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What the fuck with : les tags, les séries, la solidarité on the oueb

Publié le 01 septembre 2008 par Blabla-Series

Demain, c’est mon anniversaire (et la rentrée scolaire, l’ancien drame de ma vie). Stop. Je te vois venir, toi-là-qui-est-déjà-parti-t’aventurer-dans-la-section-commentaires-prêt-à-dégainer-les-confettis. Niet, je m’oppose.
Cette année, j’ai décrété que mon anniversaire ne serait pas joyeux et j’fais ce que je veux, OK ?
Un « médiocre anniversaire enflure » serait par contre le bienvenu. Sois méchant, lâche-toi e-visiteur. Le commentateur le plus inventif recevra un cadeau-série fait par mes neuf doigts boudinés (j’ai un auriculaire officiellement défaillant).

Journée bougies napage mièvrerie pour cause, allons enfreindre la règle première de mon existence virtuelle, la règle  « mon trip, c’est les séries » pour parler plus de ma vie, ici, sans les séries ou alors à dose raisonnable, à dose de « Moi aussi, j’adore Samantha Jones, elle est démente mais je préfère maintenant le docteur House, il me fait trOp rire».
Alors je sais : je malmène considérablement la ligné éditoriale de cet antre, je m’en excuse auprès de mes e-visiteurs avides de sarcasmes sériels et auprès de mon précieux collaborateur. Pis, Maman, si tu me lis, je m’excuse aussi, va.

Qu’est-ce que j’ferais pas pour faire plaisir à Clémentine? Tout est sa faute, Clem’ est full of lubies, elle me tague et comme je sur-aime cette fille, je m’exécute sagement et j’vais la jouer funky débordant parce-que Clem aime quand Adam est funky.
Alors prêt(e) pour une belle tranche de rire et de fascination ? Voici une histoire-de-tags killeuse de génitrices. Enjoy the ride.

Ten years ago…

 

J’vivais de l’aventure collégienne, comme tout le monde.

J’avais une existence insignifiante et un quotidien minable, comme tout les collégiens.

J’avais une coiffure particulière, comme tout le monde à cet âge.

J’étais affublé d’un look improbable, comme toi lecteur, qui pouvait porter du puma en toute décontraction.

J’avais des expressions moisies comme « Malheur », « C’est la misère », « En langage de jeunes, ça s’appelle un vent, fais-gaffe, tu vas t’enrhumer », j’en étais très-fier, comme vous.

Mais moi, je n’avais pas d’appareil dentaire et ça, pas comme tout le monde hein. Ne pas connaître le supplice de l’élastique fluo et de la bague tue-l’-amour, ne pas récolter les surnoms diaboliques avec référence métallique à la clé, ne pas vivre avec la crainte permanente d’afficher un bout de salade jauni du midi en plein cours de bio devant tu-sais-qui, avoir accessoirement des dents parfaites, droites, rangées, jouir d’un sourire de la mort ensorceleur, c’est un peu la chance de ma vie. Je bénis le ciel, chaque jour que Dieu fasse.

Si quelqu’un me demande de poster une photo de ma construction dentaire, je trouverais ça déplacé, dois-je le préciser ?

5 endroits où j’ai vécu..

- Le ventre de ma mère. C’était fun à l’époque. Légèrement humide et un peu étroit mais ma mère tu-vois, elle a des goûts musicaux en béton-armé, le genre de goûts à faire taire direct Tania Bruna-Rosso -Canal +, maigrelette, frange-pourrie, débit-400-mots-à-la-minute, s’la joue hype : du vent-. On peut dire que c’est le premier endroit über-tendance que j’ai fréquenté, depuis j’ai eu droit à une éducation et à une brosse à cheveux et j’peux me la péter en étalant ma culture musicale sur le oueb.

Quoi, tu connais pas Claudine Longet ? Non mais t’as raison, Katy Perry, c’est top, aussi. (ton gravement méprisant)

- A Stars Hollow. On est sériephiles ou on ne l’est pas, après tout, shut the fuck up e-foule. J’ai vécu à Stars Hollow pendant sept ans, point. Avec Lorelaï Gilmore.
Tu ne la connais pas ? Va moisir dans une cave. J’suis bien trop sentimental, pardonne-moi e-chéri. Lorelai, c’est une mère spirituelle ou ze femme idéale. Alerte, on est en présence d’un symptôme oedipien, qu’on fasse immédiatement venir ce bon Freud.

