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Fleur bleue, un style demode ?

Publié le 10 septembre 2008 par Ju
Etre un grand sentimental ou ne pas être ?
Le sentiments... attendez je rigole 2 secondes. Voilà. Désir violent, passion ardente là oui d'accord ! Mais sentiment amoureux... non enfin ! Remarquez, il paraît que le français moyen souffre d'une morosité telle qui doit peut-être avoir besoin de se changer régulièrement les idées...
On se réveille ! C'est fini les petits bijoux mesdames ! Les gros bouquets de fleurs à chaque occasion spéciale ! Et vous messieurs n'attendez évidemment pas une femme qui sait apprécier ce genre de présents, ça ne se fait plus... ça scandalise parfois ("mon dieu mais c'est trop cher tu es fou !" suivi d'une espèce d'engueulade à 2 balles, et parfois d'un refus catégorique du cadeau. C'est débile, une femme qu'on aime mérite des cadeaux et des attentions c'est valable dans l'autre sens aussi, hein). Et le plus grave, quand bien même on aurait pas les moyens matériels de faire plaisir (je ne crois pas à la célèbre citation "il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour"), c'est qu'on aura beau être les amants les plus gentils du monde, on nous reprochera toujours quelque chose. L'évolution des moeurs rend peut-être les hommes un peu plus sensibles, un peu plus engagés dans le couple et les femmes un peu plus dures, et en même temps un peu plus insouciantes, ce qui nous rendrait finalement un peu plus dociles et elles un peu plus cruelles. Pas très objectif comme commentaire, à ne pas prendre très au sérieux donc.
Si la femme parfaite (ou l'homme parfait, soyons fous !) n'existe pas c'est simplement parce que l'autre est trop difficile, non seulement avec le conjoint visé mais aussi carrément avec lui-même.
On travaille beaucoup, certes, on attend beaucoup de ses propres efforts fournis, certes, et du coup on reporte, assez bêtement je dois dire, ce souci de l'effort chez l'autre sans chercher à aller plus loin.
Exemple : vous rentrez chez-vous après une dure journée de travail et vous voyez votre conjoint(e) affalé comme une bouse dans un fauteuil. Cliché, ok. Mais c'est pour les besoin de la démonstration. Il est près de 19h30, le repas n'est pas prêt.
Solution 1 : vous gueulez en ordonnant que l'autre se bouge les fesses et mette la table. Vous êtes la plus infâme des créatures, allez crever.
Solution 2 : vous gueulez. Puis vous aller préparer à manger pour les deux en râlant. A ce moment là vous êtes un con, ou une conne.
Solution 3 : vous vous préparez à manger, pour vous seul(e), l'autre n'a qu'à se débrouiller. Là vous êtes vraiment un(e) gros(se) con(ne).
Solution 4 : vous préparez à manger pour les deux sans rien dire. Vous êtes assez chiant(e) mais dans l'ensemble vous faites un effort supplémentaire. Vous ne souriez pas vraiment, vous êtes fatigué aussi.
Solution 5 : pareil qu'au dessus sauf que pendant la préparation du repas vous allez vers votre conjoint(e) en lui disant "ne t'inquiète pas, je m'occupe de tout, repose toi." Là non seulement vous faites abstraction de votre journée pourrie mais en plus vous êtes serviable, vous feintez le sourire (ben oui vous pouvez aussi faire semblant, parce que parfois il y a des raisons d'être énervé, surtout si la situation se reproduit fréquemment), et vous avez la plus belle attention qui soit.
En gros, juste après cette phrase, votre conjoint(e) vous fera passer pour un dieu/déesse vivant(e).
"Oui mais..."
Non. Il n'y a pas de mais. Je plaisante, allez-y.
"Mais si effectivement ça se reproduit souvent, et que c'est généralement moi qui m'occupe de tout dans la baraque, qu'est-ce que je fais ?"
Du yoga. Et après une bonne respiration, si vous n'êtes pas sûr de vouloir vous occuper de l'entretien d'une maison ou d'un être humain, plaquez ledit être humain (et accessoirement gardez la maison). Mais ne gueulez pas tout de suite parce qu'il peut arriver que vous ayez des surprises, notamment en termes d'états dépressifs ou d'évènements dont vous seriez passé à côté.
Exemple : "QUOI !!! C'EST ENCORE LE BORDEL DANS LE SALON ? T'AURAIS PU RANGER AVANT QUE J'ARRIVE !!! VA FALLOIR QUE JE M'Y COLLE ALORS QU'AU BOULOT C'ÉTAIT L'ENFER AVEC LEUR CHANTIER A LA NOIX JUSTE SOUS NOS FENÊTRES ET QUE J'EN AI MARRE !!!"
Réponse : "Bonsoir chéri(e), désolé(e) pour le désordre, mais j'ai pas eu la tête à ça ; aujourd'hui je me suis décidé(e) à porter plainte pour harcèlement sexuel et/ou moral contre mon patron/ma patronne, ça fait 3 mois que j'y pense mais j'avais peur de m'engager là-dedans, désolé(e) de ne pas t'en avoir parlé avant, c'était un peu délicat avec tes horaires."
Résumons : avec les solutions 1, 2 et 3 vous êtes nul(le), et en plus après ce type de réponse vous risqueriez de vous en convaincre définitivement.
Donc en gros le problème c'est bel et bien la compréhension. Avec pour influence souvent négative des facteurs tels qu'un caractère gaffeur, la fatigue, l'alcool, la drogue, des prédispositions génétiques à devenir un imbécile, le stress ou un état psychologique défavorable.
Je l'avais écrit il y a longtemps sur ce blog ou ailleurs : on ne peut pas changer la personnalité des gens. C'est à eux de se changer en s'apercevant de leurs erreurs, que l'autre peut souligner par des signaux forts, voire très forts.
J'ai changé. Mais quand il n'y a plus eu de signal. Trop tard finalement.
Elle n'était pas encore tout, mais elle était déjà beaucoup.
Je regrette. Amèrement.
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