosie officiel. J’ai eu le consentement officiel de Johnny… »

« Pour moi c’est pareil, tu es le sosie officiel ! » me répond Fabrice.

« Bien Monsieur »

Et puis sur le tournage, l’on m’a revêtu d’un grand tablier, comme ceux qui mangent des fruits de mer, portent. Je n’avais pas le droit de bouger. J’ai reçu une tape sur l’épaule. C’était Fabrice Luccini, qui avec l’humour qui le caractérise me regarde et me dit : « Parfait ! Surtout ne changes pas de look ! ».

Ce qui est bizarre pour moi c’est que Fabrice me prenait pour un artiste et non pas pour un faire valoir, comme cela peut malheureusement arriver parfois en France. Quand tu franchis la frontière, tu es considéré comme une vedette. Tu prends le Luxembourg, la Belgique et la Suisse, systématiquement, tu es considéré comme une vedette. En Belgique, j’ai fait un concert devant 10 000 personnes. La veille, je ne sais pas comment la public l’a su, mais j’ai eu à mon arrivée à l’hôtel un service de sécurité, qui m’a permis de rentrer. Sinon, je ne rentrais pas, car il y avait 1000 personnes !

Le public français devrait prendre modèle sur nos amis francophones.

Oui Stéphane, tout à fait ! Mais au delà des pays francophones, aux Etats-Unis, si tu compare nos salaires avec ceux des sosies américains…c’est une misère.

Quels sont tes rapports avec les autres sosies, en sommes avec Sosyland ?

Avec les sosies, sans parler des sosies de Johnny Halliday, on s’entend très très bien. J’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de sosies, dont certains avec lesquels j’ai gardé des liens privilégiés, qui se reconnaitront.

Dont un que nous avons eu le plaisir de porter ensemble :  Mme Doubtfire.

Oui, Alain Robin, bien-sûr !

C’était à la discothèque La Scala à Paris, lors d’une soirée de sosies de Claude François, où tous les sosies étaient invités. Dans l’effervescence de cette soirée, comme une bouteille de champagne nous l’avons porté.

Il est toujours prêt à faire des facéties. D’autant plus que son personnage de Mme Doubtfire est très volubile et qu’il est rentré à fond dans son jeu.

Johnny Star, quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui a du talent et qui voudrait se lancer dans l’aventure de Sosyland ?

Je lui poserais d’abord la question : « Est-ce que tu le fais par amour et passion de la personne que tu représentes, ou est-ce pour l’argent ? ».

Si c’est pour l’argent, je lui dis non tout de suite ! Car tu ne peux pas faire ce métier sans avoir le respect et l’amour de la personne que tu représentes. Après, il faut y mettre de la passion pour aller au delà de tes propres possibilités. C’est à dire de peaufiner le personnage au maximum, sans pour autant tomber dans l’excès. Parce que l’on a un métier excessivement difficile et que l’on est toujours sur le fil du rasoir et que l’on peut partir dans la paranoïa. J’en connais certains qui ont basculé. Ca, c’est le plus difficile.

Après, pour le sosie d’un chanteur, le performance vocale est importante et ensuite le travail. Ne pas croire que tout est acquis. Et puis se faire respecter et se faire admettre par les fans de la vedette et ça, c’est pas toujours facile. Mais une fois acquis tout cela, tu fonces !

Avec passion, comme tu sais le faire !

Oui tout à fait et c’est que nous faisons avec mon épouse, pour espèrer au mieux satisfaire notre public.

Des projets ?

La sortie prochaine d’un cd avec tous les grands titres de Johnny et un autre cd ‘Hommage à Flash Back’.

A découvrir sur le site de Johnny Star : http://www.johnny-star.com/

Mon parcours  depuis le début de ma carrière de sosie de Johnny Hallyday, mes rencontres au cours d'émissions de télévisions, de radios, la revue de presse et les photos des mes concerts.

A découvrir aussi, les prestations et les  spectacles que je propose, les musiciens, les groupes  qui m'accompagnent ainsi que mes  références artistiques.

Et encore, Le club des amis de Johnny Star, les produits dérivés pour se souvenir de mon passage, des  liens partenaires  ou amis, un formulaire à remplir pour me contacter et enfin le plan du site.

Retrouvez également des  infos  régulièrement mises à jour, l'agenda des spectables, des annonces  etc. au jour le jour.

Johnny Star, Je te remercie et te souhaites tous mes voeux à Sosyland !


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LES COMMENTAIRES (2)

Par johnnysosie
posté le 30 juin à 17:39
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chapeau à johnny star! mais connaissez vous johnny vegas qui n'est pas mal non plus et qui chante plutôt biensosie de johnny hallyday ++

Par johnnysosie
posté le 30 juin à 17:39
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chapeau à johnny star! mais connaissez vous johnny vegas qui n'est pas mal non plus et qui chante plutôt biensosie de johnny hallyday ++

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