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Si Dieu est amour, pourquoi la souffrance existe-t-elle?

Publié le 28 août 2008 par Osmose

Beaucoup se pausent cette question d’ordre philosophique, qu’en pensez-vous ?

Lequel d’entre nous ne s’est jamais posé cette question au cours de sa vie ? Qu’il soit chrétien plus ou moins affirmé ou en recherche spirituelle, la plupart se heurtent à la dure réalité de la souffrance humaine qu’ils vivent dans leur propre corps ou dans leur entourage.

Souvent, l’aspect cruel de la condition humaine est une véritable pierre d’achoppement qui empêche beaucoup de personnes de se tourner vers Dieu ou de continuer leur cheminement spirituel contre vents et marées.

Aussi longtemps que tout va bien dans notre vie, il nous est facile de croire en un Dieu d’amour qui a tout fait pour nous sauver.

Ne sommes-nous pas plus bénis que les autres grâce à notre appartenance à la grande famille spirituelle, cette “église invisible” comme Martin Luther l’appelait ?

N’avons-nous pas un plus par rapport aux gens qui ne veulent pas saisir la main de leur Sauveur personnel ?

Tout semble baigner dans le bonheur. Quant aux quelques difficultés matérielles, on arrive toujours à les surmonter tant que l’on ne se retrouve pas en survie. Mais c’est au moment où la tempête s’abat, où des épreuves de toutes sortes semblent s’acharner sur les chrétiens, que tout peut basculer.
Que restera-t-il de l’assurance chrétienne ? C’est alors qu’il faudra s’accrocher aux promesses divines. Les difficultés de la vie peuvent soit nous rapprocher plus près du Seigneur soit nous en éloigner.

La plupart des souffrances sont consécutives aux mauvais choix de l’homme. Ceux-ci ont été largement décrits dans le livre de la Genèse (Ancien Testament) tels que le doute concernant la toute-puissance de Dieu, l’orgueil, le désir de l’homme de se mettre à sa place, la recherche effrénée du pouvoir et de sa propre gloire, la convoitise, le désir de vouloir posséder toujours plus et la jalousie qui a conduit au premier meurtre de l’humanité, sentiments pervers qui se sont de plus en plus développés dans nos sociétés basées sur les valeurs matérielles et sur la compétition excessive.

Quelqu’un a dit que 90% de ces souffrances sont dues à l’homme. Quand on brosse un tableau de la société actuelle, cette affirmation semble tout à fait plausible. Dans la plupart des cas, c’est bien l’homme qui est à l’origine des souffrances, celles qu’il subit lui-même ou qu’il fait subir aux autres. Tous les médias ne cessent de relater ces malheurs qui frappent souvent des innocents.

Dieu est-il responsable de la famine dans le monde ou celle-ci n’est-elle pas plutôt due à l’égoïsme des grands de ce monde qui utilisent l’argent du peuple pour acheter des armes ? Dieu est-il responsable de la mondialisation aboutissant aux licenciements massifs dans tous les secteurs de l’économie ?

Il serait vraiment trop long de citer toutes les souffrances dues aux mauvais choix des hommes. Qui n’a pas été révolté en les constatant autour de lui ou même dans sa propre famille ! Mais pourquoi Dieu n’intervient-il pas pour mettre de l’ordre, pour rétablir la paix, la justice, l’amour et la joie qui seront les caractéristiques de son royaume éternel ?

Et c’est à ce moment-là que beaucoup de gens brandissent le poing vers le ciel en accusant Dieu d’avoir abandonné la terre avec tout ce qui s’y trouve. Essayons de trouver les raisons de son silence qui paraît incompréhensible.

A cet égard, le livre de Job dans l’Ancien Testament nous apporte quelques réponses au problème du Mal. Job, homme intègre et juste a dû subir les pires souffrances dépassant même notre imagination. Non seulement, il a été éprouvé atrocement dans son corps mais en plus, il fut abandonné par sa propre femme et ses amis.

En général, Dieu suscite toujours dans les situations extrêmes une âme compatissante pour réconforter celui ou celle qui se trouve au bord du gouffre mais il n’en était rien pour Job, l’exemple même de la souffrance et de la patience. Son histoire et sa victoire finale doivent nous faire réfléchir.

