Quand les parallèles se touchent.

Avec ce dessin de une du Charlie Hebdo d'aujourd'hui, Luz a su saisir un parallèle saisissant. D'un côté, les médias nous présentent Barak Obama comme un vainqueur, le sauveur de l'Amérique et du monde, comme s'il était déjà élu.

Après le précédent crash électoral de John Kerry, il serait temps d'y aller mollo dans le sacre prématuré. Ça me rappelle un dessin de Pétillon, paru dans le Canard Enchaîné, après la seconde victoire de G. W. Bush : un directeur d'institut de sondages s'autocongratulait de ses prédictions éclairées puisque que John Kerry avait bien été élu... par les Français.

Ici le coup de crayon sert terriblement bien le trait d'esprit. A côté d'Obama, Hollande sue de ne pouvoir tenir ses troupes. Tous les journaux se font des gorges chaudes [1] du marasme socialiste. Les médias ont fait le plein de petites phrases assassines lâchées par ces éléphants sans défense. Les milieux bien informés rappellent que le premier secrétaire du parti socialiste n'exclut pas de lancer la Hollandemania pour la prochaine élection présidentielle en France. Quand on pense que le meilleur du RPR, Alain Juppé, joue au ministre de l'écologie dans son potager à Bordeaux, on peut sérieusement douter des chances de François Hollande. N'oublions pas qu'il n'a pas un physique de gagnant.

Certes, l'apparence physique ne devrait aucunement intervenir pour désigner le meilleur d'entre nous, celui qui doit nous gouverner. Mais on ne peut exclure qu'on aurait du mal à envoyer au G8 un Quasimodo faire la bise à la Merkel. Attention, je ne dis pas que François Hollande aurait sa place dans la petite boutique des horreurs. Je crois juste que nos cerveaux ne sont pas assez réformés pour accepter l'idée qu'un homme excessivement moche puisse être le meilleur gouvernant qui soit. Comme la dictature télévisuelle nous a habitués à voir de beaux visages maquillés dans la lucarne, la vue d'un seul visage disgracieux au front qui perle nous ferait déchirer tout de go notre carte d'électeur.

C'est comme ça, les gens veulent voir du "beau" à la télé. Peu importe si les politiciens choquent le bon sens par leur démagogie forcenée, il faut qu'ils "passent" bien, qu'ils plaisent. Car l'art du tribun ne suffit plus. François Hollande en fait les frais. Et Obama, avec sa belle petite gueule, rafle la mise.

Je rappelle à mes lecteurs qui seraient atteints de cécité oculaire qu'Obama est noir !

Muriel Robin - Le noir - kewego
Muriel Robin - Le noir