- A Nantes, moins funky. plus portuaire. J’y ai vécu trois années, avec mon ancienne fiancée. En trois ans, à Nantes :

* j’ai su résoudre un cas pratique en droit civil, pénal, voire même un peu administratif si je ne suis pas biologiquement indisposé.
* j’suis devenu un blogueur de renom, adulé de tous. Rien que ça.
* j’ai appris à enchaîner les journées shoppings avec A.F (Ancienne Fiancée), à colorer les cheveux d’A.F, à parler One Step et Néosens avec conviction, à vivre finalement avec A.F en devenant plus métrosexuel et trendy que bourru et boutonneux, sans passer par la case Célio ou H&M, cela va sans dire, j’ai dit trendy, pas branché-raté.

{Aparté}. Mais la vie, vois-tu, c’est un peu comme les séries, ça peut finir de manière incongrue -qui compte les rimes ? Incongrue car après trois ans à Nantes, on peut tous se faire jeter pour un vendeur de lunettes.
  Double-vitrage ou presbyte ? TA GUEULE. 10/10 à chaque œil, dans ta face.
Et comme j’ai pas envie de finir en prison pour avoir éviscéré un opticien-de-pacotille, voleur-sans-scrupule-de-fiancée, pauv’-type-né-avant-Britney-Spears (un nouveau-vieux, oui merci, e-visiteur), j’mets les voiles destination Lyon (le 5e endroit).
« Mais c’est à 800 km !». Et alors mon gros bonhomme Michelin ? A Lyon, y’a de l’ami en or(plaqué) killeur de mamans en série, de la tranche de bon temps, de la faculté réputée et y’a même l’it-girl et Camille, c’est presque comme ma copine. Alors, je ne vais pas bouder mon plaisir. Bon vent Nantes. Va au diable le binoclard.

- A la Rochelle. C’est toute mon enfance. Et mon adolescence. Et ma rencontre avec A.F, accessoirement. Tout le monde aime La Rochelle, les tours gna-gna, le vieux port gna-gna, le Fort gna-gna, les ruelles gna-gna, les Franco’ gna-gna, j’vais pouvoir tirer zéro substance sarcastique du sujet. Next.

- A Lyon, dans trois jours et demi, et dix minutes. Si t’as tout lu, t’as suivi. Et dans ce cas, c’est vachement discutable.

5 choses que j’ai faites aujourd’hui - Accroche toi, ça risque d’être bien fastidieux visiteur. Déjà parti, peut-être ?

- J’ai mangé flamby sur flamby devant Secret Story. La pire chose entre les deux ?
Surtout pas Secret Story, les gras.

Secret Story, c’est le nouveau snobisme. Que tu le veuilles ou non. C’est juste IMMANQUABLE, Secret Story.
Et moi, comme je suis vaniteux et ultra-snob à la Julie Delpy ou Von Trier, j’assume fièrement ma deep love pour Secret Story. Je suis sûr qu’ils regardent aussi.

Deep love, passion débonnaire, je déclare même être raide dingue amoureux de Marilyn. Parce que belle, pas trop idiote et innocemment méprisante. Parce que Nathalie était bien pissed-off aussi et que c’était trash comme il faut. Le snob gerbe avec joie la real-tv mais sur-kiffe le côté trash de la tivi poubelle. Le snob est pétri de contradictions et il t’emmerde proprement.

En France, on est peu à être hype et snob. La preuve, c’est l’apocalyptique Matthias qui est finaliste. Jamais vu un gars aussi demeuré, balourd et supra fier de lui, de toute mon existence-trashTV et celle-ci est balèze, je le confesse volontiers. Ce gars est consternant, j’ai envie d'énucléer son non-cerveau. Et j’parle même pas de sa mongole de copine : la-pouffe-j’me-regarde-tout-le-temps-mais-je-tilte-pas-que-j’-ai-les-pires-racines-noirâtres-de-toute-l-histoire-de-la-haute-coiffure. Combien le boob job ? Pour 1/10e, va chez Jacques Dessange, sérieux, tu feras moins freak.

C’est tout. …Pour le moment. On s’gausse bien ici, t’as vu ? C’était la Voix, spèce d’ignorant snobinard.