De toute évidence, en ne cessant d’espérer en Dieu et en faisant preuve d’une fidélité absolue dans les bons et les plus mauvais jours, Job a fait le meilleur choix en démontrant qu’il n’obéissait pas par intérêt. Par la suite, le prophète Esaie décrit (chapitre 53 de son livre) notre Sauveur à venir comme étant l’exemple parfait d’un serviteur souffrant, obéissant à Dieu et se chargeant de nos péchés.

D’autre part, dans le silence apparent de Dieu, il faut reconnaître la liberté de choix qu’il donne à tous les hommes, liberté de choisir entre le bien et le mal, liberté de marcher avec lui ou de lui désobéir. Ainsi, Dieu, en donnant la liberté à ses créatures, a volontairement limité sa toute puissance au risque de les perdre !

Mais l’amour absolu de Dieu ne se limite pas à cette liberté accordée. Sachant par avance que ses créatures en feraient un triste usage les empêchant d’accéder à la vie éternelle, il a conçu avant même la fondation du monde un plan de rachat de l’humanité.

La Bible nous raconte tout simplement l’histoire de cette rédemption de l’homme perdu par un Dieu Sauveur. Mystère insondable que l’apôtre Jean, aussi appelé l’apôtre de l’amour, résume admirablement bien dans son évangile au troisième chapitre, verset 16 où nous pouvons lire que “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui mettent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle”.

Quel message rassurant et réconfortant de la part d’un Dieu aimant ses créatures jusqu’à sacrifier son Fils unique pour nous arracher aux griffes de l’adversaire et nous accorder la vie éternelle en sa présence ! Ainsi, il a permis que son propre Fils descende jusqu’à nous et même jusqu’à la tombe.
Sa mort sur la croix, bien qu’étant innocent, a été transformée en victoire éclatante sur le mal. Sa résurrection est pour nous un gage de notre propre résurrection et de la vie éternelle. A ce propos, Roland de Pury a pu affirmer que “devant la souffrance du monde, Dieu ne reste pas les bras croisés, mais les bras en croix”.

Bien que la perfection ne soit pas de ce monde, celui qui a décidé de suivre Jésus-Christ, quelque soit son état et quoiqu’il arrive, pourra être victorieux de sa vieille nature d’homme déchu. Dieu l’a promis en se servant du prophète Ezéchiel : “Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau” (Ezéchiel 36.26).

Il suffit donc de laisser Dieu agir en nous par son Saint Esprit et de lui demander d’entrer dans notre vie quotidienne. Dieu n’est pas insensible à nos épreuves, au contraire mais parfois il nous demande d’être patient afin que sa réponse soit encore plus éclatante.
Quoi de plus simple que de saisir la main de Jésus-Christ , cette seule et unique “bouée de sauvetage”, afin d’arriver en bon port à la nouvelle terre !

Là enfin, Dieu habitera avec les hommes, “essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur” (Apocalypse 21.1-4). En attendant ce jour merveilleux, il nous faut mener le bon combat de la foi.


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LES COMMENTAIRES (2)

Par Dajas
posté le 24 janvier à 19:22
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L'univers est assimilable à un rosier qui est composé de roses et d'épines: la rose évoque l'amour et l'épine la souffrance. L'amour et la souffrance peuvent donc faire bon ménage. En effet, le Dieu d'amour, l'auteur du bien, n'est pas la seule force à agir dans la vie humaine, il y a en outre un être assoiffé de gloire dont Dieu n'est le créateur, qui cherche à s'opposer au plan divin en semant la terreur pour fragiliser la foi en Dieu. Le bien et le mal existent de l'extérieur tout comme de l'intérieur, mais la conscience, qui nous sépare du reste du règne animal, est un arbre que Dieu a planté en nous et qui porte de bon fruits: l'homme est reponsable de sa propre souffrance.

Par Régis
posté le 03 novembre à 17:32
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Je suis un "affreux" :


