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L'élevage intensif !

Publié le 31 août 2008 par Pitoune

Je suis tombée sur un reportage à la télévision et j'ai été très choqué de voir le traitement qu'on donne aux animaux tout cela pour faire toujours plus et surtout pour toujours plus d'argent !! Si cela vous intéresse voici le lien de l'émission VU DU CIEL Bien sûr, je mange de la viande mais j'essaie de plus en plus de manger moins de viande et surtout si j'en mange je l'achète bio. L'élevage intensif existe aussi en Suisse car il y a le faire toujours plus et surtout l'argent mais on ne pense pas à la vie de l'animal juste au produit !

L'élevage industriel conduit à des catastrophes tant pour l'environnement que pour la qualité de l'alimentation. Quant au bien-être des animaux, c'est la dernière roue du carrosse. La situation des élevages porcins est le concentré de ce que ce type de production peut avoir de pire.

Intelligent et sensible

Le cochon, malgré sa mauvaise image est un animal très intelligent et sensible. De nombreuses études ont montré qu'il est, de ce point de vue, tout à fait comparable à un chien. Il souffre profondément de ses conditions de vie exécrables.

Contraintes néfastes

Une étude de l'INRA, organisme pourtant peu soupçonnable de vouloir nuire au agriculteurs, intitulée "La relation mère-jeune chez les porcins : de la naissance au sevrage" reconnaît que "l'élevage intensif du porc impose des contraintes qui peuvent être néfastes à son bien-être".

Absence de nid

En effet, Les femelles payent le plus lourd tribut. Lors de leur gestation, elles sont enfermées dans des box individuels où elles ne peuvent que se coucher ou se lever, mais pas se retourner, s'étirer ou se gratter. Une semaine avant la naissance, elles sont menées dans des niches de mise-bas qui comportent un étroit système métallique destiné à l'empêcher d'écraser ses petits en se couchant. Or, précise l'INRA, dans la nature, il en va tout autrement : "Chez le sanglier ou le porc domestique en conditions semi-naturelles, la femelle parturiente vit en groupe matriarcal et confectionne un nid destiné à dissimuler et protéger les jeunes".

Trop prolifiques

De surcroît, les femelles, génétiquement sélectionnées pour être prolifiques mettent bas plus de petits qu'elles ne peuvent en élever. Les jeunes sont alors séparés de leur mère. Si cela est fait assez tôt, cela ne pose pas trop de problèmes. "Assez curieusement, note l'étude, une truie en phase de lactation bien établie, séparée de ses propres porcelets, accepte sans grande difficulté une nouvelle portée de 24-36 heures d'âge". Même si "pendant les 2 à 5 heures qui suivent l'adoption, la truie nourrice est plus agitée, se lève fréquemment et reste davantage couchée sur le ventre que sur le flanc, ne permettant pas l'accès à la mamelle. Mais elle est rarement agressive envers la nouvelle portée".

Grognements de détresse

En revanche, si les adoptions se font plus tardivement (ce qui est préféré par les éleveurs, car alors les animaux ont sensiblement le même poids au sevrage) "les porcelets étrangers passent davantage de temps à errer en émettant des grognements de détresse caractéristiques et montrent une diminution de l'engagement à la tétée. Parallèlement, la truie est perturbée par l'intensité des combats à la mamelle et les cris que poussent les étrangers au moment de la tétée".

Agressions

A cela viennent s'ajouter d'autres troubles : "des porcelets soumis à des adoptions multiples s'agressent beaucoup plus que des porcelets vivant dans des portées non modifiées. La plupart des combats oppose un porcelet résident à un porcelet étranger (80 %) et ils ont pour motif l'accès à une tétine convoitée par eux deux".

Stress

Ce stress a des répercussion sur la femelle. "Dans ces conditions, explique l'étude de l'INRA, la truie ne présente pas toujours un réflexe d'éjection de lait lorsqu'elle est sollicitée et qu'elle s'est mise en position d'allaitement. Elle s'assoit ou se lève précipitamment, réduisant ainsi le rythme de tétées. Les truies adoptives passent en moyenne 15 à 30 % de temps en moins couchées sur le flanc." En outre, "le niveau d'agressivité des truies soumises à ces adoptions multiples est également accru et ce comportement est principalement dirigé vers les porcelets étrangers."

Castrés sans anesthésie

Le sol des élevages est soit du ciment nu, soit, pour les porcelets, un caillebotis métallique où s'évacuent les déjections. Les porcelets n'ont rien d'autre à faire qu'à manger et se battre. Pour éviter qu'ils ne se blessent, les éleveurs emploient une technique radicale. Au lendemain de la naissance, ils épointent les dents et coupent la queue des cochons, sans anesthésie. Puis, à 5 ou 6 jours, les jeunes mâles sont castrés à vif.

Sevrage précoce

Dans la nature, les porcelets sont sevrés vers 10 à 12 semaines. Dans les élevages, le sevrage est laissé à l'initiative de l'éleveur. Sa seule contrainte, depuis le 1er janvier 2003 est de ne pouvoir le faire avant 28 jours. Or, dans ces conditions "pour le porcelet, le sevrage représente une situation de stress majeur, puisqu'en plus du changement de logement et d'alimentation qu'il implique, il correspond à la privation de la mère et, le plus souvent, à un changement de groupe social (mélange de portées)".

Troubles digestifs

La même étude souligne que "le sevrage perturbe le porcelet notamment aux plans nutritionnel, thermique, sanitaire et émotionnel qui interfèrent sur son comportement et son équilibre hormonal". Déjà il lui est fourni une nourriture solide à laquelle il n'est pas habitué, même si des compléments alimentaires lui sont fournis dans les derniers jours de l'allaitement. Il en résulte des troubles digestifs importants. Par ailleurs, "une élévation du taux urinaire de cortisol, considéré comme indicateur physiologique de stress, est observée dans les deux jours qui suivent un sevrage à 21 ou 28 jours".

Bouleversements sociaux

Pourtant, ce stress pourrait être adouci. "Il est important de souligner que l'attention portée par l'éleveur à ses animaux, notamment lors des bouleversements sociaux qu'il leur impose, contribue à limiter les conséquences négatives sur leur santé et leur bien-être". Mais dans les élevages industriels, la souffrance des animaux n'est pas une préoccupation.

Performance avant tout

Pour ces éleveurs, la preuve que leurs animaux ne souffrent pas est qu'ils ne présentent pas de blessures ou de maladies. Or ce n'est pas un indicateur valable : "Les critères sanitaires sont souvent considérés par l'éleveur, avec les critères zootechniques, comme de bons indicateurs du bien-être de l'animal. Pathologies ou lésions corporelles peuvent en effet être étroitement liées aux conditions d'élevage des animaux. Une production optimale ne permet cependant pas de conclure sur un éventuel état de bien-être chez l'animal, son niveau de performance n'étant pas toujours le reflet de son confort".

Considérés comme des produits

Les porcelets sont ensuite engraissés, toujours à l'intérieur de hangars, dans d'étroits enclos, quant ils ne sont pas maintenus en stalles individuelles. Ils sont abattus vers l'âge de six mois. Ils n'auront jamais connu un seul instant des conditions de vie normale. Ils auront toujours été considérés comme des produits, pas comme des animaux.

Lien intéressant : NaturaVox

Source de l'article One Voice


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