- J’ai tenté en vain de déchiffrer un langage franco-marocain au téléphone. Comme les appels commerciaux du Maghreb se multiplient depuis deux semaines et que ça me rappelle le fait que je reste douloureusement dans mon appart’ parmi une pile de cartons et de Kleenex à sucer le bout de mes cheveux en gémissant gravement, je raccroche violemment au nez de Karim ou Myriam après le « Bijour, z’êtes bien Missieur … ? ». Cric.

Pas le moment de m’faire chier avec vos tissus stroduballon de mes deux, j’suis en pleine personal crisis, vois-tu.

- J’ai mis en pratique mon don rare pour les liquidations de communauté. Tu ignores tout de la notion de liquidation et ses folies ? Jurispedia, my friend. En pratique donc, suite à la DISSOLUTION du lien marital, le partage des biens communs. Ici, c’était entre moi et A.F.
Et tu sais quoi ? C’est du direct l’ami. Du live, comme dans la Maison des Secrets. Voilà un blog de première qualité.

« Toi, tu gardes le vieux canard ébréché en faïence et moi je garde la sublime nappe vert vichy.‘Tain, c’est comme ça, j’suis juriste. T’la ramène pas, capiche ? ».

- J’ai aussi fait dans le périple au campus, quelques heures auparavant. Je maîtrise bien les flashbacks vois-tu, pas comme les gars qui bossent sur LOST.

Mission (secrète) : récupérer un dossier de départ à la fac nantaise et un quitus (?) à la bu. Une heure d’attente et huit pulsions assassines à l’égard de ces deux secrétaires cruchettes et antipathiques. J’ai vraiment été à deux doigts de lui casser les dents de devant, à celle qui rouspétait crachouillait un peu partout, parole de blogueur aliéné.

Comme j’suis un gentil garçon, civilisé et tout et tout, j’ai pris mon dossier vert en souriant. Mais à peine tourné les talons, voilà que la bougresse ose la rouvrir « Vous savez, pour les dossiers de transfert, pas la peine de faire la queue, on vous les donne directement ici ! ». Décomposition faciale. Depuis, j’me ballade avec un collier de dents humaines autour du cou. Paraîtrait que ça porte bonheur. Ca marche aussi avec les couronnes ou pas ?

- Comme j’étais d’une humeur patiente inébranlable, j’ai fait un tour à la SNCF, j’avais envie de me faire du mal dans une file d’attente administrative. Bah si, c’est un peu administratif quand même, j’achète pas une baguette moulée ou un pain aux raisins là. Brayfe.
Quoi qu’il en soit, dans la file de la mort, j’ai pu contempler un jeune couple amoureux, apparence parfaite, premier quai, maxi-visibilité, qui se faisait leurs adieux respectifs. Question intimité, on repassera, t’es d’accord.

Et vas-y que je geins, que je te câline une dernière fois histoire que ce soit plus pénible encore, vas-y que je te regarde langoureusement, les yeux mouillés comme dans un roman de Gavalda. D’ordinaire, j’aurais trouvé ça attendrissant. Mignon, mièvre, mélo mais pas cucul. Maintenant, ça ne me fait ni chaud ni froid. Je ne suis plus dupe. On me l’a fait plus à moi, les effets du grand love apportés par Cupidon sont un leurre incommensurable, une chimère destructrice et annihilante. Alors, quand je regardais ce couple en larmes -oui entre-temps, les deux tourtereaux avaient ouvert les vannes lacrymales-, j’étais satisfait de la cruauté de la vie. Voir ce grand gaillard viril propre sur lui pleurnicher à chaudes larmes parce que conscient de la relation longue-distance bien moisie qui l’attend, était une jubilation rarement éprouvée, la preuve implacable que mon attitude avait à jamais changé, j’devenais aigri et l’aigreur mêlée au sarcasme, y’a pas plus funky.
Maintenant, j’ai la certitude que je ne frémirai plus jamais devant un film avec Meg Ryan, et ça, c’est une grande satisfaction, un pari gagné sur la vie, cette chienne de vie.

5 plats que je sur-adore.. Un sujet tout à fait passionnant, tu en conviens.

- The West Wing. Servi chaud le matin ou froid à l’heure du thé, ce plat méga-série réveille tes papilles de sériephage. Elle te montre comment Bartlet serait un président idéal, rien à voir avec ce démago de Barack, quand bien même il est funky et qu’il a Scarlett toute dévouée à sa cause. Profonde jalousie. Moi aussi, i can, Scarlett, sache-le bien fort.

