Les 1001 ... qu'il faut avoir ... dans sa vie.

Une superbe commande que ce peintre. Une découverte fracassante tellement je suis super fan.

Merci, merci et merci.

Arnold Böcklin - L'île des Morts.

1886 - huile sur bois - 80 * 150 cm - Museum der Bildenden Künste, Leipzig, Allemagne.

A la fin du XIXe siècle, les symbolistes réagirent contre les visées naturalistes des impressionnistes et de leurs contemporains. Au lieu de s'intéresser à la vie quotidienne, ils préféraient le mystère et l'imagination. Le Suisse Arnold Böcklin (1827-1901) fut l'une des figures les plus influentes de ce courant. L'image représentée ici le hanta durant de nombreuses années. Il créa le tableau d'origine en 1880 à la demande de Marie Berna dont le marie venait de décéder, mais n'en réalisa par la suite pas moins de cinq versions. Le titre lui fut suggéré par Fritz Gurlitt, un marchand de tableaux, bien que Böcklin eût désapprouvé les titres en général. Au fil des ans, il décrivit ce tableau comme l'Ile silencieuse, L'Ile aux tombes, le Lieu figé et, peut-être plus judicieusement encore, "une image sur laquelle rêver". Il évitait le plus souvent possible de représenter des sujets précis, et encourageait chacun à découvrir dans ses œuvres sa propre signification, mais ses fantaisies prenaient souvent leur source dans la littérature classique. Ici par exemple, le personnage encapuchonné rappelle Charon, le passeur qui conduisait les âmes des morts aux Enfers. Depuis l’époque de Böcklin, L'Ile des Morts est restée aussi évocatrice que l'artiste aurait pu en rêver. Elle inspira une œuvre à Rachmaninov, fascina Adolf Hitler qui en possédait une version, inspira le décor d’un film d'épouvante avec Boris Karloff ainsi qu'une interprétation moderne par H.R Giger, artiste suisse plus connu en tant que décorateur du film Alien.

Indispensable dans votre panel je pense.