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S’estimer

Publié le 28 août 2008 par Osmose

Il est, aujourd’hui, nécessaire et impératif de bien se connaître, et faire en sorte de pratiquer le recentrage de la conscience en une attention nouvelle, bienveillante envers soi-même.
A quelque part, c'est mon avis personnel !


Dans la société qui est la notre (Comme il aurait toujours du être.. !) …, Se connaître, être conscient de soi, de ses pensées et de son comportement sont des éléments constituant une base indispensable à laquelle il convient de pouvoir ajouter « l'estime de soi » > Sujet que j'ai traité dans un autre billet.


Le besoin d'être apprécié, d’être reconnu, d’être estimé dans son environnement direct, fait, me semble t’il, partie des besoins fondamentaux dont l'être humain doit être doté. . . .

S'en échapper est peut-être inconsciement une retrogradation !

Aussi, l'opinion que les autres ont de nous influe souvent beaucoup sur l'estime que nous pouvons avoir de nous-même. Mais il convient aussi et surtout de pouvoir nous estimer en dehors même de l'appréciation d'autrui.


La perception que nous avons de nous-même : une base essentielle pour le bonheur


L'image que nous avons de nous-même détermine pour une large part notre niveau de bien-être et ce que nous sommes en mesure de réaliser. Meilleure est cette image, plus nous nous sentons « bien dans notre peau ». Nos possibilités d'actions s'accroissent, et notre niveau de bonheur s'élève automatiquement.


Notre bonheur est avant tout lié à la qualité des relations que nous avons avec nous-même, avec autrui, et avec la vie.

La relation avec soi-même est une base essentielle pour le bonheur.


C'est un élément fondamental que de pratiquer l'estime de soi, de prendre l'habitude naturelle de s'apporter du bien-être et du bonheur.
Car c'est un besoin essentiel de tout être humain que de se sentir estimé, aimé. Ce besoin est aussi naturel et vital que peut l'être pour la plante celui d'eau et de lumière. Dans toutes nos relations avec autrui, nous cherchons de façon instinctive, le plus souvent inconsciente, à être estimés, ou pour le moins pris en considération.
De nos ennemis même, nous attendons un certain respect, et rien ne nous paraît plus blessant que le mépris...


Nous cherchons donc à obtenir cette estime d'autrui, mais nous oublions parfois de nous l'accorder à nous-même. Qui pourtant est mieux placé que nous-même pour nous connaître et nous estimer ?


• Se porter attention

Pour nous estimer, il est nécessaire que nous commencions par nous porter attention. C’est ce que nous avons commencé à faire en pratiquant l’attention nouvelle. Cette attention, dont la première caractéristique est la bienveillance, va nous permettre de mieux nous connaître et de nous estimer.


Elle nous permet d'observer nos pensées, notre comportement, d'avoir une perception de notre personnalité, sans porter le moindre jugement sur nous-même. Cet aspect est très important : il est en effet primordial que nous puissions nous observer sans porter de jugement définitif sur nous-même.


Il s'agit simplement, dans un premier temps, d'accepter notre personnalité telle qu’elle est.

• Avant tout : s'accepter


La première étape vers l'estime de soi est donc de s'accepter.

Le principe paraît simple, mais a quel point nous acceptons-nous véritablement, tels que nous sommes ? Sans opinion négative envers tel ou tel aspect de notre personnalité ou de notre physique ?


Pourtant, quel bénéfice nous avons à simplement remplacer nos critiques par un regard bienveillant, et à pouvoir nous dire : je suis ainsi et je m'accepte ainsi !


Sans doute objecterez-vous la présence en vous d'imperfections, de faiblesses, de limites ?
Bien sûr ! Mais quoi de plus naturel ?


Considérons-nous comme des jardiniers auxquels un jardin est confié.
Nul doute qu'il y pousse quelques herbes folles, plus ou moins désirables ! Mais le jardinier ne se décourage pas pour autant. Avant même d'entreprendre l'embellissement de son jardin, il apprécie de s'y trouver, il a plaisir a sentir la terre sous ses pieds, à voir la vie qui s'y manifeste, même si elle prend en certains endroits des allures désordonnées.


