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Il n’y a pas que Google dans la vie

Publié le 13 septembre 2008 par Fab

Alors oui, Google, c’est quelque chose comme 80 ou 90 % des recherches effectuées sur les moteurs de recherche. Mais il n’y a pas que Google dans notre monde virtuel. Un article des Echos cette semaine nous le rappelle et fait un point sur les autres petits frères et soeurs de Google. Honnêtement, je ne savais pas qu’il en existait autant : Les Echos note 1400 concurrents de Google !

En dehors de Cuil, lancé cet été, mais qui semble avoir encore quelques faiblesses pour pouvoir rivaliser avec le leader du marché, il existe donc une multitude de moteurs de recherche. Ceux qui veulent se faire une place doivent se spécialiser, apporter des fonctionnalités que Google ne possède pas.

L’analyse sémantique : l’avenir des moteurs de recherche

En France, dans le cadre du pôle de compétitivité Cap Digital et du projet Infom@gic, Pertimm a mis au point un moteur de nouvelle génération, disponible dans une version test d’ici la fin de l’année. Ce moteur utiliserait en partie l’analyse sémantique pour fournir ces résultats.

L’analyse sémantique s’intéresse à la signification des mots. Deux mots qui s’écrivent de la même façon mais n’ont pas le même sens ne donneront pas les mêmes résultats de recherche en fonction des mots qu’on leur associe dans la recherche. Google ne sait pas (encore) utiliser l’analyse sémantique. Le problème soulevé par l’article est que ces moteurs de nouvelle génération sont beaucoup plus lents que Google.

Google présente certaines failles comme le souligne Les Echos : “faible prise en compte de la localisation de l’utilisateur ; difficultés à connaître ses goûts et habitudes ; archaïsme des pages de résultats…”

Il est vrai que la page de présentation des résultats n’a vraiment rien de sexy : une liste de titres d’articles, un morceau de phrase et débrouillez-vous avec ça !

Interviewé par le quotidien économique, Olivier Andrieu, éditeur du site Abondance.com, , souligne que “depuis 1993, rien ou presque n’a changé. Les moteurs ont toujours recours aux opérateurs booléens [NDLR : et, ou, sauf] qu’en fait bien peu de gens connaissent et utilisent.”

Et c’est dommage, cela permet d’affiner la recherche. Qui ne sait pas retrouver avec des résultats sans aucun rapport avec sa requête ? La faute non à Google mais à l’internaute qui a mal formulé sa demande.

C’est pourquoi, comme l’annonce Olivier Andrieu, la solution est à chercher du côté du langage naturel. L’idée est que les moteurs de recherche fournissent des résultats pertinents à une requête formulée en langage naturel. C’est le fameux web sémantique (le Web 3.0), la prochaine évolution majeure de l’Internet.

Pour l’instant, nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements de cette nouvelle ère. Et Olivier Andrieu ne voit guère de moteur susceptible de concurrencer Google, ne serait-ce qu’en raison du modèle économique qu’il a su imposer grâce à ses liens sponsorisés.

On peut critiquer Google, lui trouver des défauts, reste que, pour l’heure, il paraît difficile de s’en passer.


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