- Les pâtes. Le plat qui te dit que t’es pas encore débarrassé de la profonde misère étudiante pour laquelle t’as signé car trop content d’avoir 30 m2 sous les toits rien qu’à toi. Mais là, ce n’est plus de mon ressort, question monde universitaire et habitudes alimentaires, consultez le bureau de Don. Immeuble à côté. Faites gaffe aux horaires d’ouverture, faut la jouer serré.

- Un Dîner presque Parfait, forcément, on parle quand même de haute gastronomie. Mais ne me parlez plus de vérines, je vais faire une poussée d’urticaire.

- Purée-jambon. Un classique. Avec la touche must-be du plat : le beurre en fontaine . Ou en mode volcan en éruption, ça dépend de tes géniteurs et de ta vision de la vie.

Comme Clem’, j’aime manger light. J’prends donc du Bridelight pour égayer mon plat. Attention quand même à faire en sorte que ta sauce beurrée ne fraternise pas avec l’ennemi : le jambon encore couenné. Car, ça peut tout ruiner et la frustration est quasi-invivable.

- Du smoothie, rien que du smoothie. Tendance mais méritée. Qui n’aime pas siroter un bon smoothie ?

Pas toi, là, qui me lit entre deux lignes. J’suis sur mon blog et j’ai droit de faire autant de private jokes que je désire. OK ?

Ce que je ferais si j’étais riche ? Et si j'étais RMiste, ça ne vous intéresserait pas ?

De toute façon, j’suis déjà pété de thunes. Tu crois quoi e-friend ?

Si j’étais (plus) riche (encore), je rachèterais Albin Michel, ça deviendrait Adam Michel, bien plus über, tu trouves pas ?
Je ferais de moi, l’écrivain le plus côté du tout Paris.
J’engagerais Claire Castillon comme secrétaire perverse prête à assouvir le moindre de mes désirs, que j’épouserais finalement parce que Claire est délicieuse et faite pour moi : nos imaginaires sont complémentaires. Je recruterais Fiona Schmidt comme nouvelle égérie fashion de la maison Michel et Olivier au titre de nouveau talent, par ses écrits emportés et intenses, il ridiculisera le tristement célèbre Boris Bergman et son démodé keffieh. Considéré comme le nouveau Jack Kerouac, il remportera haut la main le (vrai) Goncourt et me devra tout. Et aussi, je virerais Amélie Nothomb séance tenante, parce que c’est décidément plus possible Amélie, bosse ta syntaxe, fais jouer ton imagination et cesse de te prendre pour le messie, OK ?

Et si tu veux, Clem’, je te publierais avec les honneurs, mais comme tu seras riche aussi et que tu auras la modeste boutique Fayard, je penserais corruption dans les soirées privées. Sauf si notre plan mariage-rescapé se concrétise comme prévu, cela va sans dire, je pourrais alors t'exploiter gaiement.

Parce que je suis réglo comme un amiral, que l’e-pote a quand même été bien saoulé par ces quelques pages de couilleries intensément superficielles dont j’ai le secret, je ne vais taguer personne en retour. Ou alors Jean Michel Apathie et Jean Marc Morandini. J’ai hâte de vous lire mes tâchons.
Celui qui désire répondre à son tour, sur son blog, en commentaire ici ou sur papier libre à l’adresse (…), qu’il n’hésite pas. Secret Story, les appareils dentaires, les smoothies ou le vieux port de la Rochelle sont des sujets fascinants, mangez-en.

Rideau.

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Bonus.

Comme sur HBO. Tu es gâté e-visiteur.

La vidéo de l’été sur Blabla-Series.

Clique l’e-friend clique.

Détails importants à observer : le regard révulsé sur dix secondes absolument hilarant et le texte d’amour filial simplement majestueux. Du grand art. Classe.

Et si après, tu ne t'es toujours pas gaussé, ne viens PLUS fouler cette terre sainte, e-fool.

Je sais, tu as eu un gros chagrin. Ne t’inquiète pas, la France entière te trouve pulpeuse et féminine, comme une lolita ( ! ). Continue à ouvrir ton cœur pour pardonner à celui qui t’a offensé ( ! ), tu t’en sentiras que plus forte et plus belle encore dans ton âme ( ? ).

Un gros baiser d’amour, de ta doudou, qui t’aime fort, FORT, FORT, de l’univers, de la galaxie ( ! ).

  


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