Nous nous accepterons d'autant mieux que nous aurons moins tendance à nous comparer à autrui. A quoi bon, en effet, faire des comparaisons ? Nous sommes des être uniques, avec un vécu, un assortiment de qualités et de défauts qui n'appartient qu'à nous, et surtout un potentiel qu'il nous appartient d'exploiter, un potentiel bien plus important que nous n'osions le supposer.


Qu'importe que d'autres personnes disposent de qualités que nous pourrions envier ? Il n'est pas utile de lorgner vers le jardin d'autrui. Certaines fleurs semblent mieux pousser sur le terrain voisin ? D'autres fleurs sauront s'épanouir sur le nôtre, lui donnant sa beauté propre, son caractère unique. Rien ne devrait nous empêcher d'utiliser tout le potentiel de notre jardin.


Nous avons grand bénéfice à faire silence en nous-même et à accepter simplement d'être dans ce jardin qui nous est dévolu.

S'accepter est le préalable indispensable au fait de pouvoir s'aimer.


S'aimer


Qu'est-ce donc au juste qu'aimer ?


Aimer est le mot qui suffit à lui seul à donner son sens à la vie. Et la première personne que nous avons à aimer n'est autre que nous-même.


Aimer fait partie de nos facultés naturelles au même titre que penser. L'amour est notre nature profonde, une nature qui pourra d'autant mieux s'exprimer que nous saurons nous débarrasser de peurs et de croyances acquises, qui voilent cette faculté lumineuse comme des nuages cachent le soleil.


Pourtant, il ne paraît pas toujours simple de s’aimer, surtout si l’on n’a pas reçu soi-même beaucoup d’amour : en effet nous mettons d’autant mieux en œuvre nos qualités que nous avons autour de nous des exemples stimulants, et que nous sentons que les autres nous reconnaissent ces qualités. Aussi nous n’avons pas forcément une bienveillance particulière envers nous-même si nous n’avons pas été auparavant l’objet d’une bienveillance véritable.


Notre façon d’aimer (donc de nous aimer nous-même) peut pourtant être affinée peu à peu, tout comme notre façon de penser. En effaçant progressivement nos peurs et nos croyances néfastes, nous dissipons les nuages et permettons à notre soleil intérieur de briller, d'éclairer notre vie et notre entourage.
C'est précisément ce qui est proposé ici : à la fois prendre connaissance de notre nature profonde et dissiper les nuages qui la voilent.


Nous avons dit que connaître permet de comprendre, et comprendre permet d'aimer.


Mais il n'est en fait pas indispensable de connaître toutes les qualités de quelqu'un pour l'aimer : aimer vraiment est aimer sans conditions. Et ceci vaut aussi pour nous-même ! N'exigeons pas de nous-même des qualités exceptionnelles pour nous aimer : aimons-nous simplement tels que nous sommes.


S'aimer, c'est n'avoir en permanence que de bons souhaits pour soi-même. N'est-il pas naturel de s'apporter du bénéfice ?


Cela devient plus naturel encore à mesure que nous prenons conscience de notre véritable nature. En portant attention à notre nature profonde, au vrai Soi, nous pouvons percevoir que cette nature profonde, innée, est belle, digne de respect et d'estime.


• Se découvrir


Se connaître vraiment peut être l'affaire d'une vie, tant notre domaine intérieur est vaste ! Ce domaine comporte de vastes zones inexplorées. Avoir la curiosité de l'explorateur est un précieux atout : l'envie de découvrir sans cesse est génératrice d'énergie et de grandes satisfactions.


Nous avons tous des facettes, des potentialités que nous ignorons encore et que nous aurons la joie de découvrir un jour.


Outre que notre domaine intérieur est immense, il est de plus en continuelle évolution. Par le simple fait de vivre, d'expérimenter de nouvelles situations, nous acquérons de nouveaux savoir-faire, nous nous enrichissons, nous changeons.


