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Gestion fautive ou justice fautive ?

Publié le 10 septembre 2008 par Kalvin Whiteoak

A l’heure de la mise en ligne de ce billet, on connaît le principe, mais pas encore les tarifs appliqués.
Deux poids, trois mesures et surtout un manque de cohérence manifeste.

La Cour genevoise et son jury se sont laissés mener par le bout du nez, ce qui était prévisible d’ailleurs. Pour plaire, il leur fallait des coupables, et si possible parmi ceux ci un bon coupable riche et plumable. Mais des coupables qui ne soient surtout pas membres de l’ancienne équipe dirigeante, ridiculement si parfaite, déifiée et pleine de qualités, bien qu’ayant signé innocemment le même bilan qui vaut au trio une condamnation.

Des accusés qui ont donc été rapidement décorés dans ce sens. Les “braves” parties civiles ont qualifié cette condamnation de victoire totale (pour une fois qu’ils gagnaient un match) … sans aucun sens de la mesure.

Ni Roger ni Maus n’ont piqué dans la caisse, ils ont tout au plus manqué de jugeote. Ils y sont allés de leur propre cassette sans espoir de voir un seul jour revenir l’investissement. Or manquer de jugeote n’est pas encore synonyme de faute pénale. Se rater en ayant des idées un peu folles non plus.

Une nouvelle fois on mesure la distance incommensurable qui sépare les procureurs, juges et autres auxiliaires de justice de la vie quotidienne. Tout ce beau monde fonctionnarisé et mensualisé qui vit en vase clos reçoit de confortables salaires en fin de mois. Tout ce beau monde n’a jamais pris le moindre risque commercial ou financier. Des donneurs de leçons de morale détenant le pouvoir de César et de son pouce baissé  mais qui ne savent pas de quoi ils parlent et n’en ont pas fait la moindre expérience personnelle sur laquelle ils puissent faire reposer une analyse sereine de ce qui s’est passé.

Dans cette affaire, on n’a pas jugé sur le droit : on a simplement procédé à la curée réclamée soi disant par le bon peuple et la …. morale. On ose espérer que les responsables de cette décision se souviendront à l’heure évidente des rappels à l’ordre qu’ils recevront des autorités de recours qu’ils étaient là pour dire le droit en toute sérénité et non pour pendre haut et court.

Pas glorieux comme jugeote. Et si on inventait le délit de “justice fautive” à appliquer aux juges et à mettre en relation avec la gestion du même nom … ça pourrait rapporter gros et souvent.


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