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Rentrée : la Gironde au rattrapage

Publié le 08 septembre 2008 par Bordeaux7
Après les ouvertures et fermetures de classes de la rentrée, le syndicat des professeurs des écoles estime que la Gironde manque encore cruellement de moyens. Il réclame 300 postes en plus
Comme toujours en période de rentrée scolaire, il y a les contents et les mécontents. Ceux qui ont obtenu satisfaction et les autres. Ainsi, les ultimes mesures d’ajustement de rentrée ont permis de donner satisfaction à 20 demandes d’ouverture de classes en Gironde dans le premier degré. Et si l’Inspecteur d’académie affirme avoir satisfait à la plupart des demandes et avoir utilisé tous les moyens dont il disposait, il n’en demeure pas moins que pour le Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles (Snuipp), ce nombre reste largement insuffisant. «Il a ouvert là où c’était vraiment indispensable et beaucoup d’écoles n’ont pas obtenu leur ouverture», souligne Claire Bordachar, co-secrétaire départementale du Snuipp. «Du reste, certaines de ces classes auraient pu être ouvertes dès le mois de juin et d’autres comme Carle-Vernet ou Arveyres ont ouvert une classe en avril, l’ont refermée en juin pour la rouvrir maintenant. C’est aberrant». Plus encore, le syndicat reproche à l’Inspecteur d’avoir revu les seuils à la hausse. «Jusqu’à présent, en école élémentaire, au delà de 27 élèves par classe, on ouvrait une classe supplémentaire. Mais cette année, sept écoles qui ont des effectifs entre 27 et 28 n’ont pas obtenu d’ouverture. C’est la même chose en maternelle où auparavant avec plus de 31 élèves par classe, on obtenait une ouverture». Autre paramètre pointé du doigt par le Snuipp, la scolarisation des enfants de moins de 3 ans. «Sur notre département, nous scolarisons 12% des 2 ans alors que la moyenne nationale est de 20%. Cette année, il y a 230 petits enfants en moins scolarisés en Gironde». Des classes surchargées, des taux d’encadrement inadaptés mais aussi un enseignement à flux tendu, pour le syndicat, la situation s’aggrave d’année en année. «Le gros problème en Gironde, c’est le remplacement», souligne Claire Bordachar alors que l’Inspecteur d’académie vient tout juste de fermer un nouveau poste dans la brigade de remplacement pour pouvoir ouvrir les 20 nouvelles classes. «Il y a deux ans, on a totalisé 20 000 journées non remplacées sur l’année sur tout le département faute de moyens. Cette année 14 postes devaient être créés mais ça n’a pas été possible». Face à cet état de faits, le syndicat estime qu’il faudrait au minimum à la Gironde 300 postes d’enseignants du premier degré supplémentaires (titulaires et remplaçants) pour rattraper le retard et être au niveau de la moyenne nationale.
Stella Dubourg

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