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76 - Silence, on crie ! (4ème partie)

Publié le 28 août 2008 par Theophile
Policeintervention La première troupe de policiers pénètre précipitamment dans l'immeuble.  Elle constate que le verre de la porte de l'immeuble a été brisé à proximité de la poignée, ce qui a visiblement permis au forcené  d'entrer par effraction.
Elle utilise les escaliers pour ne pas attirer l'attention.
Les six policiers, armés et vêtus de gilets par-balles, montent les huit étages le plus rapidement et le plus discrètement possible. Les trois tireurs passent devant pour couvrir les trois autres qui les suivent.
Une autre équipe composée de trois autres hommes suit de près la première pour se poster à l'étage du dessous et les couvrir .
Une autre équipe attend à l'extérieur de l'immeuble pendant qu'une autre se positionne dans le hall du rez-de-chaussé prête à intervenir.
Aussitôt arrivés à l'étage où "l'autre" continue de vociférer, les trois tireurs se mettent en position de chaque côté du couloir, sur le palier, protégés derrière les murs. Ils le mettent en joue.
   - Police ! Lâche ton arme !
"L'autre", saisit par ce cri qui vient de nulle part, fait volte-face et se retrouve braqué par trois policiers, postés tout au bout du couloir. Les yeux écarquillés, la bouche béante par l'effroi, croyant le chargeur de son fusil vide, il n'a d'autre réflex que de le casser afin de le charger d'une nouvelle cartouche.
   - Deuxième sommation !
Dans sa rage et sa folie, il met une nouvelle cartouche dans le chargeur qui en contient déjà une...
   - Lâche ton arme !
Au moment où il veut l'armer, la cartouche se coince dans le chargeur et le fusil se bloque.
C'est le signal pour les policiers d'intervenir alors que les trois autres sont toujours en joue.
Ils le saisissent et le plaque contre le sol.
La lutte est acharnée. "L'autre" est visiblement plus grand et plus fort que tous les autres policiers.
Une masse monstrueuse difficile à maîtriser, qui se débat dans des hurlements effroyables.
La bagarre dure plusieurs minutes avant qu'un des policiers ne parvienne à lui passer les menottes aux mains.
   - Allez, arrête de te débattre ! OK ! tu n'peux rien faire maintenant !
   - Calme toi !
   - Bande de fumiers !!
   - C'est ça !
   - Ta gueule tu m'entend !
   - Fumiers !
   - Lève-toi ! Lève -toi !   
   - Connards !
   - Lève-toi !
Les policiers finissent par réussir à le lever. Ils le forcent à avancer et entament de descendre les huit étages par les escaliers pour plus de sécurité.
Au moment où ils arrivent au cinquième étage avec beaucoup de difficulté, "l'autre", dans sa force monstrueuse, parvient à briser ses menottes... Abasourdis, les policiers hurlent et tentent de le maitriser en le plaquant contre le mur tandis qu'un autre saisit une bombe lacrymogène et l'en asperge le visage.
Il hurle de douleur.
(Je me souviendrai toujours de ce cri. C'était quelques secondes après que maman ait ouvert la porte aux autres policiers. Je m'en souviendrai toute ma vie.)
Il hurle de douleur. Les yeux brûlés par le produit.
Il hurle de douleur. Ses cris en écho. Reverbe dans la totalité de l'immeuble.
Il hurle.
(A suivre)

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