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François Bayrou n'est pas convaincu par le RSA.

Publié le 29 août 2008 par Anakyne

Publié le 29/08/2008 à 16:26 Reuters

François Bayrou pas convaincu par le mode de financement du RSA

François Bayrou pas convaincu par le mode de financement du RSA

François Bayrou entouré de la présidente du patronat Laurence Parisot (à gauche) et de la ministre de l'Intérieur Michelle Alliot-Marie à l'université d'été du Medef. Le président du MoDem s'est déclaré pas convaincu par le mode de financement du revenu de solidarité active, qui selon lui va "peser sur les classes moyennes". /Photo prise le 29 août 2008/REUTERS/Charles Platiau

Le président du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, s'est déclaré vendredi pas convaincu par le mode de financement du revenu de solidarité active (RSA), qui selon lui va "peser sur les classes moyennes".

Invité à débattre dans le cadre de la dernière journée de l'université d'été du Medef, François Bayrou a dit à Reuters avoir des "réticences" vis-à-vis du choix de Nicolas Sarkozy de financer le surcoût du RSA via une surtaxe de 1,1 point, applicable sur les revenus du patrimoine et de placements à partir de 2009.

"Qui va payer? On dit que c'est un impôt sur le capital et c'est faux. C'est un impôt sur les épargnants, ce sont eux qui vont payer. De même que ceux qui ont une petite assurance-vie, ceux qui ont acheté un appartement pour le louer. Et au bout du compte, ce sont les locataires qui payeront", a déploré le président du MoDem.

"Cette manière de mettre à contribution la classe moyenne, sans toucher à ceux qui sont le plus favorisés - car ceux-ci sont défendus par le bouclier fiscal -, me déplaît beaucoup", a ajouté le député des Pyrénées-Atlantiques.

"Il s'agit de quelque chose de l'ordre des inégalités. Le propre de la société dans laquelle on vit aujourd'hui est de multiplier les inégalités", a poursuivi François Bayrou.

S'il admet que le RSA est "une idée juste", le président du MoDem déplore toutefois que Nicolas Sarkozy fasse "exactement le contraire de qui avait été dit ou avancé avant l'élection présidentielle".

"On nous avait dit que l'on n'allait pas créer d'impôts, qu'on allait les baisser, et finalement on fait le contraire", a-t-il conclu.

Olivier Guillemain, édité par Sophie Louet


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