L'argument classique des théistes est de répondre que le Mal existe en réponse à "l'incommensurable Offense" faite à Dieu le Père par le péché d'Adam ! Bien, mais alors comment d'une part concilier la prétendue "infinie Justice" d'un Dieu qui châtie les enfants pour un crime commis par les seuls parents (dogme du Péché Originel), même si en contrepoint, il permet dans le même cycle temporel l'immolation de son fils unique en réparation (quel délicieux père, soit-dit en passant …). D'autre part, comment concilier alors la réalité historique de ce péché originel avec les cycles géologiques. Je ne parle pas ici de l'Évolution Darwinienne qui est sujette à controverse, mais simplement des traces visibles de l'écoulement des ères géologiques (strates et couches minérales, mers de sels partout sur la Terre, traces des glaciers, vulcanologie, etc …). La cohérence et la raison, même religieuse (Teilhard de Chardin), voudraient que le Dieu créateur se soit servi du cycle de la création cosmique en 4,5 milliards d'années, pour parfaire son œuvre. Ce n'est alors plus illogique et explique par ricochet les fortes incohérences de la Théorie Darwinienne de l'Évolution, qui effectivement pèche par excès de triomphalisme (la parabole des singes tapant au hasard sur des machines à écrire pour reconstituer "Autant en emport le vent" est parlante). Voire aussi la parabole des milliers de maçons lançant des pierres de taille enrobées de mortier au hasard par-dessus leur épaule pour tenter de reconstruire Versailles ou le Parthénon …

Il faut alors admettre que la Mort existait vraiment avant Adam (que l'on peut assimiler au premier "Homo Sapiens-Sapiens"), car les os fossiles le démontrent, et qu'alors cette Mort n'est pas la sanction du péché d'Adam, mais un pré-établi, existant avant toute démarche bonne ou mauvaise de ce premier Homme véritable et conscient de ses actes. La sentence "Si tu touches de l'arbre qui donne la Connaissance, tu mouras !", proclamée par Dieu dans l'Eden devient un mensonge, car la Mort frappera Adam de toute façon. Or Dieu ne peut pas mentir … Ou alors, mais cela devient de l'argutie "tirée par les cheveux", pour ne pas dire de la science-fiction, il faut supposer qu'Adam (premier "Homo Sapiens-Sapiens") devient subitement immortel, alors que son ancêtre immédiat était mortel. Et il "pèche" ensuite ! Ne délirez pas … De plus, expliquez-moi comment les marsupiaux ont pu regagner à pied (ou plutôt à patte), l'Australie après être sortis vivants de l'Arche de Noé ? Qui leur a fait traverser l'Océan Pacifique ? Idem pour les animaux de l'Amérique ? Tiens, voilà deux "miracles" que la Bible a omis de nous signaler ! Ils sont encore plus spectaculaires que celui de la Traversée de la Mer Rouge … Donc, le péché originel n'existe pas "techniquement" ; celui qui dit le contraire montre sa déraison ou son ignorance crasse … Alors, pourquoi le Mal que l'on prétend sanction de celui-ci, existe t'il ? Que devient ensuite le "Sacrifice Réparateur" du Christ ?

De même, variante, pourquoi Dieu a t'il permis au Démon Rebelle d'exister, après sa "Révolte", qui soit-dit en passant, ne figure pas dans la Genèse, mais dans le livre d'Énoch, livre théoriquement apocryphe ? Pourquoi ne l'a t'il pas foudroyé sur place, épargnant du même coup à Adam d'être "tenté" des millénaires plus tard ? Ou alors faut-il supposer que Dieu n'était pas si fort que ça et qu'il n'était plus en mesure de détruire sa créature déviante devenue ensuite plus robuste que lui ?

Ou alors, faut-il déduire à l'extrême qu'il laisse vivre Lucifer, par "amour pour nous", afin de nous permettre d'exprimer, à notre tour et plus tard, notre liberté et notre capacité de révolte subséquente ? En "morflant" en représailles la Mort, la guerre et les maladies ? Quel "bel amour" que celui-là, n'est ce pas ?

Si Dieu existait tel qu'on le dépeint, miséricordieux et juste, il aurait dû nous laisser le choix de vivre dans un monde débarrassé de Satan, monde doux et sans mort, ou à l'inverse, dans un monde démoniaque tel que celui actuel ! Alors mon choix ne vous étonnerait pas, non ?

Remarquez : vous pourriez toujours fonder une secte où l'on prétendrait que ce choix a été offert à chaque homme (ou femme) avant sa naissance respective et que ceux (celles) vivant ici-bas sont ceux qui ont fait le choix du Monde Satanique … Cela se tiendrait logiquement et ne souffrirait aucune des failles d'illogisme que l'on peut soulever à l'encontre des "Religions du Livre" ! Dieu redeviendrait subitement à la fois infiniment bon et tout-puissant et, en sus, vraiment respectueux du libre choix de chacun ! L'idée est à creuser … Ça "rapporte" de fonder une secte : donc si vous le faites, prenez-moi alors comme trésorier, je m'en sentirais honoré ...

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