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Vérité de ce côté des Ardennes, erreur au-delà

Publié le 10 juillet 2007 par Nico2312
A quoi cela sert-il que Nicolas Sarkozy se mette en quatre à Bruxelles pour convaincre les ministres des Finances l'Eurogroupe de la bonne volonté de la France, si dès le lendemain, il est contredit à l’Assemblée nationale par son Premier ministre ???
Alors que le président de la République est parvenu à faire croire à ses partenaires européens que grâce à ses mesures fiscales (injection de 0,6% de PIB dans l'économie grâce à la déduction fiscale des emprunts immobiliers, la suppression des droits de succession et l'exonération des charges sociales pour les heures supplémentaires, etc…) la France pourrait "être au rendez-vous de 2010" pour faire passer la dette sous la barre des 60% du PIB, sauf bien entendu si par le plus grand des malheurs, la croissance, sans doute encore plombée par les mesures des gouvernements précédents, n’était pas au rendez-vous, François Fillon martèle face aux députés que "l'objectif sur lequel nous nous sommes engagés. Si on peut aller plus vite, on ira plus vite, mais l'objectif de la France, le contrat passé avec les Français, c'est 2012". Bref en moins de 24 heures et à moins de 3 heures de TGV l’une de l’autre, les deux têtes de l’exécutif ont tenu des discours radicalement opposés, illustrant ainsi à merveille l’une des règles les plus intangibles de la politique européenne française : les promesses faites à Bruxelles n’ont aucune valeur à Paris. Et dire qu’il se trouve encore des souverainistes pour condamner la perte de souveraineté de la France. Cet énorme fuck off adressé conjointement par Nicolas Sarkozy et François Fillon aux engagements européens devrait pourtant les rassurer et les réjouir…
Mais François Fillon a décidé de ne pas s’arrêter en si bon chemin en assurant "on pourrait penser que notre but inavoué serait de procéder à une réduction annuelle des dépenses publiques. Or c'est tout le contraire. […] Mais nous ne voulons pas pour autant prélever encore davantage nos petits-enfants, via un accroissement de la dette publique, déjà trop élevée". Réduire la dette tout en augmentant les dépenses sans augmenter les impôts ??? De deux choses l’unes, soit François Fillon est un génie de l’économie et va relancer la croissance comme jamais (ce dont on est légitiment en droit de douter avec une pensée émue pour la TVA sociale), soit il prend réellement les 26 autres Etats-membres de l’UE pour des cons !!!

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