Le cours de la vie, en nous enrichissant continuellement d’expérience, augmente par là même nos potentialités.

Nous pouvons par l'observation constater nos atouts et nos faiblesses en leur état actuel, sans jamais oublier qu'ils sont par nature destinés à changer.


Il est essentiel de réaliser que nous pouvons diriger ce changement, cette évolution...


N'est-ce pas l'objet même du développement personnel que de donner à la fois l'envie et les moyens de cultiver ses qualités et de diriger sa propre évolution ?


3. S'évaluer


Nous avons proposé, comme seconde étape de l’attention nouvelle de pratiquer une attention tranquille, dépourvue de jugement envers soi-même. Pratiquez cette forme d'attention pendant trois semaines au minimum.
Une fois que vous sentez en vous une meilleure acceptation de vous-même, que vous êtes en mesure de déclarer « Ok, je suis ainsi », vous pouvez passer en souplesse à une phase d'évaluation.


Le jardinier une fois en accord avec son jardin, quel qu'en soit l'état, peut décider de l'allure qu'il veut lui donner, de ce qu'il veut modifier, arranger, embellir.


• Evaluer les idées que l'on a sur soi-même


Il s'agira ici de porter l'attention sur les pensées et sur les paroles liées à l'opinion que vous avez de vous-même.

La notion de jugement est toujours laissée soigneusement de côté : l'évaluation n'est pas jugement, mais ce que l'on pourrait appeler une « démarche qualité », destinée à améliorer ce qui est évalué comme non adéquat.


Le regard du jardinier sur son jardin n'est jamais négatif, n'est-ce pas ?

Par une observation attentive et répétée de nos pensées et de nos paroles, nous pouvons nous apercevoir que nous avons beaucoup d’idées reçues, de convictions, de croyances sur ce que nous sommes.


Certaines de ces croyances tendent à constituer des freins. Mais nous pouvons éliminer progressivement ces freins et utiliser au mieux nos croyances sur nous-même.


D'ores et déjà, portons attention aux idées que nous avons sur nous-même avec l'intention d'en évaluer la pertinence.
Comment évaluer ces idées sans que cela ressemble à un jugement ?
En fonction de quels critères pouvons-nous décider qu'une idée, une pensée est utilisable pour nous, ou au contraire qu’il vaut mieux ne pas l’utiliser ?


Il ne s'agit pas ici de raisonner en fonction de normes acquises, d'influences externes, non plus que de morale. Il est nécessaire de faire le plus possible abstraction de tout ce qui peut provenir de l'extérieur. Concernant notre propre évaluation, les critères les plus fiables ne peuvent émaner que de nous-même.


Nous retiendrons essentiellement deux critères, simples à formuler et à utiliser :


- la correspondance de l'idée évaluée à ce que nous sommes réellement

- son aptitude à nous apporter du bien-être et du bonheur.


Ainsi nous pouvons nous poser des questions telles que :


D'où viennent ces idées que j'ai sur moi-même ?
Les ai-je conçues par moi-même ou ont-elles une origine extérieure ?
Me servent-elles ou me desservent-elles ?
Me permettent-elles d’avancer ?


Remarquons que ce type d'évaluation fait intervenir l'intellect, ce qui en pose les limites : les facultés de discrimination de l'intellect peuvent être court-circuitées, mises en défaut par les habitudes, les schémas de pensée solidement implantés dans nos mémoires au fil des ans.


La pensée rationnelle ne peut donc être un moyen suffisamment sûr pour évaluer la pensée.


Pour rendre cette évaluation fiable, il est nécessaire de faire intervenir le Soi, la partie profonde, sensible, intuitive de notre Etre.

Utilisons donc notre sensibilité pour évaluer la qualité de nos pensées, leur caractère favorable ou défavorable.


Un critère supplémentaire – et significatif - est alors de porter attention aux sensations internes qu’elles nous procurent.


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